Les militants de EELV sont consternés par la décision du Conseil d’Etat qui rejette les différents arguments développés par les associations qui, depuis 10 ans, mènent un combat exemplaire contre la centrale à gaz de Landivisiau. Il faut saluer à la fois leur ténacité, mais aussi le rôle qu’ils ont joué pour faire la démonstration que ce projet ne devait pas se faire.
Mais la consternation est encore plus grande concernant l’inaction des élus pour stopper ce projet climaticide. Il est climaticide, puisque l’électricité produite sera obtenue en brûlant du gaz. Plus d’un million de tonnes de CO2 seront émis chaque année par cette centrale. Elle contribuera donc clairement au réchauffement climatique et ruinera les quelques efforts qui ont pu être réalisés sur notre territoire.
Ce dossier illustre parfaitement ce qu’on appelle dorénavant le « blabla ». En effet comment qualifier autrement la présence du Président de Région Bretagne à Glasgow pour la COP26 si ce n’est pour faire blabla, au moment où TOTAL est sur le point de démarrer sa centrale à Landivisiau.
Le 18 novembre 2021
Groupe EELV de Landerneau /Landivisiau / Pays de Morlaix.
Gérard Borvon sera, samedi matin, à la librairie Les Passagers du livre afin de dédicacer l’ouvrage « Plogoff, une lutte au bout du monde ». (Le Télégramme/Hervé Corre)
Peut-on, pour commencer, redire quelques mots sur vous ?
Gérard Borvon :
« Landernéen, ancien prof physique-chimie au lycée de l’Elorn et ancien conseiller municipal, je suis un militant écologiste de la première heure. Je suis un des animateurs de l’association S-eau-S et suis également adhérent à Bretagne vivante et à Eau et rivières de Bretagne ».
Pouvez-vous nous resituer le contexte historique de cette lutte ?
« Dès 1974, il est envisagé de construire une centrale nucléaire à Erdeven. Mais, devant la mobilisation populaire, l’État et EDF renoncent. On prévoit alors de déplacer “le problème” à Ploumoguer où, là encore, les réactions sont vives. C’est à cette époque que naissent les Comités locaux d’information nucléaire (Clin). Dans le Nord-Finistère, les premiers voient le jour à Ploumoguer, Brest et Landerneau. Lorsque, en 1978, Plogoff devient le lieu où on ambitionne désormais de construire ladite centrale, leur nombre va croissant. On en compte alors près d’une centaine ».
Pouvez-vous nous présenter le Clin de Landerneau ?
« Le Clin de Landerneau a été actif de 1976 à 1982 et rassemblait une cinquantaine de personnes, essentiellement des jeunes. À l’époque, moi, j’avais 32 ans et étais considéré comme un vieux du Clin. La plupart des autres avaient 20 ans voire moins ».
Affiche Alain le Quernec
Dans les rues de la ville, on pouvait notamment voir cette affiche commandée à l’artiste quimpérois Alain Le Quernec par le Clin de Landerneau. (Gérard Borvon)
Quel était son rôle ?
« L’idée des Clin était qu’il fallait informer les populations pour contrebalancer le discours d’EDF. C’est pourquoi, à Landerneau, nous avons par exemple donné des cours du soir. Mais, notre Clin était surtout connu pour avoir pris en charge la rédaction de “Nukleel ?”, le journal d’information nucléaire. Nous avons sorti 15 numéros, édités chacun entre 3 000 et 5 000 exemplaires. Nous organisions aussi chaque année une semaine du cinéma antinucléaire en partenariat avec Le Rohan. Nous sommes les premiers à avoir projeté “Des pierres contre les fusils” ou encore “Marée noire et colère rouge” en présence de son réalisateur, René Vautier. Le Clin de Landerneau, c’était aussi des fest-noz au Family ainsi que des permanences sur le marché où, il y a 40 ans déjà, on venait avec des capteurs solaires pour montrer aux gens qu’on pouvait produire de l’électricité autrement ».
Pratique
Gérard Borvon sera en séance de dédicaces de l’ouvrage « Plogoff, une lutte au bout du monde », ce samedi 13 novembre, de 10 h à 12 h 30, à la librairie Les Passagers du livre.
La semaine dernière, la majorité présidentielle a laissé entendre qu’Emmanuel Macron prendrait la parole courant octobre, lors d’un déplacement, pour annoncer la volonté de l’État de développer les SMR (Small Modular Reactor). EELV dénonce cette manœuvre électoraliste et plaide pour une sortie raisonnable et pilotée du dogme nucléaire en France.
Avec des si on mettrait Paris en bouteille. Avec un déplacement qu’on nous promet courant octobre, Emmanuel Macron devrait annoncer la volonté de la France de s’entêter toujours plus dans la technologie nucléaire, à rebours du sens de l’histoire et de toute raison. Son idée ? Développer sur le territoire des SMR, pour Small Modular Reactor, autrement appelés des mini-réacteurs, soi-disant plus facilement déployables et modulables.
Or, cette technologie SMR n’est même pas maîtrisée par la France. La filière annonce le premier dessin pour 2022, un dossier terminé pour 2026 et une finalisation espérée pour 2030. Quand on connaît les retards de cette même filière sur l’EPR (10 ans de retard et un surcoût de 16 milliards d’euros), on peut douter de l’intérêt d’une telle technologie pour lutter contre le dérèglement climatique. Si les prototypes apparaissent au mieux en 2030, il n’y aura pas de production en série avant 2040. De plus, les pays qui se sont lancés dans la production des SMR (Russie, Chine, Corée du Sud) n’ont toujours pas trouvé de clients. Quel est donc l’intérêt quand on sait qu’il faut agir maintenant au regard de l’urgence climatique ? Qui sont donc les utopistes au regard du coût actuel des énergies renouvelables ?
L’avenir de la politique et de l’indépendance énergétique française repose sur les économies d’énergie et le développement des énergies renouvelables, et non sur une énergie nucléaire coûteuse et risquée. Dans cette énième fabulation autour d’une technologie qui n’existe même pas encore, nous déplorons l’entêtement mortifère et l’hystérie collective des politiques au sujet d’une technologie dont plus personne ne veut. EELV dénonce cette fuite en avant (alors que l’EPR n’est même pas mis en service) et déplore que les choix industriels et technologiques d’avenir ne soient pas dictés par la raison.
Nous, écologistes, assumons le besoin de sobriété. Les SMR, comme l’ensemble de ces technologies fantasmées, sont une énième chimère pour ne pas remettre en cause le modèle de la société de sur-consommation. Tant qu’on ne pose pas sérieusement la question des usages, il est quasiment vain de parler des moyens de production d’énergie. Ainsi, les SMR sont une distraction des vrais objectifs : le développement massif des énergies renouvelables, la réforme de la tarification de l’énergie avec les premiers kwH gratuits et la tarification progressive et la réduction des consommations par un grand plan d’investissement dans la rénovation thermique.
Eva Sas et Alain Coulombel, porte-paroles
La Commission Énergie d’EELV
Président de la Coop des masques de Grâces, près de Guingamp (Côtes-d’Armor), Guy Hascoët a démissionné de ses fonctions lors du conseil d’administration du lundi 27 septembre 2021. S’il reste membre actif, la présidence est désormais assurée par Christophe Winckler, ancien dirigeant de Lessonia.(Ouest-France)
Lundi 27 septembre 2021, lors du conseil d’administration de la Coop des masques de Grâces, aux portes de Guingamp (Côtes-d’Armor), Guy Hascoët a démissionné de son poste de président qu’il occupait officiellement depuis octobre 2020. Christophe Winckler, ancien dirigeant de Lessonia, lui succède.
« J’ai passé la main il y a une semaine, explique Guy Hascoët. Deux raisons à cela : il est temps pour moi de me reconcentrer sur mes autres activités et de repositionner le projet textile. »
Durant le premier confinement, l’ancien secrétaire d’État à l’économie solidaire avait été désigné par la Région Bretagne et le Département des Côtes-d’Armor pour porter le projet de la Coop des masques bretonne et solidaire. La Société coopérative d’intérêt collectif (SCIC), employant 24 salariés, a été inaugurée le 22 janvier 2021. De grosses craintes en septembre
« J’ai passé plus de 100 jours au montage de ce projet entre avril et décembre 2020, précise-t-il. La Coop est arrivée un peu comme un Ovni dans ma vie, alors que mes activités de consultant se trouvaient au ralenti de par la pandémie. Cela a constitué un très gros challenge pour moi dans un délai très serré. »
Depuis janvier 2021, des millions de masques ont été fabriqués à Grâces. Mais, les stocks se sont accumulés et la trésorerie était menacée. D’où l’appel à la mobilisation lancé par Guy Hascoët, le 20 septembre dernier qui indiquait alors « nous avons un million d’euros de valeur dans le hangar ».
Un appel qui « a été entendu, souligne Guy Hascoët. Désormais, l’heure est au projet de fabrication du textile indispensable pour la confection des masques. » Et de signaler : « Christophe Winckler, qui me succède à la présidence, est dans ce projet depuis ses débuts. Pour ma part, je reste membre actif au sein de la Coop des masques. »
Bonne chance à Christophe pour ce nouvel engagement.
Bonne chance à Christophe pour redresser la barre du navire en difficultés qu’il a accepté de prendre en charge. Il nous a confié son objectif : maintenir l’emploi de personnes motivées et qu’il ne faut pas décevoir.
Sale temps pour la Coop des masques de Grâces, près de Guingamp, dans les Côtes d’Armor. Depuis le printemps, les commandes se sont écroulées, avec notamment une concurrence chinoise très agressive et les commandes publiques plus faibles que prévues. Des difficultés rencontrées par l’ensemble de la filière française.
Dans l’entrepôt de la Coop des Masques, à Grâces près de Guingamp, sont entreposés des centaines de cartons. A l’intérieur, deux millions de masques FFP2 et un million de masques chirurgicaux attendent de trouver preneurs. L’équivalent de trois mois de vente selon Patrick Guilleminot, le directeur de l’usine.
Les machines sont à l’arrêt, les équipes de production en chômage technique :
Toute la production travaille une semaine sur deux au niveau des machines de manière à ne pas trop produire.Patrick Guilleminot, directeur de l’usine
” C’est de la trésorerie et la trésorerie c’est le nerf de la guerre, c’est ce dont on a besoin aujourd’hui. Cette trésorerie elle est là“, rajoute le directeur en pointant les cartons.
Un million d’euros de pertes
Résultat, des pertes qui s’élèvent à plus d’un million d’euro. Alors, après une assemblée générale des sociétaires la semaine dernière, les responsables de la Coop lancent ce vendredi 15 juillet un appel aux décideurs et aux collectivités pour les aider à redresser la barre.
Lancée en janvier 2021, l’entreprise coopérative et solidaire devait fournir chaque année 30 à 45 millions de masques totalement “faits en Bretagne“. Sa structure lui permet d’associer des collectivités, des associations, des entreprises, des citoyens et les salariés autour du projet de production.
Dans la deuxième moitié de 2021 et jusqu’au mois de février de cette année, les machines tournaient à plein régime avec jusqu’à 300.000 euros de chiffres d’affaires par mois. Mais en mars, il est tombé à 50.000 euros. Les commandes se sont raréfiées.
“Aujourd’hui nous ne recevons pas les commandes qui étaient prévues au départ”, s’agace Christophe Winckler, président du conseil d’administration de la Coop des Masques.
Les hôpitaux ne représentent que 10 % de notre chiffre d’affaire alors qu’ils étaient nos principales cibles.Christophe Winckler, président du conseil d’administration de la Coop des Masques.
De la même façon, on travaille dans notre sociétariat avec des mutuelles, des groupes mutualistes qui gèrent des Ehpad et des tas d’organismes. Ils ont mis 300 000 € au capital mais n’ont réalisé que 20 000 € de commandes. C’est ridicule ! Les actes ne sont pas là.“
Des commandes souvent raflées par la Chine à des prix défiants toute concurrence : moins d’un euros la boîte de cinquante masques.
C’est impossible à faire en France. Le prix minimal défini par la profession c’est 3 €. Pourtant beaucoup de nos sociétaire et d’organismes publiques continuent d’acheter en Chine.Christophe Winckler, président du conseil d’administration de la Coop des Masques.
Aurore Ruellan fait partie des 14 salariés de la Coop des Masques. Elle non plus ne comprend pas l’absence de commandes de certains sociétaires : “On se demande pourquoi ils ont investi, pourquoi ils nous ont dit qu’ils croyaient en nous pour finir par aller voir ailleurs. On est vraiment déçus. Que des professionnels de santé qui ont eu une grosse pénurie pendant la crise aillent acheter en Chine, c’est difficile à accepter. On sait que ce n’est pas forcément de la bonne qualité, il y a des fongicides dessus, c’est fabriqué par des enfants, des prisonniers politiques.”
Si cela continue, nous et toutes les sociétés de production de masque, on va fermer. Et le jour où il y aura un autre pépin, il n’y aura encore plus personne en France. Aurore Ruellan, salariée de Coop des masques
Car le cas de cette Coop est loin d’être isolé. En 2020, de nombreuses entreprises ont été créées pour assurer l’autonomie française sur la fabrication des masques chirurgicaux et FFP2 :“On est monté jusqu’à une trentaine de société industrielles pour assurer la demande, rappelle Christian Curel, président du syndicat des fabricants français de masques (F2M). En 6 mois, on ainsi pu atteindre l’autonomie en terme de production de masques. Six mois plus tard, on était aussi autonome en terme de fabrication de matière première.”
Aujourd’hui, à l’échelle nationale, l’activité de ces entreprises a baissé de 50 à 80 % et la moitié des machines produisant des masques est à l’arrêt selon ce syndicat.
Une clause de préférence européenne pour les établissements de santé
Depuis décembre 2021, les établissements de santé sont pourtant incités à acheter en France et en Europe leurs masques, gants et équipements de protection contre les contaminations. C’était l’objet d’une circulaire publiée par le gouvernement pour “garantir l’approvisionnement en cas de nouvelle pandémie mondiale“. Christian Curel appelle à ce que cette circulaire soit réellement appliquée.
Seules les collectivités locales semblent s’être engagées auprès de la Coop selon Christophe Winckler :
“On a eu un très fort soutien non seulement pour la création de la coopérative mais on a également reçu beaucoup de commandes de leur part des différents départements, de la région, de certains Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS). De gros efforts ont été faits.“
Christophe Winckler nous fait savoir que l’entreprise est mise en liquidation judiciaire.
Ci dessous son communiqué.
En décidant la liquidation judiciaire de la Coop des Masques bretonne et solidaire, le tribunal de commerce de Saint-Brieuc sonne la fin d’une aventure humaine et solidaire hors du commun.
Cette aventure a démarré au mois de mars 2020 dès le début de la pandémie de covid 19. A ce moment tout le monde prenait conscience de l’impossibilité de fournir à la population des masques de protection sanitaire car nous avions auparavant désindustrialisé la France et en délocalisant l’usine de masques de Plaintel près de Saint-Brieuc.
Fort de ce constat, les membres fondateurs de la Coop des Masques ont été animés par la volonté de bâtir un outil industriel coopératif permettant de retrouver une souveraineté de production d’équipements sanitaires. Le choix du modèle économique retenu permettait d’être à l’abris de décisions de délocalisation. Cette démarche fût un succès car, dès le mois de juillet 2020, la Coop des Masques était fondée et pouvait commencer à produire au début de l’année 2021 une fois la mise en route des machines commandées en France.
Cependant, rapidement, elle a dû faire face à deux handicaps qui lui ont été fatals.
Les importations de masques chinois sont toujours à un niveau très massif (95% en 2022). L’Etat lui-même est sans doute le premier fautif, car ses achats se font principalement en Chine. Ainsi la Coop des Masques a perdu le marché de la Préfecture de Paris au profit d’importateurs chinois (septembre 2022). La même décision avait été prise par l’armée en mai 2022.
Plusieurs sociétaires de la Coop des Masques qui ont investi des sommes parfois importantes, n’ont pas confié leurs marchés à « leur usine » pour des raisons que nous ne comprenons pas. Le cas du groupe mutaliste Vyv (Harmonie mutuelle, MGEN, Arcade, mmg ….) qui était notre premier investisseur (300 000 euros), porte une grande part de la responsabilité de notre faillite.
L’analyse faite par la Coop des Masques est partagée par les principaux acteurs de la filière française. Elle montre qu’en aidant à la réindustrialisation de la France pour la production de masques, tout en favorisant le déferlement sur le marché des masques chinois à bas coût, sans même en contrôler ni la qualité ni les conditions sociales de production, l’Etat a provoqué de graves difficultés économiques conduisant à de nombreuses fermetures d’atelier ainsi que des faillites. C’est tout particulièrement le cas de la Coop des Masques qui a été encouragée à investir massivement et qui ne peut plus assumer ses dettes du fait de l’absence de commandes. En menant une politique aussi hasardeuse, l’Etat porte aussi une lourde responsabilité.
Sur le plan régional, il faut reconnaître que beaucoup de collectivités ont soutenus la Coop des Masques en nous confiant leurs besoins. Cependant nous portions nos espoirs sur l’organisation d’une table ronde qui avait été promise par la Région Bretagne pour le mois de septembre 2022. Cette table ronde aurait dû permettre de sensibiliser à nouveau le secteur de la santé ainsi que les milieux économiques (agroalimentaire) régionaux. Après avoir répondu favorablement à notre sollicitation, la Région n’a finalement pas donné suite.
Après la décision de liquidation judiciaire, le conseil d’administration de la Coop des Masques, pense avant tout aux 13 salariés qui vont se retrouver au chômage et vont devoir reprendre le chemin de la recherche d’un emploi. Ceci est d’autant plus désolant, que nous avions recruté en CDI, bon nombre de travailleurs qui avaient besoin de se réinsérer dans le milieu du travail. Nous souhaitons rappeler que leur mobilisation pour la Coop des Masques a été exemplaire.
Nous pensons aussi aux nombreux citoyens, artisans et entreprises qui ont soutenu et encouragé le projet. La Coop des masques avait 2067 sociétaires, dont près de 2000 citoyennes et citoyens. Ceux-ci croyaient à ce projet solidaire car ils ont investi chacun des sommes comprises en général entre 50 et 200 euros jusqu’à 10 000 euros. Nous imaginons que leur déception doit être immense.
Bien que l’aventure de la Coop des Masques se termine ce jour, nous tenons à souligner que le modèle coopératif qui a été utilisé est parfaitement pertinent et n’est en rien la raison de l’échec. Réunir autant d’usagers, de citoyens et de collectivités pour bâtir un outil industriel voué à la production d’équipements sanitaires stratégiques est un succès exceptionnel. C’est la démonstration qu’une entreprise solidaire est tout à fait indiquée pour garantir la souveraineté d’équipements sanitaires de nécessité publique sur un territoire comme la Bretagne (du moment qu’on lui passe des commandes).
Alors que la primaire écologiste vient d’adouber Yannick Jadot, le groupe EELV de Landerneau rappelle que l’urgence climatique est également un combat local.
Goulven Thomin, Christophe Winckler et Maëla Dupas réclament une plus large prise en compte de la problématique du réchauffement climatique par les élus locaux.
Ce n’est qu’un frémissement. Mais avec quatre adhésions supplémentaires, qui portent le nombre d’encartés à une quinzaine, le groupe Europe Écologie-Les Verts (EELV) de Landerneau, s’il n’est plus représenté dans les collectivités du territoire, a enregistré des signes d’une nouvelle vigueur lors de son assemblée générale de rentrée. « C’est une année importante pour l’écologie, et on voit bien qu’avec les débats sur la primaire, on a acquis beaucoup de crédibilité », souligne Christophe Winckler, fondateur de l’entreprise de cosmétiques Lessonia, qui partage désormais le porte-parolat du groupe avec Maëla Dupas, sa colistière des départementales, un scrutin auquel le duo a obtenu plus de 15 % des voix au premier tour.
Accélération demandée
À l’heure de la rentrée, le groupe écologiste, à défaut de participer aux délibérations sur le plan local, veut donc peser sur un débat qu’il estime brûlant. « Parce qu’au niveau de la mairie, on n’a pas l’impression qu’ils pensent que le réchauffement climatique soit en route ». Et si les écologistes saluent certaines avancées, « il y a des choses de faites au niveau du vélo et des pistes cyclables », ils demandent à la municipalité et à la structure intercommunale d’aller beaucoup plus loin dans le domaine. « La communauté de communes devait mettre en place le plan climat énergie au 31 décembre 2018, il n’y a toujours rien ».
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Ralentissement espéré
Bien entendu, la circulation automobile reste l’un des chevaux de bataille du groupe EELV. « Le minimum serait de passer la limitation à 30 km/h en ville, comme le font de nombreuses villes en ce moment. Et il faudrait aussi interdire le transit des poids lourds en centre-ville, mais il y a un manque de volonté politique ». D’autres pistes de réflexion sont avancées par le groupe, comme la remise en circulation de trains en soirée entre Brest et Landerneau, le développement de commerces des petites villes pour limiter les flux, ou le soutien aux installations énergétiques douces, avec la volonté d’informer au mieux la population. « On n’est pas là pour seulement contraindre, mais aussi pour apporter des solutions en face ».
Retour sur la lutte victorieuse et exemplaire d’un village de la pointe du Raz contre la construction d’une centrale nucléaire. Un documentaire réalisé en 2018 qui est aussi un film d’espoir et un hymne à la beauté de la côte bretonne au Cap-Sizun.