Pourquoi privatiser le centre de tri de Brest ?

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Par , 6 mars 2005 17 h 15 min

A l’occasion d’un dossier relatif au tri des déchets domestiques on apprenait que Brest métropole avait décidé de confier la gestion de son centre de tri à une entreprise privée.

Ce centre de tri, qui emploie une quarantaine de personnes, pour la plupart sous contrats aidés, traite les déchets de Brest métropole et de la communauté de Landerneau-Daoulas.

La raison invoquée par Jean-Luc Polard, vice-président de Brest métropole, est « la collectivité n’a pas à faire d’insertion ». C’est donc pour lui une double réussite : d’une part la gestion d’un équipement public est confié au privé et d’autre part la collectivité abandonne la mission indispensable de réinsertion par l’économie de personnes en difficulté. Si ce n’est pas une politique ultra-libérale et anti-sociale, il faudra m’expliquer ce que c’est.

Les dossiers permettant la réinsertion par l’économie ne font pas légion. Le secteur du tri des déchets permet de telles activités, il est donc du devoir d’une collectivité de développer ces initiatives et de les faire vivre car il ne faut pas compter sur Veolia et autres pour faire du social.

Si l’entreprise qui sera choisie décide d’embaucher les employés du centre de tri selon un contrat de travail normal, à un niveau de rémunération basé sur le SMIC et non le RMA alors je me serai trompé dans mon analyse.

Jean-Pierre Thomin n’a pas mérité ce prix

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Par , 7 janvier 2005 17 h 21 min

L’association, animée par Rémi et Sonia Fraquet, et basée dans la presqu’ile de Crozon, mène un combat exemplaire visant à protéger les forêts primaires et les droits des peuples autochtones qui y vivent. Tous les deux luttent contre le pillage des forêts vierges en incitant les élus et les consommateurs à renoncer à l’emploi de bois issus des forêts primaires au profit de bois locaux.

En accordant une récompense à Jean-Pierre Thomin, l’association Peuples des forêts primaires a été abusée.

En 1999, à l’initiative d’un élu de l’opposition, le conseil municipal de Landerneau a renoncé à l’emploi des bois tropicaux. En primant Jean-Pierre Thomin pour la protection des forêts, l’association Peuples des forêts primaires montre qu’elle ne connaît pas Landerneau. Si le conseil a voté une motion contre la déforestation en milieu tropical, il ne faut pas oublier que le Maire de Landerneau est l’artisan principal de la déforestation dans sa propre commune. Que dire du bois du Tourous qui a été saccagé ? Que dire du bois de Pencran que Jean-Pierre Thomin espère vouer au même sort ? Toutes les associations de protection de la nature de Bretagne se sont opposées à ces projets (Bretagne Vivante -SEPNB, Eau & Rivières de Bretagne, APPMA, S-EAU-S, …).

Par contre je propose que l’on réfléchisse au prix de la délocalisation puisqu’aujourd’hui à Landerneau, on emploie des pavés importés de Chine (Médiatèque, Maison des services publics, …).

Contournement nord de Brest

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Par , 2 janvier 2005 17 h 23 min

Sous l’impulsion de la CUB, le Pays de Brest a prévu la réalisation d’un contournement de Brest par le nord qui partirait de St-Renan jusqu’à La Forest-Landerneau en passant par Plabennec. A partir de La Forest le plan prévoit un nouveau pont de type autoroutier sur l’Elorn ainsi qu’une 4 voies jusqu’à Daoulas.

Certains laissaient entendre que ce projet avait du plomb dans l’aile et qu’il était parti plus ou moins aux oubliettes. François Cuillandre semble le remettre à l’ordre du jour, du moins c’est ce qui ressort d’un article paru dans OF le 30 décembre 2004.

Ce projet concerne l’ensemble du Pays de Brest et je ne nie pas que certains points soient intéressants pour l’agglomération brestoise (contournement de Lambézellec par exemple). Par contre ce projet s’inscrit dans une politique durable d’accroissement des déplacements par la voiture et doit de ce point de vue être combatu. Pire, il encourage la voiture en prévoyant le doublement du trafic à moyen terme sur la RN12 au nord et sur le pont de l’Iroise au sud.

Poursuivre dans cette politique conduira à augmenter l’émission des gaz à effets de serre dans la région de Brest. C’est donc un projet ringard et polluant.

Plutôt que de poursuivre dans cette voie, Brest serait mieux inspiré en intensifiant son projet de tramway et en réalisant, par exemple, la ligne prévue dans le plan de déplacement urbain de la ville consistant à utiliser l’ancien pont de l’Iroise pour une ligne de transports en commun. Cela permettrait aux nombreux travailleurs de la presqu’île de laisser leur voiture à Plougastel et de rejoindre la gare ou la Place de la Liberté par une navette. Cette idée est de loin préférable à celle consistant à construire une nouvelle autoroute sur l’Elorn en pleine zone Natura 2000.

Indemnités du président

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Par , 29 décembre 2004 17 h 02 min

Suite à la réunion du dernier comité syndical du SIVU, il est vrai que quelques décisions importantes ou symboliques sont passées inaperçues.

Indemnités du président A plusieurs occasions je m’étais oppposé au projet de Pascal Inizan, Président du Sivu, visant à augmenter les indemnités de certains élus du SIVU. Lors de la séance du mois de novembre j’avais fait remarquer que si le transfert de compétences des communes vers le SIVU était accompagné d’une « addition d’indemnités » au niveau SIVU, il fallait dans le même temps procéder à une « soustraction d’indemnités » dans les communes.

Il faut saluer la décision courageuse des nouveaux vice-présidents, maires des communes autres que Landerneau, qui ont renoncé aux indemnités proposées par le président du SIVU. On peut par contre regretter que Pascal Inizan ait persisté à demander l’augmentation de son indemnité qui atteint désormais les 2/3 d’un SMIC mensuel pour ses seules fonctions au SIVU. Ses nouvelles responsabilités ne suffisent pas à justifier ce comportement. Le secteur associatif en est la preuve vivante : beaucoup de responsabilités sans aucune indemnité (loi 1901).

Les élus doivent rester au service de la population et ne doivent pas être animés par la recherche systématique du montant maximal de leurs indemnités. Cette course entraîne la « professionnalisation » de certains élus qui se trouvent ainsi déconnectés de la vie professionnelle et des besoins réels de la population. Elle est source de situations figées où des élus restent en place pendant des années, phénomène nuisant gravement à la démocratie locale et à l’émergence de nouvelles idées. Si certains élus se sentent accablés par les responsabilités, qu’ils les partagent….. Par exemple : Nouveau bureau du SIVU :

Lors de l’élection du bureau au mois de novembre dernier je m’étais présenté comme vice-président. Je souhaitais exercer la fonction « prospective » dont l’objectif vise à se libérer de la dépendance à 100% de l’usine de Pont ar Bled par la création d’un forage public, idée que je défends depuis plusieurs années. Jean-Pierre Thomin s’arque boutant sur son poste a préféré occuper cette fonction et n’a pas permis mon élection. Pourtant durant les différents conseils du SIVU je ne l’ai jamais entendu émettre le moindre avis sur cette question. L’avenir dira à quelle vitesse avance ce dossier.

Comité Syndical du SIVU

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Par , 22 novembre 2004 17 h 03 min

La bonne nouvelle vient aujourd’hui de la baisse du tarif global de l’eau. Cette baisse va se ressentir directement sur la facture d’eau des habitants de Landerneau, La Roche Maurice et de Trémaouézan, par contre, les habitants de Plouédern, qui bénéficient d’un tarif de l’eau plus attractif vont malheureusement subir une hausse d’au moins 6% selon leur consommation.

Cette bonne nouvelle démontre que nous avons eu raison de batailler depuis un an afin que le projet d’augmentation moyen de 9% du tarif de l’eau proposé par le président du SIVU soit enfin abandonné. Le rôle actif que nous avons eu par des prises de position en séance, par plusieurs information dans la presse locale et par l’information directe des maires des autres communes du SIVU se traduit par le renoncement du SIVU à ce mauvais projet.

Pourtant le compte n’y est pas, et nous avons encore de grands progrès à faire. Nous attendons maintenant que le SIVU décide d’introduire une composante sociale au tarif de l’eau. Il est anormal que, même après la baisse, un petit consommateur d’eau paye l’eau 2 fois plus cher qu’un gros consommateur d’eau. Il faut introduire au moins l’équité dans le tarif de l’eau et mettre en place les dispositions sociales qui avaient été prévues par le gouvernement Jospin et par Dominique Voynet avant le changement de majorité. Pascal Inizan a reconnu que cela pourrait être débattu à l’avenir. Souhaitons que cela soit le plus tôt possible car ces mesures sont simples à mettre en œuvre (limitation de la part fixe, tarif progressif de l’eau) et encouragent les économies d’eau. Il eut été préférable de les prévoir dès maintenant. Que de temps perdu !

Parmis les autres points à l’ordre du jour je me suis opposé au projet d’amendement du contrat qui nous lie à la CEO. C’est un contrat très mal négocié qui pénalise les landernéens ainsi que les autres habitants des communes du SIVU. Les chiffres parlent d’eux-même :

  • Le consommateur moyen du SIVU paie l’eau 35 % plus cher que celui de Brest.
  • Quant aux petits consommateurs du SIVU, ils paient 2 fois plus cher que ceux de Brest.

Par ailleurs, l’avenant voté présente de graves incertitudes quant à la nouvelle formule de révision des prix. On ne sait toujours pas si elle est plus favorable à la CEO (ex. Vivendi) ou bien aux consommateurs d’eau. Dans ces conditions il était hors de question que je puisse approuver l’amendement du contrat.

Vente d’une partie du collège St. Jo

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Par , 10 novembre 2004 17 h 24 min

La vente d’une partie du collège St. Jo nous donne l’occasion de réagir sur ce dossier.

Malgré cette vente, il faut que les landernénens sachent que le compte n’y est pas car rien n’indique qu’ils ne vont pas continuer à payer massivement pour Saint-Joseph jusqu’en 2020.

Rappelons les faits. Pour financer la construction de l’internat et du restaurant de son lycée, l’institution Saint-Joseph a obtenu de la ville qu’elle garantisse ses emprunts. Aussitôt l’investissement réalisé la situation financière s’est déteriorée à tel point que l’institution n’a pu rembourser que la première annuité des emprunts. En situation de cessation de paiement elle a dû se retourner vers la ville pour lui demander de mettre en œuvre la garantie d’emprunt. Ainsi jusqu’en 2020, c’est la ville de Landerneau qui devra rembourser les emprunts souscrits par l’OGEC St Joseph.

Après la vente d’une partie du collège St Joseph (565 000 euros) la dette résiduelle sera d’environ 2 400 000 euros (y compris les intérêts) et rien n’indique qu’elle ne sera pas à la charge des landernéens. Pour bien illustrer l’étendue des dégats, il faut préciser que la vente du collège ne couvrira même pas le montant des intérêts de l’emprunt (870 000 euros).

La dette résiduelle est encore considérable et limite les possibilités d’actions de la ville si elle était contrainte de rembourser l’annuité de 172 000 euros jusqu’en 2020. Pour bien comprendre l’enjeu de cette somme, il faut la comparer avec certaines dépenses actuelles de la ville. L’annuité représente 30% de l’aide sociale, 70 % de sa participation à la Maison pour Tous et des actions jeunesse, … autant dire qu’on pourrait faire beaucoup plus en matière de politique sociale.

Sur ce sujet, il ne faut pas tourner autour du pot et il faut clairement indiquer qu’en accordant cette garantie d’emprunt, la ville a commis une grave erreur, qu’elle a manqué de discernement et qu’elle a agi de façon irresponsable. Aujourd’hui, avec un peu plus de recul, il apparaît que l’argumentation développée par le Maire « on peut considérer que, quelque part, cela ressemble à une avance de trésorerie » n’était qu’un écran de fumée car on ne voit pas vraiment comment l’OGEC et la Congrégation des Frères de Ploërmel pourront rembourser la ville.

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