La déclaration de Philippe Gourtay, ex-gardien de la déchetterie de Daoulas, suite au procès qu’il a gagné contre son ancien employer, nous rappelle que les déchetteries de la communauté de communes de Landerneau-Daoulas sont probablement celles qui atteignent les moins bonnes performances du département.
- Mauvaise performance sociale Cela fait des années que Démocratie Ecologie Solidarité demande à la communauté de gérer en régie directe ses deux déchetteries et de pérenniser les emplois. La politique choisie par la communauté de communes n’a pas permis de former une équipe animée par des perspectives. Le point d’orgue de ce désastre a été le jugement récent devant la cours d’appel de Rennes gagné par l’ex-gardien.
- Mauvaise performance technique En comparant les performances de nos deux déchetteries (Plouédern et Daoulas) avec les autres déchetteries du département, on prend conscience du retard accumulé par la communauté de communes de Landerneau Daoulas :

(*) données de 2005 issues du plan départemental des déchets et du rapport de la CCPLD
Dans le même temps, la CCPLD accueille des tonnages très importants majoritairement en provenance des professionnels :
(*) données de 2005 issues du plan départemental des déchets et du rapport de la CCPLD
Et pourtant année après année les redevances payées par les professionnels se réduisent comme peau de chagrin ce qui vient approfondir le gouffre financier de ce service. Est-ce cela une bonne gestion ?
Il n’est que temps de prendre des décisions visant à réorganiser les déchetteries en prenant en compte la dimension sociale et l’efficacité des moyens. DES propose de mieux séparer les déchets professionnels de ceux du grand public et plaide pour une gestion en régie directe qui permettra de valoriser les compétences des gardiens.
Chaque département se doit d’élaborer un plan départemental d’élimination des déchets ménagers et associés. Auparavant cela était du ressort du Préfet. Dorénavant cette responsabilié incombe aux Conseils Généraux. Le nôtre, celui du Finistère, propose un plan pour la période 2008-2018. Il devrait être mis à l’enquête publique en janvier 2009.
Une fois de plus, la communauté de communes poursuit sa politique « à droite toute » et décide, avec l’appui de tous les élus dits de gauche, de privatiser la gestion de la crèche communautaire.
Lors du conseil du 12 décembre 2008, j’ai commencé mon intervention en déclarant que si je voulais être bref je me contenterais de « il y en a marre de cette politique visant à privatiser les services publics ».
Ce qui est grave dans cette affaire est que la communauté de communes se mêle de ce qui ne la regarde pas et ce dont elle n’est pas compétente. Ce sont les communes qui ont la compétence petite enfance et la communauté de communes n’est pas habilitée à s’ingérer dans la gestion des crèches ni d’en déléguer leur gestion. Il s’agit ici d’un grave abus de pouvoir qui foule du pied l’expression démocratique des collectivités locales.
Le minimum aurait été de constituer une commission consultative des services publics dont un des rôles consiste justement à se prononcer en cas de délégation de service public. Cela existe à Landerneau pour le bus et la gestion de l’eau. La communauté de communes est au dessus des lois !
Il faut refuser la privatisation de la crèche communautaire d’entreprise et permettre aux collectivités locales de constituer une structure permettant de gérer en commun cet établissement dont l’ouverture est prévue pour l’automne 2010. Il y a donc assez de temps pour organiser une large concertation qui permettra de définir un mode de gestion public répondant aux attentes nombreuses des parents.
A deux reprises sous le mandat précédent (Conseils municipaux des 26/01/2007 et 3/07/2007), les élus de DES interrogeaient le maire sur le suivi de la motion “Anne Tanguy – Pour une permanence de soins véritablement au service de la population et la demande d’un SMUR à Landerneau” motion votée à l’unanimité du Conseil Municipal du 28/10/2005.
DES demandait en outre, si la ville de Landerneau était prête à faire le “choix politique” de l’installation de défibrillateurs automatiques dans les lieux publics. Nous n’avons rien vu venir. Ces préoccupations étaient dans nos propositions électorales en mars 2008.
Aussi, l’acquisition d’un défibrillateur par Intermarché, celle d’une nouvelle ambulance par la Croix-Rouge sous l’égide de la fondation Le Roch-Les Mousquetaires, l’intention municipale de doter, en 2009, certains lieux publics de défibrillateurs automatiques vont dans le bon sens. Ce sont quelques petits pas, il faudrait les allonger et les multiplier :
- en interpellant les autorités sanitaires pour améliorer la permanence de soins au service de la population sur la totalité des périodes de garde, et sur la réalisation d’un SMUR à Landerneau.
- en prévoyant, outre les lieux déjà envisagés, une installation la plus large possible des défibrillateurs dans d’autres lieux publics : salle de St Ernel, mairie, gare, autres équipements sportifs, grands quartiers (Kergreis etc …). Depuis 2005 on note 6 défibrillateurs à Montbard (Côte d’or), 11 à Cabourg (Calvados)..
- en envisageant avec les partenaires adéquats une formation la plus large de la population aux premiers secours.
Selon J.F Barnier, directeur de la Croix-Rouge des Côtes d’Armor, “si la moitié des français apprenaient les gestes de base, il y aurait beaucoup de gens sauvés”. Même sans défibrillateur le taux de survie passe de 4% à 20% si on connaît les gestes élémentaires.
A Montbard, plus de 30% de la population est formée aux gestes élémentaires de secours. “La défibrillation ne doit plus être un acte médical mais un acte citoyen”.
La communauté des communes de Landerneau-Daoulas est probablement la seule collectivité du Finistère à se désintéresser totalement de la semaine de la réduction des déchets. En se joignant à ce rendez-vous national, elle aurait pu essayer de mieux sensibiliser la population et proposer de nouvelles pistes de réflexion.
Heureusement que des associations landernéennes et leurs bénévoles sont présents pour faire le boulot. Saluons leur dynamisme.
Alors que la municipalité étudie l’ouverture de 30 places supplémentaires au CLSH (centre aéré) à compter de janvier 2009, Démocratie Ecologie Solidarité estime que ce projet manque d’ambition et ne permettra pas de combler le retard accumulé.
Les bâtiments de l’ancienne école de Trémaria, actuellement partagés entre le CLSH et l’école Diwan, sont à la fois vieux, partiellement vétustes et non adaptés. Toutes les semaines de nombreux enfants sont refusés, si bien que la municipalité a pris la décision de refuser l’accueil des enfants des autres communes. Pour mieux illustrer cette situation il suffit de comparer les capacités d’accueil à Landerneau (80 maximum) avec celles de Saint Thonan (28 places), une commune rurale de moins de 2000 habitants.
Il est clair que l’ancienne municipalité de Jean-Pierre Thomin n’a pas su anticiper et mettre en place un véritable projet pour l’enfance à Landerneau. Il est temps de réaliser, en partenariat avec les communes limitrophes ou bien la communauté de communes, un équipement à la hauteur des attentes de la population.