«Un scandale pour une politique climaticide» : le futur stade de Brest taclé par Pauline Louis-Joseph-Dogué, élue écologiste.

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Par , 7 mars 2025 21 h 09 min

Ouest-France
Publié le 06/03/2025 à 16h32

Pauline Louis-Joseph-Dogué n’y est pas allée avec le dos de la cuillère, dans son propos liminaire, en ouverture de séance du conseil départemental du Finistère, ce jeudi 6 mars 2025.

Dans son viseur : le futur stade du Froutven, à Brest. Une volonté commune des dirigeants du Stade Brestois et de Brest Métropole, qui nécessitera un apport d’argent public. Le conseil départemental, lui, est sollicité à hauteur de six millions d’euros.

Extraits :

C’est un scandale pour une politique climaticide, c’est totalement indécent” [.] le projet “qui n’est plus 100% privé” contrairement à ce qui avait été annoncé initialement par les frères Le Saint à la tête du club “constitue un risque financier important” [.] “Le respect des limites planétaires n’est plus une option. C’est une nécessité“.

Bravo et merci Pauline, pour cette courageuse intervention.

La base de sous-marins nucléaires de l’Île-Longue. De l’expulsion de ses habitants aux résistances d’hier et d’aujourd’hui.

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Par , 26 février 2025 21 h 56 min

Nous présentons ici des extraits du Mémoire de recherche de Master 2 « Civilisations, Cultures et Sociétés Mondes modernes et contemporains Année Universitaire 2023-2024 » de Kerian BOUTHEMY. Des recherches approfondies qui bénéficient, en particulier, de la récente ouverture des archives de la marine.

1) Comment l’Île-Longue, dans la presqu’île est de Crozon, est devenue la base des sous-marins nucléaires français.

Parmi les problèmes que doit résoudre l’organisation Coelacanthe chargée du choix, figure évidemment le point d’implantation en France du port-base et des infrastructures  nécessaires pour mettre en œuvre une force maritime de dissuasion crédible en pleine Guerre Froide.

2) Installation de la base de sous-marins nucléaires de l’Île-Longue. Du projet à la résistance.

Le 17 février 1965, dès le retour de son voyage dans le Finistère, le général de Gaulle réunit au Palais de l’Élysée le conseil des ministres auquel il annonce « que les perspectives de Brest et le rôle capital que cette base est appelée à jouer dans la défense française, sont tout à fait satisfaisants».

3) Installation de la base de sous-marins nucléaires de l’Île-Longue. La pesqu’île entre en résistance.

Après l’annonce du projet suit une semaine de confusion, un comité de défense des intérêts de l’Île Longue se constitue. Pour la première fois les habitants de la presqu’île se mobilisent contre l’emprise militaire.

4) 1965. Crozon. Île-Longue. Les habitants expulsés.

Au début des travaux, en 1967, un des principaux responsables des Travaux Maritimes présents sur le site, se souvient d’avoir été, comme ses camarades, conspué et injurié par une partie des expulsés : « Ce fut un moment très pénible à supporter, nous étions là pour faire notre travail, certes, mais nous ne pouvions rester insensibles devant la détresse, réelle et compréhensible des expropriés. Ainsi la famille d’une femme âgée nous suppliait-elle de la laisser mourir chez elle. c’est sans doute l’épisode qui m’a le plus ému. »

5) Non au nucléaire à l’Île-Longue. La résistance à l’Ouest.

Dès les premiers mois, en mai 1964, “Le Peuple Breton”, le journal de l’Union Démocratique bretonne (UDB) s’attaque à la situation de la presqu’île de Crozon et aux chantiers militaires de Lanvéoc. Après la résistance de Plogoff, bien d’autres oppositions se manifesteront.

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Voir aussi.

De la Bretagne à la Polynésie. Refuser l’arme nucléaire. 

Alors que nous luttions contre le projet de construction d’une centrale nucléaire à Plogoff, dans la pointe du Raz, certains de ses partisans nous interpellaient : « vous luttez contre une pacifique centrale électrique, mais vous oubliez que vous avez à votre porte, à L’Île Longue, une base de sous-marins nucléaires dont les missiles sont destinés à faire des millions de morts » .

Erreur, nous n’avions pas oublié !

La crédibilité de la dissuasion nucléaire française n’existe guère.

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Par , 22 février 2025 18 h 54 min

Un article de Étienne Godinot, vice-président de l’Institut de recherche sur la résolution non-violente des conflits (IRNC) dans le journal La Croix mérite la lecture.

Extrait :

Réveiller la défense européenne

Au total, la doctrine nucléaire française est « la réaffirmation de dogmes éculés et des contradictions constantes d’une politique de défense rendue impuissante par l’endormissement de l’esprit de défense imputable à la dissuasion nucléaire. » La France a développé – après 210 essais nucléaires atmosphériques ou souterrains dont il faut maintenant réparer les dégâts politiques, sanitaires et environnementaux – une force de frappe inefficace, dangereuse, illégale, antidémocratique, démobilisatrice, immorale et ruineuse.

À cause du refus par la France, en 1954, du projet de Communauté européenne de défense, torpillé par le général de Gaulle, nous avons perdu 70 ans dans la construction d’une politique européenne de défense. Les pays de l’UE doivent maintenant dans l’urgence harmoniser leurs armements conventionnels et leurs munitions pour pouvoir aider efficacement l’Ukraine. Cette harmonisation et surtout la renonciation de la France à la force de frappe nucléaire entraîneront une réduction considérable des budgets de défense.

Encourager la dissuasion civile

En complément à la défense conventionnelle européenne, il importe de rendre la population civile actrice à part entière de la défense. Les stratégies civiles de défense fondées sur la non-collaboration visent à rendre la société « insaisissable » par un agresseur potentiel ou un dictateur en interne : économiquement inexploitable, politiquement ingouvernable et psychologiquement « insoumettable », et à exercer une véritable dissuasion civile contre un pouvoir totalitaire.

Parallèlement, il est urgent de développer les missions d’intervention civile de paix entre les belligérants dans les conflits locaux et les guerres civiles ou internationales. Ces missions non-violentes d’observation des violations des droits humains, de protection de personnes menacées, d’interposition et de médiation, menées par des équipes internationales mandatées et formées, du type Peace Brigades International ou Nonviolent Peaceforce, ont pour objectif, dans un premier temps, de séparer les belligérants, et dans un deuxième temps de les réunir autour d’une table, puisque ce sont eux qui devront trouver une solution politique à leur conflit. Très efficaces pour un coût minime, elles sont encouragées par l’ONU, l’OSCE, l’UE, mais elles manquent cruellement de moyens.


Élargir la politique de défense

Parmi les étapes de la nouvelle politique de défense de la France, son adhésion au traité sur l’interdiction des armes nucléaires (Tian), le respect de ses obligations dans le cadre de l’article 6 du traité de non-prolifération (TNP) et donc l’arrêt des simulations d’essais nucléaires (Valduc près de Dijon et Laser Mégajoule près de Bordeaux). La sécurité se situe aussi dans le champ de l’informatique et de la cybernétique, de la souveraineté alimentaire et énergétique, de l’écologie.

Voir sur le site de l’IRNC

La dissuasion civile

L’ouvrage La dissuasion civile (épuisé) a été rédigé en 1985 par Christian Mellon, Jean-Marie Muller et Jacques Sémelin sur une commande de Charles Hernu, ministre de la Défense et publié par la Fondation pour les Études de Défense Nationale (FEDN)

La défense civile non-violente est une politique de défense contre toute tentative de déstabilisation, de contrôle ou d’occupation de notre société, conjuguant, de manière préparée et organisée, des actions non-violentes collectives de non-coopération et de confrontation avec l’adversaire, en sorte que celui-ci soit mis dans l’incapacité d’atteindre les objectifs de son agression (influence idéologique, domination politique, exploitation économique).

En d’autres termes, il s’agit de rendre la société insaisissable ou “indigérable” par un agresseur : incontrôlable politiquement, “insoumettable” idéologiquement, inexploitable économiquement. Il s’agit aussi de dissuader l’agresseur de s’attaquer à cette société, parce que les coûts qu’il risquerait de subir seraient supérieurs aux gains qu’il pourrait espérer, et parce qu’il prendrait des risques pour son propre pouvoir : c’est la dissuasion civile.

Cette résistance repose sur une bonne articulation entre la résistance des pouvoirs publics et celle de toute la société civile.

La revue trimestrielle Alternatives non-violentes, en avril 1986, a publié des points de vue de diverses personnalités après la publication de l’ouvrage, saluée par certains comme « un évènement ». Parmi les militaires, les généraux Dominique Chavanat, Claude Le Borgne, Georges Buis, Étienne Copel, Jean Delaunay, le contre-amiral Olivier Sevaistre.

L’ouvrage reprend et développe d’autres études réalisées auparavant.

Quelle protection de la population en France après la fin du mythe de la “dissuasion nucléaire” ?

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Par , 7 février 2025 19 h 11 min

« Depuis l’invasion russe en Ukraine, la possibilité d’un conflit armé et d’une agression du sanctuaire national doit être sérieusement envisagée », estime Hubert Bonneau, directeur général de la gendarmerie nationale. (Le Monde)

Il faut d’abord retenir de cette déclaration, d’un haut gradé de l’institution militaire, le constat de la fin du mythe de la “dissuasion nucléaire” supposée exclure toute menace visant notre territoire. Reste à savoir quel pourrait être le rôle de la gendarmerie dans ce cas. Combattre l’ennemi ou contrôler la population, en particulier celle habitant près des cibles potentielles.

Cibles ? Comment ne pas penser à Brest, son port de guerre et son industrie de l’armement, ainsi qu’à la base de sous-marins nucléaires de l’Île-Longue.

Sans penser à l’apocalypse que serait une frappe nucléaire, la guerre en Ukraine nous montre la puissance des armes dites “conventionnelles” de l’arsenal moderne et leur usage contre les populations civiles sous couvert d’objectifs militaires

Différence avec la France. La population de l’Ukraine dispose encore des abris construits sous l’époque soviétique et en construit de nouveaux, en particulier avec l’aide, bien venue, de la protection civile française.

Nos stratèges de la dissuasion nucléaire ont, par contre, choisi de ne pas protéger la population française. Ce ne sont pas des pelotons de gendarmerie qui protègerons des drones, obus et missiles balistiques de la guerre “moderne”. Armes dont la France est une des principales exportatrice.

Des abris de la protection civile bientôt aussi en France ?

https://www.protection-civile.org/actions-internationales/construction-d-un-abri-anti-aerien-pour-une-ecole-en-ukraine-la-protection-civile-renoue-avec-son-histoire/

Pour la situation en France Lire :

Ne pas protéger la population en cas de guerre. Le choix des stratèges français de la dissuasion nucléaire.

Extrait du rapport Marcellin 1981 :

“Le principe de la doctrine de dissuasion est de persuader un agresseur qu’une action militaire d’ampleur de sa part risquerait de déclencher des représailles nucléaires au cœur même de son propre territoire et d’y provoquer des dégâts matériels et des pertes en vies humaines hors de proportion avec le bénéfice escompté.

La logique de cette stratégie conduit non seulement à ne pas s’organiser en vue d’une éventuelle agression nucléaire mais à considérer que le faire serait porter atteinte à la crédibilité de la dissuasion.”.

les méthodes de déstabilisation interne des États ne seraient-elles pas d’une efficacité redoutable à l’égard d’États modernes vulné­rables à la mesure même de leur développement ? Notre doctrine de défense permettrait-elle de faire face à ce genre d’agression éventuellement combinée avec une stratégie indirecte à tarir nos sources d’approvisionnement en énergie et en matières premières ?”

“une population qui se sentirait dépourvue de protection serait psychologiquement vulnérable à l’action d’agents subversifs capables de provoquer et de contrôler des mouvements de foule en vue d’empêcher le responsable de faire jouer la stratégie de la dissuasion”

Reconversion écologique. Cabu avait tout compris.

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Par , 14 janvier 2025 18 h 53 min
Le canard enchaîné

Bloavezh Mat.

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Par , 1 janvier 2025 18 h 13 min

Loin de l’agitation du monde, il existe toujours un lieu où se poser.

photo Annaïck Chauvet

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