Tour Alternatiba. Escale à Landivisiau réussie.

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Par , 25 août 2015 14 h 02 min


L’arrivée des participants à la « Vélorution » sur l’esplanade Quéguiner. Noter Christophe Winckler et son superbe vélo carrossé orange.

L’escale à Landivisiau du Tour Alternatiba, destinée à sensibiliser le public aux problématiques de l’écologie, s’est déroulée selon le protocole prévu, avec une météo mitigée, et, surtout, dans une atmosphère bon enfant.

Réveiller l’opinion publique

À l’heure prévue, les triplettes et quadruplettes d’Alternatiba, suivies d’environ 130 personnes pilotant triporteurs, vélos allongés et cycles de toutes sortes, sont arrivés en provenance de Lampaul-Guimiliau, sur le Forum de l’Hôtel de ville, au terme de leur « Vélorution », en musique et en chanson. Après une petite pause, l’heure était aux différentes prises de parole. Une participante basque a rappelé le sens de ce périple de 5.000 km à vélo et la nécessité de mobiliser l’opinion publique aux alternatives permettant de lutter contre le changement climatique. Alain Rohou, dans la langue bretonne, et Angélique Horellou pour les « Non à la centrale », lui ont emboîté le pas, apportant leur touche locale à l’événement. La soirée s’est poursuivie autour d’un repas partagé de conférences et de débats entre passionnés des problématiques de transition énergétique, également soucieux d’associer le volet écologique et le volet social, comme le prouvait la présence d’un camion prêté par l’antenne d’Emmaüs de Pau.

Le Télégramme

Un élu landernéen dénonce la subvention pour la Fête du Bruit.

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Par , 8 août 2015 9 h 16 min

Ouest-France

À quelques jours de la Fête du Bruit, Frédéric Le Saout, élu Dynamique d’avenir : solidarité, écologie, citoyenneté, a souhaité, par l’intermédiaire d’un communiqué, rappeler la position de son groupe concernant le soutien financier de la ville à Régie Scène.

« Il ne s’agit pas ici de contester l’organisation du festival Fête du Bruit sur Landerneau. Mais c’est une question de principe. Nous estimons que la ville de Landerneau n’a pas à verser systématiquement une subvention de 10 000 € à l’association Régie Scène, sachant qu’elle se confond avec l’entreprise du même nom. Entreprise privée ou association à but non lucratif ce n’est pas pareil. Ce montage revient en effet à mutualiser les dépenses et privatiser les bénéfices… Ce n’est pas acceptable. »

L’élu ajoute que « le maire parle de « coup de pouce ». Elles sont nombreuses les entreprises locales qui aimeraient bien un tel « coup de pouce » ! Nous rappelons à l’équipe majoritaire que les collectivités ne peuvent pas participer aux bénéfices des entreprises privées avec le fruit de nos impôts ».

Nukleel. Le journal de la lutte de Plogoff.

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Par , 6 août 2015 10 h 00 min

Le journal des CLIN (comités locaux d’information nucléaires) engagés dans la lutte contre la centrale nucléaire de Plogoff était rédigé par le CLIN de Landerneau. Nous donnons ici la publication des 15 numéros de la série.

Nukleel.01

Voir la suite :
Nukleel.01

De nombreux CLIN (comités locaux d’information nucléaire) fonctionnent alors. La nécessité se fait d’un journal qui permettrait de faire partager leurs expériences et d’aider aux mobilisations. Il sera pris en charge par le CLIN de Landerneau, déjà particulièrement actif dans la lutte contre le projet de centrale à Porsmoguer.


Nukleel.02

Une panne électrique est savamment exploitée pour accréditer la nécessité de la centrale. Nukleel démonte l’argument. Faut-il du nucléaire ? Ce sont les CLIN qui font connaître le rapport du député Edouard Schloesing dénonçant la nouvelle orientation choisie (voir encore). Quelle alternative ? Première évocation du projet alter : vivre mieux sans pétrole et sans nucléaire.


Nukleel.03

Offensive des tenants du nucléaire : Marcel Boiteux directeur de EDF et Georges Marchais dirigeant du parti communiste viennent expliquer aux bretons qu’ils ne peuvent se passer du nucléaire.


Nukleel.04

Premier accident nucléaire majeur : Three Mile Island aux USA. Les CLIN informent mais sont loin d’imaginer qu’il y aura ensuite Tchernobyl et Fukushima.


Nukleel.05

Un numéro spécial sur les lignes à haute tension. Déjà des études qui montrent leur nocivité et déjà des manifestations contre leur implantation.


Nukleel.06

Dans un mois commencera l’enquête publique. Un mot d’ordre : s’opposer par tous les moyens à l’enquête d’utilité publique”.


Nukleel n°7

Pendant l’enquête l’information continue avec en prime l’humour des dessins de Nono.


Nukleel n°8

Après les violences de l’enquête, le bilan.


Nukleel.08.bis

Solidarité avec les associations qui luttent contre le centre de retraitement de la Hague. Un dépliant pour appeler à la manifestation.


Nukleel.09

Un numéro spécial “Nucléaire et Santé”. EDF avait fait diffuser par les pharmaciens une brochure de propagande sur la prétendue inocuité du nucléaire. Ce numéro y répondait et était proposé aux pharmaciens qui se sont empressés de faire disparaître la propagande de EDF de leur officine.


Nukleel.10

Un numéro spécial “Nucléaire et sureté”. On y parle en particulier de l’accident de Three Mile Island. On y parle aussi de la naissance de “Plogoff Alternative”


Nukleel n°11

La Bretagne au coeur de la cible nucléaire. Le nucléaire civil ne nous fait pas oublier qu’il est issu du nucléaire militaire. Après Plogoff, il restera encore à nous mobiliser contre la force de frappe française et la base de sous-marins nucléaires de l’Ile Longue


Nuklleel n°12

Où l’on parle du revirement du PC, du projet de maison autonome de Plogoff Alternative et des luttes antinucléaires dans le monde.


Nukleel.13.

Plogoff a gagné !


Nukleel n°14

Un titre : Aujourd’hui comme hier… nous refuserons le nucléaire par tous le moyens. Paru en décembre 1981 il fait le constat désenchanté de la relance nucléaire par le gouvernement socialiste et déjà la trahison des promesses de la campagne électorale. On y parle aussi des luttes dans le monde et en particulier à Lémoniz dans le Pays Basque où Nicole et Félix Le Garrec ont été ovationnés à l’occasion de la présentation de leur film “Plogoff, des pierres contre des fusils”. On y parle également de la menace nucléaire militaire avec l’appel du Larzac contre la guerre et l’armement nucléaire.


Nukleel n°15

Ce numéro rédigé par la commission “emploi” di CLIN de Quimper porte sur “Nucléaire et emploi”. Il s’attaque au mythe d’une industrie nucléaire qui créerait des emplois et montre le nombre et la qualité des emplois qui seraient liés aux énergies renouvelables. Il s’attaque aussi au gaspillage et plaide pour une politique d’économie de l’énergie.

Pesticides, quand les victimes se rebiffent.

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Par , 27 juillet 2015 16 h 00 min

L’agriculture française est une des plus performantes du monde mais c’est aussi l’une de celles qui utilise le plus de produits phytosanitaires, autrement dit des pesticides et des herbicides chimiques en tous genres. L’utilisation intensive de ces produits est de plus en plus contestée. S’ils permettent d’améliorer les rendements, ils ont aussi des conséquences avérées sur l’environnement et la santé.

L’an passé, un rapport de l’Agence Sanitaire Française soulignait les liens entre l’exposition à ces produits et les pathologies graves qui se répandent dans le monde rural, notamment des formes très virulentes de cancer et des maladies dégénératives telles que les maladies d’Alzheimer ou de Parkinson. Ces mêmes scientifiques alertent également sur les dérèglements endocriniens que ces pesticides occasionnent.

Les principaux syndicats agricoles restent très réticents à remettre en cause ces produits, dont dépend en grande partie le système hyper productif actuel. Mais les exploitants et les salariés victimes de maladies graves sont de plus en plus nombreux à se pourvoir en justice.

Certains d’entre eux n’hésitent plus à attaquer les géants de l’agrochimie, qu’ils accusent de leur avoir caché les risques liés à leurs produits.

En janvier dernier, le gouvernement a constaté l’échec du plan ” Ecophyto” instauré en 2008, après le Grenelle de l’environnement. Mais il a maintenu l’objectif de diminuer de moitié l’usage des produits phytosanitaires d’ici à 2025. Preuve que le phénomène, s’il est loin d’être réglé, ne peut plus être ignoré.

Ecouter : France Inter Interception

Reportage de Pascal Dervieux présenté par Lionel Thompson

Réalisation de Anne Lhioreau

La pollution de l’air coûte plus de 100 milliards d’euros et 42 000 morts prématurées par an à la France.

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Par , 15 juillet 2015 15 h 21 min

La pollution de l’air coûte 100 milliards d’euros par an à la France, selon une commission d’enquête du Sénat, qui y voit une « aberration économique » et propose notamment d’augmenter la fiscalité du diesel et de taxer les émissions de polluants.

Dans son rapport intitulé “Pollution de l’air : le coût de l’inaction” et rendu public mercredi 15 juillet 2015, la commission évalue globalement à 100 milliards d’euros le coût annuel de la pollution de l’air et à 42000 le nombre de morts prématurées.
Air pollution rapport sénat.06

Leila Aïchi, sénatrice groupe Ecologistes, rapporteure
Jean-François Husson, sénateur groupe Les Républicains, président

L’audition à la commission de Mme Agnès LEFRANC (Institut de veille sanitaire), de M. Olivier CHANEL (CNRS), et de M. Pascal BEAUDEAU (InVS).

Air pollution rapport sénat.02

9 villes françaises ont été étudiées dans le cadre du projet APHECOM :

Mme Agnès Lefranc : “si on s’intéresse aux impacts des expositions chroniques aux particules fines PM2,5, on voit là que ce sont quasiment 3000 décès qui pourraient être différés si on se ramenait aux valeurs guides de l’OMS de 10 microgrammes par m3 en moyenne annuelle”.

Noter auussi dans le rapport AHECOM :

Air pollution rapport sénat.05

M. Olivier CHANEL (CNRS) : “si on prend en compte le coût des maladies chroniques liées à l’asthme dues à la pollution atmosphérique on aboutit au coût de 331 millons d’euros”

M. Pascal BEAUDEAU (InVS) : Pour lui les coûts sont sous-évalués .”Est-ce que cette estimation couvre tout ? Non. D’une part il y a une liste des pathologies associées à la pollution atmosphérique qui a tendance à s’allonger depuis ces dernières années. je citerais les maladies neurodégénératives dont certaines études ont montré un lien avec la pollution atmosphérique. Les effets reprotoxiques qui sont de plus en plus étudiés aussi. Et récemment des études ont montré que la pollution atmosphérique entravait le développement pulmonaire des enfants… Ce qui compte c’est le long terme, ce n’est pas l’effet des pointes de pollution. La bonne mesure c’est la moyenne annuelle des pollutions et ce n’est pas les jours de dépassement et notamment pour les PM2,5 qui sont le polluant le plus étudié ”

1978-1980. Quand Pierre Péron dessinait l’époque de Plogoff.

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Par , 7 juillet 2015 10 h 20 min


Deux expositions méritent notre visite en ce moment à Brest.

– Pierre Péron (1905-1988) à l’ancre ! Musée de la Marine, Brest ; du 10 avril au 2 novembre 2015.

Pierre Péron (1905-1988) un graphiste moderne. Musée des beaux-arts de Brest ; du 2 juillet 2015 au 3 janvier 2016

Les brestois connaissent le P. Péron qui signait de si savoureuses caricatures et qui ravivait la mémoire d’un Brest écrasé sous les bombes. En visitant ces expositions, en particulier celle présentée au Musée des beaux-arts, ils découvriront, comme nous l’avons fait, un artiste complet et, en particulier, une affichiste inspiré.

Deux œuvres ne pouvaient manquer d’attirer notre attention. L’une se rapporte au naufrage de l’Amoco Cadiz. L’autre, datée de 1980, s’inspire des manifestations contre les marées noires et des rassemblements antinucléaires qui ont marqué les années précédentes. Nos remerciements à Françoise et Yves-Marie Péron qui en ont autorisé la publication.

Notre ami Fañch Le Henaff, commissaire de l’exposition, nous présente ici ces deux œuvres.

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L’œuvre de Pierre Péron est très marquée par sa passion de la mer. Dès 1942 il est nommé peintre agréé du Département de la Marine puis en 1960 il devient peintre de la Marine.

Un titre qui témoigne de son intérêt pour la mer, pour le milieu maritime, les ports, les hommes, mais aussi pour un écosystème qu’il sait fragile et menacé dans ces années du tout-pétrole.

Il est de retour à Brest en 1965 pour une retraite bien méritée, et deux ans plus tard le naufrage du supertanker Torrey Canyon marque les consciences et le début des luttes écologistes en Bretagne.

En 1976, Pierre Péron a réalisé deux dessins sur le naufrage du pétrolier Böhlen qui fait suite à celui de l’Olympic Bravery non loin de Ouessant, un lieu qui lui est cher.

Quand l’Amoco Cadiz fait naufrage le 16 mars 1978 sur les côtes du Léon que Pierre Péron connait bien, l’artiste reprend ses crayons et pinceaux, il intervient et dit sa révolte devant le désastre que provoque le monstre échoué devant Portsall dégueulant ses 227.000 tonnes de pétrole. La liste est longue, il la note sur son dessin : “Torrey Canyon, Olympic Bravery, Boehlen, Amoco Cadiz etc…” une liste qu’il complétera deux ans plus tard en rajoutant à cette sinistre liste le nom du “Tanio 1980”.

Ce dessin, un des plus forts sur ce thème des marées noires, nous montre que Pierre Péron sait aussi alerter les consciences et dire son indignation face aux agressions que l’homme peut faire subir à la nature.

P.Peron Amoco Cadiz 1978

Amoco Cadiz. Gouache et encre. 65 x 50 cm. Pierre Péron. 1978.

Voir :

Mazoutés aujourd’hui, radioactifs demain. La marée noire de l’Amoco-Cadiz.

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Pierre Péron a dessiné entre 1965 et 1988 les unes du quotidien régional Le Télégramme pour les fêtes de fin d’années : Noël et le Jour de l’An.

Chaque année pour les vœux, l’artiste sait sentir l’air du temps qui en cette année 1980 est marqué par de nombreux mouvements sociaux et précisément les mobilisations pour la défense de l’environnement, à l’occasion des marées noires à répétition que connait la Bretagne, mais aussi celle contre le nucléaire civil et militaire.

L’énergie et la démocratie sont au cœur du débat autour du projet de centrale nucléaire à Plogoff, qui fait l’actualité brûlante de cette année 1980 qui débutera par l’enquête d’utilité publique.

Pierre Péron nous montre un cortège aux revendications diverses : “ces 410 personnages vous souhaitent une bonne et heureuse année 1980” (écrit l’artiste en bas de la page).

Il nous montre cette joyeuse manifestation aux divers slogans, des plus actuels (“Consensus”, “Énergie solaire”, “Paix”, “Yec’hed mat !”…) aux plus humoristiques (“Pas de vignette pour les trottinettes”, “Vive le charbon de bois”, “Vive la marche à pied”…). Pierre Péron réfléchit, dessine et s’amuse pour nous dire Bloavezh mat !

P.Peron 1980.c.

Le Télégramme. Meilleurs vœux 1980. Gouache originale 43 x 60 cm. Pierre Péron. 1980.

P. Péron 1980

Joie, Paix, Bonté… à la fin de ce même mois de Janvier 1980 commençait l’enquête publique et l’occupation militaire de Plogoff.

Voir :

Chronique d’une victoire contre le nucléaire : Plogoff occupé.


Pour aller plus loin :

deux livres :

Tous les Brest de P.Péron. Françoise et Yves-Marie Péron. Coop Breizh, 2014.

L’art graphique et moderne de Pierre Péron, sous la direction de Fañch Le Henaff. Locus Solus, 2015.

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