D.E.S. salue la démarche de consultation et de démocratie participative initiée par l’équipe majoritaire pour tenter d’améliorer la circulation en ville.
Néanmoins notre groupe ne se retrouve pas dans les propositions faites, car les mesures de la majorité ne permettront pas une modification de nos comportements puisqu’il est prévu de continuer à privilégier la voiture. Cette priorité conduit à donner aux piétons et aux cyclistes une place marginale, alors qu’il faudrait au contraire mettre les déplacements doux au coeur de la réflexion. C’est ainsi que nous pourrions redonner de l’attractivité au centre ville et que nous pourrions redynamiser le commerce de proximité.
D.E.S. a transmis à la municipalité une première contribution (Cf. lettre à Patrick Leclerc annexée).
Chaque Landernéen, peut également nous transmettre ses remarques et ses souhaits sur le sujet. Cela pourra contribuer à enrichir le débat.
L’annonce de la création d’un premier éco-lotissement à Kergréis est une bonne nouvelle. Nous ne pouvons que nous en réjouir dans la mesure où nous avons, à plusieurs reprises, proposé la création d’un éco-quartier à Landerneau, et notamment à l’occasion du Grenelle de l’environnement (Cf. OF et LT du 16 octobre 2007).
Si sur le principe la proposition faite par le Maire est tout à fait intéressante, il nous semble qu’en y regardant de plus près certaines options ne sont pas très heureuses.
Tout d’abord nous voulons rappeler qu’un éco-lotissement est le moyen d’assurer une très grande mixité sociale. C’est ce que montrent les réalisations faites par d’autres communes. Pour cela, il faudra réaliser au moins 20% de logements sociaux dans ce lotissement. A l’heure où les dépenses de chauffage pèsent de plus en plus lourd, il serait tout à fait anormal que la baisse des charges locatives ne soit réservée qu’aux familles aisées. Nous avons d’ailleurs été surpris que le communiqué de presse du 28 novembre n’évoque pas la place du logement social dans le futur éco-lotissement.
Pour faciliter l’accès à l’habitat écologique au plus grand nombre, il est possible que la solution retenue par le Maire ne soit pas la meilleure. Plutôt que de laisser la maîtrise d’œuvre à chaque propriétaire, nous préférons la mutualisation des moyens qui offrira d’avantage de possibilités pour faire baisser le coût des constructions écologiques (frais d’architecte, achats des matériaux). C’est aussi le meilleur moyen d’organiser un éco-quartier harmonieux sur le plan architectural et urbanistique.
La question de l’énergie est primordiale et il faut clairement viser des normes de passivité de l’habitat. Chaque maison pourrait ainsi produire pratiquement autant d’énergie qu’elle en consomme. Les progrès en matière d’isolation et de production d’énergie permettent aujourd’hui d’envisager cet objectif.
Le choix du mode de chauffage est tout aussi important. Plutôt que des chaudières à bois individuelles comme cela est proposé, il est nettement préférable d’opter pour une chaufferie collective à bois qui garantira une baisse importante de la facture. Près de chez nous, le CPIE de Gorrez Menez vient de mettre en route un tel équipement. Il faut s’en inspirer et comprendre qu’une installation collective permet de rentabiliser les infrastructures pour réceptionner, stocker et utiliser des plaquettes de bois. Ce serait aussi l’occasion de lancer une filière agricole d’exploitation des taillis à proximité de Landerneau. C’est important pour développer le tissu économique local et pour réduire les distances parcourues.
L’association, animée par Rémi et Sonia Fraquet, et basée dans la presqu’ile de Crozon, mène un combat exemplaire visant à protéger les forêts primaires et les droits des peuples autochtones qui y vivent. Tous les deux luttent contre le pillage des forêts vierges en incitant les élus et les consommateurs à renoncer à l’emploi de bois issus des forêts primaires au profit de bois locaux.
En accordant une récompense à Jean-Pierre Thomin, l’association Peuples des forêts primaires a été abusée.
En 1999, à l’initiative d’un élu de l’opposition, le conseil municipal de Landerneau a renoncé à l’emploi des bois tropicaux. En primant Jean-Pierre Thomin pour la protection des forêts, l’association Peuples des forêts primaires montre qu’elle ne connaît pas Landerneau. Si le conseil a voté une motion contre la déforestation en milieu tropical, il ne faut pas oublier que le Maire de Landerneau est l’artisan principal de la déforestation dans sa propre commune. Que dire du bois du Tourous qui a été saccagé ? Que dire du bois de Pencran que Jean-Pierre Thomin espère vouer au même sort ? Toutes les associations de protection de la nature de Bretagne se sont opposées à ces projets (Bretagne Vivante -SEPNB, Eau & Rivières de Bretagne, APPMA, S-EAU-S, …).
Par contre je propose que l’on réfléchisse au prix de la délocalisation puisqu’aujourd’hui à Landerneau, on emploie des pavés importés de Chine (Médiatèque, Maison des services publics, …).
Sous l’impulsion de la CUB, le Pays de Brest a prévu la réalisation d’un contournement de Brest par le nord qui partirait de St-Renan jusqu’à La Forest-Landerneau en passant par Plabennec. A partir de La Forest le plan prévoit un nouveau pont de type autoroutier sur l’Elorn ainsi qu’une 4 voies jusqu’à Daoulas.
Certains laissaient entendre que ce projet avait du plomb dans l’aile et qu’il était parti plus ou moins aux oubliettes. François Cuillandre semble le remettre à l’ordre du jour, du moins c’est ce qui ressort d’un article paru dans OF le 30 décembre 2004.
Ce projet concerne l’ensemble du Pays de Brest et je ne nie pas que certains points soient intéressants pour l’agglomération brestoise (contournement de Lambézellec par exemple). Par contre ce projet s’inscrit dans une politique durable d’accroissement des déplacements par la voiture et doit de ce point de vue être combatu. Pire, il encourage la voiture en prévoyant le doublement du trafic à moyen terme sur la RN12 au nord et sur le pont de l’Iroise au sud.
Poursuivre dans cette politique conduira à augmenter l’émission des gaz à effets de serre dans la région de Brest. C’est donc un projet ringard et polluant.
Plutôt que de poursuivre dans cette voie, Brest serait mieux inspiré en intensifiant son projet de tramway et en réalisant, par exemple, la ligne prévue dans le plan de déplacement urbain de la ville consistant à utiliser l’ancien pont de l’Iroise pour une ligne de transports en commun. Cela permettrait aux nombreux travailleurs de la presqu’île de laisser leur voiture à Plougastel et de rejoindre la gare ou la Place de la Liberté par une navette. Cette idée est de loin préférable à celle consistant à construire une nouvelle autoroute sur l’Elorn en pleine zone Natura 2000.
Des projets de parcs de cultures marines ont été mis à l’enquête publique en baie de Goulven. Ce site est exceptionnel sur le plan environnemental. C’est, en particulier, un lieu refuge pour les oiseaux migrateurs connu bien au-delà de l’hexagone et régulièrement visité. C’est aussi une zone de pêche à pied et de loisirs nautiques qui mérite d’être préservée. L’activité économique des communes environnantes, liée au tourisme, s’en trouverait elle-même menacée.
Les Verts du Pays de Landerneau s’associent aux riverains, associations et communes qui se mobilisent contre ce projet. Ils invitent tous ceux qui sont préoccupés par la préservation de l’environnement et la qualité de vie de chacun à participer au pique nique organisé au camping de Plounéour Trez la samedi 8 mai à partir de 12h et aux manifestations qui suivront.