Forte progression des Ecologistes autour de Landerneau

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Par , 10 juin 2009 16 h 22 min

La ville de Landerneau n’a pas échappé à la poussée du vote écologiste lors des élections européennes de 2009. Sans atteindre, toutefois les très hauts niveaux obtenus dans les grandes villes (Quimper, Rennes, Brest, Lorient…), la progression est néanmoins tout à fait spectaculaire, puisque le score passe de 9% en 2004 à 18% en 2009.

Ce score historique montre que les électeurs croient sérieusement aux propositions faites par les écologistes pour résoudre la double crise écologique et sociale à laquelle notre société se doit de faire face.

Au niveau de la communauté de communes de Landerneau-Daoulas les résultats sont similaires à ceux constatés à Landerneau. Sur l’ensemble des 22 communes la liste Europe Ecologie arrive en troisième position avec 18.38% des voix contre 21.24% pour le PS et 25.02% pour l’UMP. La liste écologiste arrive en tête à Hanvec et à l’Hopital-Camfrout et dépasse le niveau de 20% dans 8 communes. Félicitons les électeurs de La Forest-Landerneau qui portent la liste à 23.33%, et ceux de Daoulas à 22.81%.

Pour tenir compte de la recomposition du paysage politique le conseil communautaire devra modifier sérieusement ses orientations dans de nombreux domaines de son action (environnement, déchets, eau, économie, défense des services publics etc…)

Européennes. Score inespéré des écologistes

Le Télégramme du 8 juin 2009

La proclamation des résultats des élections européennes n’avait pas attiré grand monde, hier soir, aux Capucins. On s’en doutait un peu au terme d’une campagne qui n’a pas passionné les esprits.

La lecture des résultats par le maire, Patrick Leclerc, s’est déroulée dans un silence quasi religieux : ni applaudissements, ni cri de mauvaise humeur.

39,50% de participation

43,50% de participation en 2004 (trois points de moins qu’en 1999), 39,50% cette année (moins quatre points). Décidément, la mobilisation est en berne.

Sur la liste du grand Ouest, peu de noms connus suscitaient l’attention. Pas de Bernard Poignant en tête de liste du PS, pas de Gérard Borvon, second sur la liste des Verts, pas de Jo LeGuen pour porter les couleurs du Parti radical. Cette absence de têtes d’affiches régionales était aussi un handicap pour provoquer l’intérêt. Patrick Leclerc (Divers droite) déplorait ce faible taux « car les enjeux sont de taille. Mais, la campagne a été tardive et médiocre ». Pour Jean-Pierre Thomin (PS), le constat est même « dramatique car, pour la première fois, le parlement européen va nommer les présidents de commissions ».

Les écologistes gagnants

Sur la ville, la liste de Christophe Béchu (UMP) arrive en tête avec 27,06%. L’on assiste donc à un basculement des tendances puisque, voici cinq ans, Bernard Poignant du PS avait raflé la mise avec 39,23%. Même dans des bureaux de gauche comme Théo Le Borgne ou Kéranden, l’UMP est en tête. Par contre, le MoDem reçoit une gifle en ne franchissant pas la barre des 10%. En seconde position, la liste du PS menée par Bernadette Vergnaud qui totalise 22,54%. « La participation est si basse que l’on ne peut pas faire d’analyse », commente Jean-Pierre Thomin. Alors, les grands gagnants de ce scrutin, ce sont les écologistes dont la liste « Europe écologie » engrange 18% des suffrages (+3,47% pour Alliance écologiste indépendante) contre 9% en 2004 pour les Verts.

« C’est inespéré » pour le Vert Gérard Borvon. « Il n’est pas impossible de le grand ouest décroche cette fois un second siège ». Pour lui comme pour Christophe Winckler, l’élu de DES, le trio de tête d’Europe écologie a su faire une bonne campagne et « au moins il parlait d’Europe ». Et puis, le mouvement écologique « est en pleine ascension et est bien identifié sur le terrain local ».

Patrick Leclerc se réjouit de cette percée : « La dimension de l’environnement colle bien à la politique de la ville qui essaie d’être exemplaire avec son Agenda 21 ». Les autres listes se contentent de miettes, voire même d’aucune voix pour neuf d’entre elles. Jean-Pierre Thomin n’est pas étonné : « Il y a tellement de listes que ça en devient comique »

Dominique Le Bian-Rivier (Le Télégramme)

Landerneau se défausse définitivement de son secteur petite enfance

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Par , 17 mai 2009 14 h 18 min

Il fallait s’y attendre car c’était écrit en filigrane dans le programme électoral de la liste de droite menée par Patrick Leclerc.
Un an après sa prise de pouvoir, la majorité municipale de Landerneau se défausse définitivement de la totalité de son secteur petite enfance (crèches, halte garderie, relais assistantes maternelles).

Démocratie Ecologie Solidarité s’est opposée à cette décision et proposait la création d’un grand service municipal de la petite enfance qui aurait pu également s’occuper de la gestion de la crèche d’entreprise de la communauté de communes. Cela aurait été une occasion idéale pour développer les services publics et garantir un meilleur coût pour la collectivité

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DECLARATION CONSEIL MUNICIPAL LANDERNEAU DU 15 MAI 2009

Préambule

Tout d’abord je regrette que le débat sur le fond vienne si tard ce qui conduit à n’examiner qu’une alternative et dans l’urgence. Le choix est Don Bosco ou Don Bosco.

Si la majorité avait souhaité organiser un vrai débat, en amont des décisions elle aurait proposé 2 options :

  1. développer un véritable service public de la petite enfance à Landerneau
  2. se défausser de la gestion en la confiant à des structures externes

Venons-en aux faits et à la délibération qu’on nous propose Il ne fait aucun doute que l’association La Farandole gère aujourd’hui le service municipal de la petite enfance (halte garderie, crèches, relais assistantes maternelles). La totalité du service lui est confié :

  • elle accueille en grande majorité des enfants de Landerneau
  • elle gère le service de halte garderie que la ville de Landerneau lui a confié dès 2003
  • elle occupe en location des locaux municipaux et a pu acquérir la Maison de Pierrot grâce à des financements publics et en particulier ceux de la ville.

Tout indique donc que la gestion des services petite enfance de la ville de Landerneau est exercée par La Farandole selon un régime de gestion déléguée de fait.

Maintenant il ne fait pas doute que La Farandole a souhaité arrêter de gérer le service petite enfance de Landerneau. Pour autant, la décision qu’elle a prise lors de son AG du 21 avril, est sans fondement car, seul le conseil municipal a autorité à choisir le délégataire de son service public. En procédant ainsi, inutile de dire que la méthode employée transgresse allègrement l’esprit de la loi si ce n’est plus.

Je rappelle qu’il aurait au préalable fallu saisir le conseil sur le choix entre délégation de service public ou bien régie directe, puis dans un second temps procéder aux appels d’offre.

Sur le plan légal le constat est accablant puisque le dossier a été mené en accumulant une somme de graves irrégularités :

  • Ignorance de la loi sur la délégation des services publics
  • Le délégataire choisi n’a pas la compétence juridique pour exercer cette mission

DES ne votera pas cette délibération

Je voudrais d’abord rappeler que lors de la campagne municipale dernière DES proposait un vrai service municipal de la petites enfance qui réunirait les différentes structures du secteur y compris les nouveaux équipements (crèche d’entreprise, seconde crèche de Landerneau qui a du reste été abandonnée). Je rappelle aussi que DES a toujours été favorable à la gestion du service par La Farandole, mais que dès lors que l’association souhaitait arrêter, il fallait que la municipalité de Landerneau prenne immédiatement le relais. C’est le message que nous avons renouvelé lors du conseil de juillet 2008.

Dans ce domaine, comme dans d’autres, il est évident qu’un service public en régie directe bien mené est tout bénéfice pour la ville. Par contre le confier à une gestion privée conduit nécessairement à un coût supplémentaire.

Je voudrais développer un peu ce point car, en examinant la nouvelle convention et les documents financiers fournis par Don Bosco, on découvre un certain nombre d’éléments montrant que cette affaire pourrait se révéler tout à fait défavorable pour les usagers et la ville.

  1. risque de baisse du service. La Farandole était tenue de respecter des plages horaires, celles-ci ont disparu des obligations de Don Bosco. Les horaires atypiques seront-ils supprimés par le gestionnaire ? En revanche, l’augmentation de 50 000 euros que la ville avait consenti à La Farandole pour les horaires atypiques est, quand à elle, conservée.
  2. le montant de la contribution de la ville est négociée chaque année. S’il est normal que les conditions tarifaires puissent être revues chaque année, il est parfaitement anormal qu’aucune règle n’encadre ces révisions. On nous propose une méthode arbitraire et je dois dire que j’ai trouvé choquant que cela se fasse par la « négociation » comme si on était en train d’acheter une cargaison de pommes de terre. J’attire aussi l’attention sur le fait que Don Bosco pourra également négocier les repas. Est-ce que les villes voisines ou bien les écoles privées négocient les repas fournis par la ville ?
  3. Encadrement de la structure. Ce n’est un secret pour personne que Don Bosco est en passe de devenir un gestionnaire important de crèches municipales. Pour les communes l’intérêt pourrait être que les charges d’encadrement soient réparties sur plusieurs établissements créant ainsi une économie d’échelle. Je note qu’à Landerneau il n’en est rien et qu’à ce niveau il n’y a strictement aucun avantage pour la ville entre La Farandole et Don Bosco.

En conclusion

Je comprends parfaitement que certains approuvent la ligne politique de délégation des services publics ou, ce qu’appelle Nicolas Sarkozy, le partenariat « public-privé ». DES la combat fermement. Aujourd’hui on privatise le secteur petite enfance de la ville, demain est-ce que ce ne sera pas le tour des classes maternelles ou des jardins d’enfant ?

Emprunt Saint Joseph – il est temps de conclure !

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Par , 2 mai 2009 22 h 15 min

Historique du collège Saint Joseph Malgré deux délibérations du conseil municipal, ni Jean-Pierre Thomin, ni Patrick Leclerc n’ont réussi à trouver une issue à la garantie de l’emprunt Saint Joseph.

Rappelons que les emprunts souscrits par l’OGEC Saint Joseph sont remboursés par les landernéens au travers de leurs impôts et que cela va courir jusqu’à en 2020. Les sommes en jeu sont très importantes, 172 000 euros par an, et amputent de façon très sérieuses les moyens d’action de la ville. (voir historique joint)

Il y a trois fautifs dans cette affaire :

  1. L’OGEC St Joseph qui a eu la « folie des grandeurs » et qui a montré une grande incompétence de gestion
  2. La majorité de l’époque qui a benoîtement et de façon irresponsable accordé la garantie de la ville au bénéfice de la banque.
  3. La banque DEXIA qui n’a pas joué son rôle de conseil envers l’OGEC Saint Joseph et qui devient de ce fait complice de la faillite. Elle est également fautive de ne pas avoir informé la ville de Landerneau des risques qu’elle prenait en accordant sa garantie.

Mais seuls les landernéens payent pour cette faute.

Il est temps de mettre fin à la période des négociations feutrées avec la banque puisque cela ne mène à rien. D.E.S. souhaite que la ville se montre nettement plus combative pour faire valoir ses droits, y compris devant la justice si cela s’avérait nécessaire.

Voie de Lanrinou – l’alerte passe au rouge

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Par , 30 mars 2009 19 h 03 min

En janvier 2009 Patrick Leclerc, contre toute attente, relançait la voie de Lanrinou (rocade sud) et se prononçait publiquement pour sa réalisation. En mars, la communauté de communes a franchit une étape supplémentaire en décidant de lancer les procédures d’expropriation à l’encontre des propriétaires réticents, ce qui concerne environ 80% de la longueur du parcours. Par cette attitude, la communauté de communes montre qu’elle refuse le débat et préfère le passage en force.

En effet, récemment deux éléments nouveaux sont apparus :

  • La voie est conçue pour permettre l’urbanisation de la ville vers le sud sur les terres agricoles. La voie de Lanrinou deviendrait alors une « rue de Landerneau » et perdrait définitivement son statut de rocade visant à détourner le trafic poids lourds du centre ville.
  • La fonction économique, qualifiée de « vitale » pour le pôle industriel de Lanrinou s’est mystérieusement évaporée. La preuve c’est que le Maire de Landerneau est prêt à réaliser la rocade par tronçon sur une longue période. Dans ces conditions qui peut croire qu’elle sera utile au trafic des poids lourds de la coopérative ?

Dans la mesure où il apparaît que la voie de Lanrinou ne concerne plus que la ville de Landerneau, plusieurs maires d’autres communes doutent de son intérêt communautaire. Il est vrai qu’on ne voit pas pourquoi les autres communes paieraient pour une rue de Landerneau.

Le Télégramme du 30 mars 2009

Ouest France du 30 mars 2009
Ces prises de positions rejoignent l’avis émis par les associations et DES depuis des années et constituent une lueur d’espoir. Durant les prochains mois il sera nécessaire d’alimenter le débat pour montrer que des alternatives au tout-bithume existent et que ce projet doit être rejeté définitivement.

Le conseil communautaire confirme la privatisation de sa crèche

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Par , 29 mars 2009 18 h 02 min

En décembre 2008 la communauté de communes avait décidé de privatiser sa crèche communautaire en louant le local comme elle l’aurait fait pour un vulgaire bâtiment de stockage. C’était tout à fait scandaleux, et on ne pouvait pas aller plus loin dans la politique de marchandisation des services publics.
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Heureusement – la préfecture a été vigilante !
Suite à la saisine de la préfecture par DES, le conseil communautaire a dû revoter le 27 mars en proposant clairement les deux modes de gestion possibles :

  1. gestion privative (délégation de service public)
  2. gestion publique (régie directe)

Mais cela n’a pas suffit !
Une nouvelle fois le conseil communautaire a regardé à droite toute et a voté pour la gestion privée.
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DES regrette que le conseil communautaire n’ait pas opté pour la gestion publique en régie directe. Cela aurait été une magnifique occasion de développer un service public de la petite enfance qui ne demendait qu’à grandir car d’autres équipements vont devoir être créés.

DES constate, une nouvelle fois, que la communauté de communes n’a aucune honte à privatiser ses services publics. Elle trouve sans doute que le gouvernement n’en fait pas assez !

Un pavé (chinois) dans la mare

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Par , 20 mars 2009 22 h 20 min

A plusieurs reprises notre groupe est intervenu pour s’ériger contre le pavement des rues et des quais de Landerneau avec des pavés chinois. Aujourd’hui il est possible de déclarer que sur les quais de Cornouaille, devant la maison des services publics, devant la médiathèque et aujourd’hui devant le Familly, le piéton se déplace sur le sol chinois.

Dans un premier temps cela a été pris à la rigolade et on a répondu aux écolos que ce n’était pas si méchant que cela, car “les pavés étaient utiles pour lester les bateaux contre le roulis”.

Au-delà de l’ineptie de faire venir de l’autre bout du monde du granite et au-delà de l’aberration écologique d’organiser ces transports, l’affaire n’a rien d’hilarante.

Les statistiques du bureau international du travail indiquaient qu’en 1997, 2,5 millions d’enfants casseurs de pierres avaient été recensés dans les pays exportateurs de granits (Chine et Indes principalement). Ces enfants sont âgés de 5 à 14 ans. Localement, un dirigeant d’une société bretonne important du granit déclarait en 2003 :

Quand je visite les usines de nos fournisseurs en Inde ou en Chine, je vois des gens qui travaillent pieds nus. Je vois parfois travailler des enfants de 14 ans. En revanche je n’ai jamais vu travailler d’enfants de huit ans

http://www.novethic.fr/novethic/v3/article.jsp ?id=33196
De telles conditions de travail sont inacceptables et assimilables à l’esclavage. Elles sont totalement contraires aux règles de travail du BIT (Nations Unies).

Concernant les pavés de Landerneau, nous n’avons par de certitudes sur les conditions réelles d’extraction des pavés que nous achetons. Par contre, s’il s’avérait que l’embellissement de la ville par des pavés se faisait au dépend du respect des règles élémentaires du travail il conviendrait de mettre fin immédiatement à ces projets.

Notre groupe propose que dans le cadre de l’Agenda 21 de la ville, le comité de pilotage se saisisse de ce projet et examine les moyens de faire face à cette situation. Faut-il renoncer à l’utilisation de pavés ? Faut-il exiger de nos fournisseurs des audits sur la provenance des pavés ? La responsabilité sociale de la ville est engagée. Elle devra prendre une décision publique avant de poursuivre ce type d’aménagement.


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