Mayotte en crise : entretien avec Dominique Voynet sur France Inter.

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Par , 17 décembre 2024 15 h 05 min

Dominique Voynet, députée du Doubs a été à l’initiative de l’Agence régionale de santé de Mayotte Qu’elle a dirigé entre 2019 et 2021. Son éclairage sur la situation et les solutions possibles mérite d’être entendu.

Ecouter : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/l-invite-d-un-jour-dans-le-monde/l-invite-d-un-jour-dans-le-monde-du-lundi-16-decembre-2024-7323518

Pour une meilleure desserte de la gare de Landerneau.

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Par , 15 décembre 2024 17 h 24 min
Sur l’histoire de la gare voir : 1865, quand le train arrivait à Landerneau.

Gare de Landerneau

Le Groupe d’EELV du Pays de Landerneau Daoulas s’associe pleinement à l’analyse faite par l’association Coup de Pompes dénonçant les tarifs trop élevés des TER entre La Roche Maurice / Landerneau / La Forest-Landerneau et Brest. Notre groupe était d’ailleurs intervenu à plusieurs reprises pour que cette ligne de train soit considérée, sur le plan tarifaire, comme une véritable ligne de banlieue.

Concernant la desserte de la gare de Landerneau, d’autres points importants n’avancent toujours pas, et sont même en forte régression.

1 – Une liaison vers Brest en soirée

En octobre 2019 l’élu qui nous représentait à la municipalité de Landerneau avait proposé un vœu au conseil municipal. Ce vœu formulait entre-autres le souhait d’instaurer une navette en fin de soirée pour rejoindre Landerneau depuis Brest et inversement. Rappelons que la dernière navette est aujourd’hui à 20h27, ce qui ne permet pas de revenir d’un spectacle au Quartz, une conférence, une réunion etc… A l’époque, ce vœu avait été adopté par le conseil municipal. La question est de savoir ce qu’a fait l’équipe majoritaire de Landerneau depuis ce temps pour que cette proposition avance.

2 – Forte régression du service sur la liaison Paris-Landerneau

Pour se rendre à Landerneau depuis Paris en semaine, le service s’est très largement dégradé depuis la mise en place de la LGV en 2017. Regardons les chiffres :

Paris- Landerneau en semaine (hors vendredi)Septembre 2017Janvier 2025
Nombre total de trajets66
Nombre de trajets de moins de 5h63
Nombre de trains direct11
Temps moyen d’un voyage pour tous les trains3h584h46
Heure du dernier train à Paris18h5616h57

Il ressort de cette analyse que si le nombre de train entre Paris et Landerneau a été maintenu, dans le détail le service s’est largement dégradé.

  • Augmentation du trajet de 50 minutes en moyenne. Cela concerne les trajets de 5h, mais aussi les trajets rapides dont la durée a augmenté de plus de 20 minutes.
  • Suppression du train de 19h (sauf le vendredi). Ce dernier train permettait d’optimiser ses déplacements en région parisienne. Du coup les voyageurs sont contraints, de prendre une nuit d’hôtel supplémentaire, soit de prendre un billet AR Morlaix-Paris car il y a davantage de liaisons. Du coup on se rend en voiture à Morlaix ce qui entraînes des coûts de trajet et de parking et bien sûr des émissions de CO2 supplémentaires.

On pourrait penser que l’allongement de la durée du trajet est lié à une multiplication des arrêts pour desservir davantage de gares. En réalité, il n’en est rien. Ce qui a augmenté, c’est la durée des escales. Pour la moitié des trajets, soit ceux de plus de 5 heures, les escales dépassent dorénavant 1 heure.

Il est clair qu’avec l’arrivée de la LGV à Rennes, la SNCF a privilégié des trains super rapides sur la liaison Paris-Brest. Cette politique s’est faite mécaniquement au détriment de gares comme celle de Landerneau.

Nous appelons à ce que chacun se mobilise à son niveau pour retrouver un service de la même qualité que celui qui prévalait il n’y a pas très longtemps. L’équipe municipale en exercice pourrait se mobiliser auprès de la SNCF et de la Région dans l’intérêt des landernéens.

Le 14 décembre 2025

Pour Europe Ecologie les Verts de Landerneau-Daoulas

Christophe Winckler

Les irradiés de l’Ile Longue

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Par , 5 décembre 2024 21 h 51 min

Un scandale qui se heurte au secret défense.

Des ouvriers se relaient à l’Ile Longue dans la presqu’île de Crozon pour assembler des têtes nucléaires sans protection ou presque. Exposés à la radioactivité pendant des décennies, nombre d’entre eux ont contacté des maladies, souvent mortelles.

La “Revue Dessinée” lui consacre un article documenté.

Pour aller plus loin, voir :

Au coeur de la cible nucléaire. Les irradiés de l’Île-Longue.

250 victoires écologistes : depuis Plogoff, la Bretagne bien représentée.

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Par , 4 décembre 2024 22 h 26 min

C’est une histoire méconnue de victoires contre des barrages, des entrepôts ou des décharges. Des histoires de femmes et d’hommes qui s’unissent pour lutter contre un projet destructeur du vivant et qui triomphent contre les intérêts des grandes entreprises. Entre 1971 et 2024, près de 250 victoires pour l’écologie ont été remportées. Ce chiffre est le fruit d’une étude d’un collectif de jeunes chercheuses et chercheurs du centre de formation sur l’environnement et la société à l’École normale supérieure. Il a analysé tous les projets abandonnés depuis plus de cinquante ans.

Un premier rendu de ces recherches est sorti dans la revue Silence en octobre 2022

voir la suite ;https://reporterre.net/250-victoires-ecologistes-decouvrez-notre-carte-de-France-interactive

Luttes « Désarmer Bolloré » : les collectifs écologistes ciblent l’extrême droite Luttes

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Ils reconstruisent les paysages détruits par le remembrement.

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Par , 21 novembre 2024 16 h 33 min

Le récent livre de Inès Léraud : Champs de Bataille nous ramène à la mémoire une joyeuse journée sur les bords de l’Elorn.

extrait de S-eau-S, l’eau en danger.

Décembre 1992. Ils sont quelques « fêlés » à vouloir remonter le cours du temps.

Dans un champ au dessus de la rivière Elorn une trentaine de personnes s’occupent à reconstruire un talus à l’ancienne dans un champ travaillé par Goulven Thomin, agriculteur bio. Le maître d’œuvre, Mikael Madec, est bien connu en Bretagne comme le collecteur assidu des gestes et des mots de la vie traditionnelle. Auteur d’un livre en breton sur la construction des talus, il a su mettre la main à la pâte et retrouver les méthodes anciennes. Sous sa direction donc, une équipe découpe les mottes, une autre les véhicule avec précaution, la troisième se livre au délicat travail de l’assemblage. En trois heures, malgré la pluie fine, une centaine de mètres d’un beau talus arrondi est monté. Il ne reste plus qu’à s’attabler devant le solide casse – croûte qui est de tradition quand Goulven invite ses amis à un « grand chantier ».

Naturellement l’opération est symbolique. Cette parcelle avait jadis été remembrée de force. Son propriétaire, Jean Tanguy, s’était placé devant les engins venus araser ses talus, il avait fallu faire intervenir la gendarmerie.

Il s’agissait donc de rappeler à tous ceux qui semblaient les avoir oubliées, les multiples fonctions des talus : remparts contre les vents dominants, barrières contre le ruissellement, pièges pour les nitrates et les pesticides, refuges pour les plantes et les animaux « sauvages », facteurs d’équilibre biologiques.

Bien sûr, 100m de talus reconstruits n’allaient pas inverser à eux seuls la tendance. Les bulldozers du remembrement en avait détruit 200 000 km !

Sur la parcelle voisine, pour parfaire la démonstration, un tracto-pelle travaillait lui aussi à remonter un talus. Chacun pouvait apprécier la meilleure qualité esthétique du talus « fait main » mais reconnaissait cependant que le travail mécanique faisait quand même moins mal aux reins. Il ne s’agissait pas de « retourner à la marine à voile », comme le faisait remarquer Jean-Yves Kermarrec, un des pionniers de la lutte pour la protection de l’environnement dans le secteur. Les nouveaux paysans ont une vision très « nouvelle » de la vie. L’informatique, internet, ne leur font pas peur, pas plus que le tracteur, quand il est manié de façon conviviale. Ce qu’un engin a démoli, un autre engin peut le reconstruire !

Restait à espérer que la course engagée entre ceux qui redressent les talus et ceux qui les détruisent tournerait à l’avantage des premiers.

Ouest-France suspend la publication sur l’ensemble de ses comptes X (ex-Twitter)

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Par , 20 novembre 2024 18 h 34 min

Ouest-France Loup LASSINAT-FOUBERT. Publié le 19/11/2024

Après plusieurs mois d’activité a minima sur ses comptes X (ex Twitter), Ouest-France décide d’y suspendre sans délai ses publications. Le média, attaché aux valeurs démocratiques, au débat apaisé et à la lutte contre la désinformation et le harcèlement, proteste ainsi contre le manque de régulation et de modération de la plateforme.
Ouest-France annonce suspendre ses publications sur le réseau social X, anciennement Twitter.
Ouest-France annonce suspendre ses publications sur le réseau social X, anciennement Twitter.

Le 27 octobre 2023, en signe de protestation vis-à-vis du manque de modération et de régulation du réseau social X (ex Twitter), où pullulent désinformation et fake news, Ouest-France avait débranché ses publications sur la plate-forme. Cette « grève » avait été lancée par un collectif pour en dénoncer les dérives. Depuis, nos différents comptes n’étaient plus alimentés qu’à la marge : le compte général est ainsi passé de 200 tweets quotidiens à une vingtaine de tweets par semaine.

En un an, force est de constater que rien ne s’est arrangé : les nouvelles mesures prises par le réseau, sous la direction d’Elon Musk, l’affaiblissent au contraire davantage. Après le flou entretenu autour des « pastilles bleues » (anciennes certifications indiquant la fiabilité d’une source, devenues de simples badges d’utilisateurs payants), le réseau a modifié les conditions de blocage, nuisant ainsi à la sécurité des utilisateurs et offrant une brèche de taille face au cyberharcèlement.

La nomination d’Elon Musk, opposé à toute forme de régulation, dans l’administration de Donald Trump ne risque pas de simplifier l’équation.

Ouest-France réaffirme ses valeurs face aux « réseaux anti-sociaux »

Pour ces raisons, et pour la défense des valeurs de notre média, attaché à la démocratie, à l’apaisement du débat et au respect de chacun, nous avons décidé de suspendre les publications sur X, ex Twitter.

Dans l’état actuel des choses, il ne nous semble en effet ni judicieux ni opportun d’alimenter ce réseau, tant que de sérieuses garanties ne sont pas déployées face à la désinformation, face au harcèlement et face à la violence. Notre présence sur la plate-forme, qui ne tenait jusque-là qu’à la volonté farouche de porter une parole claire et fiable au milieu de ce tumulte, ne peut hélas plus résister face à la tension de l’algorithme.

20 ans de Facebook : les réseaux sociaux ont-ils été un progrès pour la société ?

En effet, les règles du jeu sont désormais biaisées : les médias refusant de se soumettre aux offres payantes voient leur visibilité réduite comme peau de chagrin, tandis que les auteurs de publications douteuses n’ont qu’à payer pour trouver une audience plus large.

Si nous continuerons d’intégrer des publications X dans nos articles, dans le cas d’une information originale publiée sur la plateforme et sous réserve de sa fiabilité, l’ensemble des comptes X Ouest-France (compte général, comptes locaux, comptes sportifs…) ne seront désormais plus alimentés, ni par des productions natives, ni par des republications.

Respecter le journalisme

« Comment avons-nous pu transformer des outils de débats et qui pourraient être tellement utiles à la démocratie, en des machines infernales ignorant les règles du droit et de l’éthique ? Pourquoi cette impunité ? Comment accepter que l’Internet soit à ce point une zone de non droit ? » s’interrogeait le président du directoire de Ouest-France, François-Xavier Lefranc, dans un éditorial.

Aujourd’hui, X a tourné le dos aux médias et n’offre pas les conditions nécessaires à l’exercice serein du journalisme, comme l’ont également constaté le quotidien britannique The Guardian et l’espagnol La Vanguardia. Constat amer et ironique, sachant que les réseaux sociaux se sont avant tout construits en grande partie sur le partage de contenus élaborés par des tiers.

Par les tensions qui y demeurent et le manque de vigilance face aux débordements, X contribue également à l’empoisonnement du débat public, pourtant vital à la démocratie. Cette situation, que nous déplorons depuis plus d’un an, nous amène donc à suspendre la présence de notre média sur ce réseau.

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