Les décennies 1970 à 1990 voient l’émergence et la pérennisation en Bretagne d’une nouvelle famille politique, les écologistes, organisés pour l’essentiel dans la formation Les Verts. Cette émergence traduit l’entrée dans le champ politique de nombreux militants associatifs, mais aussi le ralliement d’autres militants politiques, qui conduit à une présence croissante dans les institutions.
Commentaires fermés sur Nucléaire : fissure découverte à la centrale de Penly, “c’est un problème sérieux” alerte l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire.
L’Autorité de sûreté nucléaire a demandé à EDF de revoir sa stratégie de contrôle des problèmes de corrosion de certains réacteurs, après la découverte d’une fissure sur un circuit de la centrale de Seine-Maritime. Article rédigé par
franceinfo Radio France Publié le 07/03/2023 23:20 Temps de lecture : 1 min.
La centrale nucléaire du Penly, en Seine-Maritime. (FRED DOUCHET / MAXPPP)
“C’est un problème sérieux qui affecte ses réacteurs”, a réagi mardi 7 mars sur franceinfo Karine Herviou, la directrice générale adjointe de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a demandé à EDF de réviser sa stratégie de contrôle des problèmes de corrosion de certains réacteurs, après la découverte d’une fissure importante sur un circuit de la centrale de Penly en Seine-Maritime.
“C’est une fissure particulièrement profonde”, précise Karine Herviou. “Elle fait 23 millimètres sur une épaisseur de tuyauterie qui en fait 27. On était donc assez proche d’une fuite.” Cette fissure se situe sur le circuit de refroidissement, chargé d’injecter de l’eau dans le cœur du réacteur en cas d’incident. La directrice générale adjointe de l’IRSN précise que s’il y avait eu une fuite, elle se limiterait à “l’enceinte de confinement”. Karine Herviou rajoute que “des mesures compensatoires ont été prises par EDF pour détecter au plus tôt ces fuites, de façon à arrêter le réacteur immédiatement”.
15 réacteurs à l’arrêt depuis 2021
Depuis 2021, quinze réacteurs sont à l’arrêt à cause de ce type de fissures. “EDF s’était engagé à contrôler l’ensemble de son parc et les tuyauteries considérées comme ‘sensibles'”, rappelle Karine Herviou. Pour autant, la tuyauterie de la centrale de Penly était considérée “comme ‘non-sensible’ à la fissuration, donc elle n’était prioritaire dans le contrôle”.
“EDF va donc devoir revoir sa stratégie et contrôler un peu plus largement ses tuyauteries susceptibles d’être concernées”, ajoute la directrice générale adjointe de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, ce qui va contraindre le fournisseur “à plus de contrôles” et donc potentiellement “retarder le redémarrage de certains réacteurs”. Voir les comm
Commentaires fermés sur A Caurel et Dirinon, EDF vend sa production bretonne d’énergie renouvelable au privé au moment de relancer un ruineux programme nucléaire.
Le groupe Kallista Energy rachète les parcs éoliens de Caurel et Dirinon (Ouest-France)
Le producteur d’énergies renouvelables Kallista Energy a fait l’acquisition auprès d’EDF Hydro des parcs éoliens de Caurel (Côtes-d’Armor) et Dirinon (Finistère), jeudi 20 octobre 2022. Le groupe possède désormais six parcs éoliens en Bretagne.
Dans un communiqué et une série de tweets publiés vendredi 28 octobre 2022, le producteur d’énergies renouvelables Kallista Energy a annoncé sa nouvelle acquisition : deux parcs éoliens (6 MW) en Bretagne, à Caurel (Côtes-d’Armor) et de Dirinon (Finistère)
Christophe Winckler nous fait savoir que l’entreprise est mise en liquidation judiciaire.
Ci dessous son communiqué.
En décidant la liquidation judiciaire de la Coop des Masques bretonne et solidaire, le tribunal de commerce de Saint-Brieuc sonne la fin d’une aventure humaine et solidaire hors du commun.
Cette aventure a démarré au mois de mars 2020 dès le début de la pandémie de covid 19. A ce moment tout le monde prenait conscience de l’impossibilité de fournir à la population des masques de protection sanitaire car nous avions auparavant désindustrialisé la France et en délocalisant l’usine de masques de Plaintel près de Saint-Brieuc.
Fort de ce constat, les membres fondateurs de la Coop des Masques ont été animés par la volonté de bâtir un outil industriel coopératif permettant de retrouver une souveraineté de production d’équipements sanitaires. Le choix du modèle économique retenu permettait d’être à l’abris de décisions de délocalisation. Cette démarche fût un succès car, dès le mois de juillet 2020, la Coop des Masques était fondée et pouvait commencer à produire au début de l’année 2021 une fois la mise en route des machines commandées en France.
Cependant, rapidement, elle a dû faire face à deux handicaps qui lui ont été fatals.
Les importations de masques chinois sont toujours à un niveau très massif (95% en 2022). L’Etat lui-même est sans doute le premier fautif, car ses achats se font principalement en Chine. Ainsi la Coop des Masques a perdu le marché de la Préfecture de Paris au profit d’importateurs chinois (septembre 2022). La même décision avait été prise par l’armée en mai 2022.
Plusieurs sociétaires de la Coop des Masques qui ont investi des sommes parfois importantes, n’ont pas confié leurs marchés à « leur usine » pour des raisons que nous ne comprenons pas. Le cas du groupe mutaliste Vyv (Harmonie mutuelle, MGEN, Arcade, mmg ….) qui était notre premier investisseur (300 000 euros), porte une grande part de la responsabilité de notre faillite.
L’analyse faite par la Coop des Masques est partagée par les principaux acteurs de la filière française. Elle montre qu’en aidant à la réindustrialisation de la France pour la production de masques, tout en favorisant le déferlement sur le marché des masques chinois à bas coût, sans même en contrôler ni la qualité ni les conditions sociales de production, l’Etat a provoqué de graves difficultés économiques conduisant à de nombreuses fermetures d’atelier ainsi que des faillites. C’est tout particulièrement le cas de la Coop des Masques qui a été encouragée à investir massivement et qui ne peut plus assumer ses dettes du fait de l’absence de commandes. En menant une politique aussi hasardeuse, l’Etat porte aussi une lourde responsabilité.
Sur le plan régional, il faut reconnaître que beaucoup de collectivités ont soutenus la Coop des Masques en nous confiant leurs besoins. Cependant nous portions nos espoirs sur l’organisation d’une table ronde qui avait été promise par la Région Bretagne pour le mois de septembre 2022. Cette table ronde aurait dû permettre de sensibiliser à nouveau le secteur de la santé ainsi que les milieux économiques (agroalimentaire) régionaux. Après avoir répondu favorablement à notre sollicitation, la Région n’a finalement pas donné suite.
Après la décision de liquidation judiciaire, le conseil d’administration de la Coop des Masques, pense avant tout aux 13 salariés qui vont se retrouver au chômage et vont devoir reprendre le chemin de la recherche d’un emploi. Ceci est d’autant plus désolant, que nous avions recruté en CDI, bon nombre de travailleurs qui avaient besoin de se réinsérer dans le milieu du travail. Nous souhaitons rappeler que leur mobilisation pour la Coop des Masques a été exemplaire.
Nous pensons aussi aux nombreux citoyens, artisans et entreprises qui ont soutenu et encouragé le projet. La Coop des masques avait 2067 sociétaires, dont près de 2000 citoyennes et citoyens. Ceux-ci croyaient à ce projet solidaire car ils ont investi chacun des sommes comprises en général entre 50 et 200 euros jusqu’à 10 000 euros. Nous imaginons que leur déception doit être immense.
Bien que l’aventure de la Coop des Masques se termine ce jour, nous tenons à souligner que le modèle coopératif qui a été utilisé est parfaitement pertinent et n’est en rien la raison de l’échec. Réunir autant d’usagers, de citoyens et de collectivités pour bâtir un outil industriel voué à la production d’équipements sanitaires stratégiques est un succès exceptionnel. C’est la démonstration qu’une entreprise solidaire est tout à fait indiquée pour garantir la souveraineté d’équipements sanitaires de nécessité publique sur un territoire comme la Bretagne (du moment qu’on lui passe des commandes).
communiqué de Europe Ecologie les Verts de Landerneau-Daoulas
Les évènements climatiques récents (sécheresse, canicule, feux de forêts, fonte des glaciers, cyclones dévastateurs …) montrent un emballement du réchauffement climatique dont l’amplitude atteint le haut des prévisions faites par la communauté scientifique. Ces évènements nous rappellent notre devoir d’adapter individuellement et collectivement nos comportements pour limiter l’impact des catastrophes qui vont de toute façon toucher en priorité les populations les plus faibles.
Pour parvenir à enrayer la fuite en avant, les principaux Etats ce sont dotés en 2015 d’objectifs généraux (accord de Paris) pour limiter la hausse à 2°C à la fin du siècle (objectif qui ne sera pas atteint). En France, afin d’améliorer nos chances de réussite, l’Etat a décliné les engagements au niveau de chaque collectivité territoriale par une loi dite de transition énergétique (2015). Chacune des collectivités territoriales a dorénavant de grandes responsabilités pour participer à la lutte contre le changement climatique.
Il leur est par exemple demandé d’établir un «plan climat air énergie territorial» (PCAET). Ce plan doit comporter des objectifs chiffrés ainsi que des actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Chez nous, c’est la CAPLD de Landerneau-Daoulas qui détient cette responsabilité. L’échéance qui lui a été donnée par la loi était le 31 décembre 2018. Autant dire que le retard est considérable. D’ailleurs nous sommes la seule collectivité du Pays de Brest à ne pas avoir de PCAET.
Cet échec peut être considéré comme une opportunitési la CAPLD rattrape son retard en établissant un plan ambitieux qui prend en compte les dernières données climatiques. En 2023, un tel plan sera d’autant plus facilement partagé que tout le monde a conscience que des catastrophes climatiques nous guettent ou plutôt guettent les jeunes.
Mettre en place un PCAET est un travail conséquent réalisé pour une période de cinq ans. De Landerneau à Daoulas, la CAPLD est porteur du projet. Elle doit nommer un élu référent qui créera un comité de pilotage. Pour être pertinent et efficace, un tel plan se doit d’être établi grâce à une très large concertation en associant toutes les parties prenantes (les associations, les citoyen, les jeunes, les entreprises, les administrations, les élus…).
Le groupe local EELV forme le vœu que cette concertation longuement attendue, va se mettre en œuvre rapidement. Il sera disponible pour apporter ses compétences.
Le 7 octobre 2022
Pour Europe Ecologie les Verts de Landerneau-Daoulas
Pour lutter contre le réchauffement climatique, la communauté d’agglomération du pays de Landerneau-Daoulas doit se doter d’un plan climat air énergie territorial. (Photo Heol)
Dans un communiqué, le groupe EELV du pays de Landerneau-Daoulas regrette que la communauté d’agglomération ne se soit toujours pas dotée d’un Plan climat air énergie territorial.
« Les évènements récents montrent un emballement du réchauffement climatique dont l’amplitude atteint le haut des prévisions faites par la communauté scientifique. Ces évènements nous rappellent notre devoir d’adapter individuellement et collectivement nos comportements pour limiter l’impact des catastrophes qui vont de toute façon toucher en priorité les populations les plus faibles », estime le groupe EELV du pays de Landerneau-Daoulas.
« Chacune des collectivités territoriales a de grandes responsabilités pour participer à la lutte contre le changement climatique. Il leur est par exemple demandé d’établir un « plan climat air énergie territorial » (PCAET). Ce plan doit comporter des objectifs chiffrés ainsi que des actions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Chez nous, c’est la Communauté d’agglomération du Pays de Landerneau-Daoulas (CAPLD) qui détient cette responsabilité. L’échéance qui lui a été donnée par la loi était le 31 décembre 2018. Autant dire que le retard est considérable. D’ailleurs, nous sommes la seule collectivité du Pays de Brest à ne pas avoir de PCAET ».À lire sur le sujetEELV-Landerneau rappelle l’urgence climatique
Période de cinq ans
Et EELV de conclure : « Mettre en place un PCAET est un travail conséquent réalisé pour une période de cinq ans. La CAPLD doit nommer un élu référent qui créera un comité de pilotage. Pour être pertinent et efficace, un tel plan se doit d’être établi grâce à une très large concertation. Le groupe local EELV forme le vœu que cette concertation, longuement attendue, va se mettre en œuvre rapidement ».
Le groupe Europe Écologie les Verts de Landerneau Daoulas, dans un communiqué adressé à la rédaction, s’inquiète du retard pris dans la mise en place du PCAET. Les élus répondent.
Christophe Winckler, porte-parole du groupe Europe-Écologie-les Verts Landerneau-Daoulas (Finistère), tacle les élus de la Communauté de communaune sur le retard pris dans la construction du plan climat-air-énergie territorial (PCAET). « Chacune des collectivités territoriales a de grandes responsabilités pour participer à la lutte contre le changement climatique. »
Un plan climat-air-énergie en cours de finalisation
Christophe Winckler rappelle que la CAPLD doit nommer un élu référent pour créer un comité de pilotage. « Pour être pertinent, un tel plan se doit d’être établi grâce à une large concertation en associant les associations, les citoyens, les jeunes, les entreprises, les administrations, les élus… » Le groupe local d’EELV « forme le vœu que cette concertation attendue se mette en œuvre rapidement. »
Patrick Leclerc, président de la CAPLD, et Alexandra Guilloré, vice-présidente en charge de l’aménagement, expliquent que « la CAPLD finalise son plan. Il sera soumis au vote de l’assemblée plénière en fin d’année ou au début de 2023 ».
« Une lutte contre le changement climatique »
Les élus précisent qu’ils ont relancé un diagnostic pour travailler avec des données actualisées : « À partir de ces données, le panel citoyen, le conseil de développement et le comité de pilotage ont fixé les priorités et les orientations du futur plan climat, en précisant déjà les premières actions. »
Patrick Leclerc et Alexandra Guilloré poursuivent en expliquant qu’ils n’ont pas attendu un PCAET pour agir avec « la construction d’un plan local d’urbanisme intercommunal, l’élaboration d’un plan d’actions volontariste en matière de mobilités ou encore le soutien envers les bailleurs sociaux dans la rénovation énergétique, entre autres. »
Les élus rappellent que « la lutte contre le changement climatique ne saurait se faire sans les entreprises, sans l’agriculture, sans l’ensemble des acteurs privés et associatifs. Nous sommes à leur disposition pour en échanger. »
Alors que nous luttions contre le projet de construction d’une centrale nucléaire à Plogoff, dans la pointe du Raz, certains de ses partisans nous interpellaient : « vous luttez contre une pacifique centrale électrique, mais vous oubliez que vous avez à votre porte, à L’Île Longue, une base de sous-marins nucléaires dont les missiles sont destinés à faire des millions de morts » .
A peine un mois après l’élection de François Mitterrand en mai 1981, qui annonçait l’arrêt du projet de Plogoff, nous étions nombreux à manifester dans la presqu’île de Crozon pour rappeler que le nucléaire c’est aussi, et d’abord, la bombe nucléaire. Nous n’avions pas attendu que le président Macron vienne au Creuzot déclarer que « Sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire, sans nucléaire militaire, pas de nucléaire civil », nous le savions déjà pour bien connaître l’histoire du nucléaire en France dont le premier des objectifs avait été l’arme nucléaire. La version civile ne nous avait pas encore donné la preuve de sa dangerosité avec Tchernobyl et Fukushima par contre le militaire n’avait rien à prouver depuis Hiroshima et Nagasaki. Le message que nous voulions alors adresser à nos concitoyens a pris une inquiétante actualité avec l’agression de la Russie contre l’Ukraine.
A partir de ce mois de Juin 1981, les occasions n’ont pas manqué de nous voir, à nouveau, manifester dans la presqu’île de Crozon : crise des euromissiles dans les années 80, reprises des essais nucléaires en Polynésie en 1995, essais de nouveaux missiles français au sud de la Bretagne, commémoration annuelle, au sommet du Menez Hom, des bombardements de Hiroshima et Nagasaki… A chacune de ces occasions revenait le souvenir de la résistance des habitants de la presqu’île quand, en l’année 1965, leur avait été faite l’annonce de la construction d’une base de sous-marins nucléaires à l’Île Longue. Dans un monde de plus en plus instable, il nous semble nécessaire de rappeler toutes ces actions qui contredisent le prétendu consensus de la population française en faveur de la force de frappe.
Sans même avoir été utilisée, l’arme nucléaire française a déjà fait bien des victimes. Nous voulons faire entendre le témoignage des civils et militaires exposés, en connaissance de cause, aux retombées radioactives et aux rayonnements nucléaires. Ils nous parlent du Sahara, de la Polynésie et même de l’Île Longue.
Comment également ne pas voir le monde qui s’annonce. La pollution généralisée de l’air, des terres et des océans, la disparition accélérée des espèces animales et végétales, la crise climatique dont les conséquences extrêmes sont de plus en plus visibles. Et à nouveau le spectacle de guerres dont les populations civiles sont les premières victimes. Nous ne pouvons pas laisser en prime à nos descendants la menace permanente de l’anéantissement par l’apocalypse nucléaire.
Une lueur d’espoir cependant : Le traité sur l’interdiction des armes nucléaires (TIAN) qui a été adopté à l’ONU par 122 pays et est entré en vigueur le 22 janvier 2021. La fin de l’histoire n’est pas écrite. Nous pouvons agir pour que la France, donnant le signal de la mobilisation pour un monde plus apaisé, renonce à son armement nucléaire.
Table des matières.
7. Préface.
11. La presqu-île du bout du monde.
15. La presqu-île entre en résistance.
37. 27 juin 1981. 1500 manifestants à Crozon.
43. La Bretagne au cœur de la cible nucléaire.
53. Ne pas protéger la population. Le choix des stratèges de la dissuasion.
69. Du Larzac à l’Île-Longue. Résister à la menace des Pershing et des SS20.
81. Stop Essais !
87. Du Sahara à la Polynésie. Les irradiés des essais nucléaires.
95; Omerta sur les irradiés de Mangareva.
107. Les irradiés de l’Île-Longue.
113. Ils veillent sur la rade.
117. Pour l’interdiction mondiale des armes nucléaires, la France doit renoncer à sa force de frappe nucléaire