Projet de Centrale à Cycle Combiné Gaz de Landivisiau. Contribution de l’association Dynamique d’avenir aux enquêtes publiques.

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Par , 29 octobre 2014 9 h 52 min

Landerneau, le 27 octobre 2014

Ce mémoire a pour objectif de contester l’intérêt de ce projet, en développant trois problématiques majeurs : les risques liés à la pollution de l’air, l’inutilité du projet et l’aberration économique qu’il constitue.

POLLUTION DE L’AIR

Pour Dynamique d’avenir, l’étude d’impact de la centrale sur la pollution de l’air et les conséquences qu’elle pourrait avoir sur la santé des habitants de Landivisiau et des environs devrait constituer un volet majeur du dossier que présente Direct Énergie (renommé pour l’occasion « Compagnie Électrique de Bretagne », sans doute pour donner une légitimité « locale » au projet…). Or nous devons faire le constat que Direct Énergie n’a pas consacré les efforts nécessaires permettant une lecture objective des risques que ferait courir la centrale aux populations sous l’aire d’influence de son panache de gaz de combustion.
Les éléments présentés par Direct Énergie ont été obtenus de façon partisane, de manière à minimiser l’impact de la centrale sur la pollution de l’air. Les exemples illustrant ce constat sont nombreux :

1 / Répartition géographique du panache des gaz de combustion

Pour minimiser l’impact de la centrale, Direct Énergie indique que les vents dominants poussent les gaz vers le nord-est, c’est-à-dire au-delà de la ville de Landivisiau. Mais le problème est que les pics de pollution interviennent justement quand les conditions météo empêchent la dispersion (absence de vent) et plaquent l’air froid au sol, c’est-à-dire en hiver lors de conditions anticycloniques. C’est justement dans ces conditions que l’air pollué stagne dans les vallées et en particulier sur la ville de Landivisiau.
En conséquence, montrer la carte des vents dominants consiste à cacher la vérité et à masquer les périodes de plus fort risque de pollution.

2 / Nombre et localisation des points de mesure pour les particules fines

Au lieu de réaliser des mesures de la qualité de l’air à plusieurs endroits, Direct Énergie n’a retenu qu’un seul point de mesures, relativement éloigné du site retenu pour le projet de centrale. Pour avoir un avis objectif et précis de l’impact de la centrale, il aurait été nécessaire de retenir plusieurs points de mesures et en particulier à proximité et au sud de la RN12. En effet, Air Breiz’h fait remarquer que la 2×2 voies est source de pollution significative de l’air par l’apport de particules fines. Les particules fines émises par le trafic routier s’ajouteront aux particules émises par la centrale, ce qui augmentera le risque encouru par la population. L’étude menée par Direct Énergie ne permet pas d’estimer la conjonction de ces deux sources de pollution.

3 / Dates retenues pour effectuer les mesures

Direct Énergie a choisi de réaliser les mesures de particules fines en mai / juin et octobre / novembre.
Or, les études menées par Air’Breiz montrent qu’en Bretagne les pics de pollutions aux particules fines sont concentrés entre janvier et mars et que les deux périodes retenues par Direct Énergie constituent les périodes les plus favorables.
Si Direct Énergie avait mené des enquêtes de façon objective, elle aurait nécessairement fait un état des lieux en période de fortes émissions de particules fines. Il aurait ainsi été possible de mesurer l’impact sur la santé des particules fines émises par la centrale et celles émises par le trafic routier.

4 / Pollutions atmosphériques liés à l’agriculture intensive

Pour mesurer l’impact sur la santé des populations lié à la construction de la centrale, Direct Énergie aurait également dû prendre en considération les particules et résidus de pesticides qui se trouvent en aérosol dans l’air que nous respirons. Il est plausible que les pesticides, les particules fines et les gaz de combustion de la centrale, puissent agir en synergie pour perturber la santé des populations. Ne pas aborder ce sujet est caractéristique d’une étude partiale.

5 / État des lieux tel que mesuré par Direct Énergie en matière de particules fines

Malgré plusieurs précautions (période de mesure, éloignement du site de mesures, etc…), les données transmises par Direct Énergie montrent qu’aux périodes les plus favorables, les mesures qu’ils ont réalisées indiquent des valeurs nettement supérieures aux objectifs de qualité retenus, et très souvent au-delà des seuils critiques.
On est donc en droit de se demander quelles pourraient être les valeurs de concentration en particules fines de l’air si les mesures étaient faites en période de pic de pollution et tenant compte de l’effet cumulatif de différentes sources de pollution : trafic de la RN12, pollution par les pesticides et impact du projet de centrale à gaz.

En conclusion, nous demandons à la commission d’enquête de souligner les graves insuffisances de cette étude, de la rejeter en l’état et d’exiger que le pétitionnaire présente à la population une étude objective portant sur un nombre suffisant de points de mesure.

Sources :

Étude détaillée produite par l’association S-eau-S :

INUTILITÉ DE LA CENTRALE

Le projet de centrale cycle combiné à gaz (CCCG) de Landivisiau a été lancé en 2010.

Pour la justier, la Région Bretagne l’a inscrite dans une «Pacte Électrique Breton». Ceci s’est fait dans la plus totale opacité (non consultation des différents groupes politiques de l’Assemblée régionale ou du CESER – le Conseil économique, social et environnemental régional). Ce Pacte Électrique Breton, dans son troisième volet dit « de sécurisation », concluait alors à la nécessité d’une CCCG dans l’aire de Brest : « L’implantation d’un nouveau moyen de production classique au nord-ouest de la Bretagne s’avère indispensable, et ce le plus rapidement possible. … Le déséquilibre structurel entre la production et la consommation bretonne expose, en effet, maintenant l’ensemble de la Bretagne à un risque généralisé d’écroulement de tension (blackout) … Le moyen de production le plus adapté techniquement, écologiquement et économiquement, permettant à la fois de constituer un appoint pour l’équilibre du réseau et d’être mobilisable à la pointe, est un cycle combiné gaz (CCG). »

Il est important de noter que ce projet de centrale à gaz était initialement prévu pour fournir une énergie de pointe, c’est-à-dire en fonctionnant environ 200 heures par an, lors des pics de consommations hivernaux dus notamment au chauffage électrique. Or, le projet de centrale est aujourd’hui passé au stade de centrale de semi-base, c’est-à-dire devant fonctionner au minimum 4000 heures par an, soit près de 11 heures par jour pendant 365 jours, et ce pour une question de rentabilité !

De plus, et même en admettant ce nouveau statut de semi-base pour le projet de CCCG de Landivisiau, des données récentes indiquent que la construction de cette centrale ne trouve plus de justification. Le « Scénario électrique alternatif breton », établi par le collectif GASPARE, s’appuie sur les dernières publications institutionnelles pour démontrer l’absence de besoin d’un moyen de production supplémentaire en Bretagne d’ici 2020.
Les projections d’évolution de la consommation électrique, ainsi que du parc de production, ont été actualisées :
• L’augmentation de la consommation électrique entre 2009 et 2020 passe de 19% à 8% ;
• Les pointes annuelles de consommation passent de 5200 MW à 5 000 MW en 2020.
• Le parc de production installé et les capacités d’effacement de consommation passent de 4 180 MW à 4 945 MW en 2020. Cette correction prend notamment en compte le maintien en fonctionnement des turbines à combustion de Brennilis et Dirinon.
Des simulations de l’équilibre entre l’offre et la demande électrique dans les pires conditions que pourra rencontrer la Bretagne d’ici 2020 montrent que la sécurité d’alimentation est assurée avec ces nouvelles projections. Ainsi, l’urgence à développer un nouveau moyen de production dans le Finistère n’est pas établie.

L’un des objectifs du débat national sur la transition énergétique est d’assurer la faisabilité technique de l’engagement gouvernemental, qui vise à réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% en 2025. Selon RTE (réseau de transport d’électricité), la moitié des réacteurs de l’Ouest devrait alors fermer entre 2020 et 2025.
Deux tiers de la consommation de la Bretagne étant fournie par ces réacteurs, cette décision joue directement sur sa sécurité d’alimentation. Signé avant la décision de réduire la part du nucléaire, le Pacte Électrique breton est muet sur cette problématique.
Pourtant des solutions existent. Les chauffages électriques les moins performants (et en premier lieu ceux à effet Joule, communément appelés « grille-pain ») peuvent être remplacés par des dispositifs à la fois plus efficaces énergétiquement et moins consommateurs en électricité.

D’autre part, s’appuyant sur des atouts régionaux substantiels, le développement des énergies renouvelables ainsi que l’interconnexion de la Bretagne avec l’Irlande et le Royaume Uni peuvent permettre d’assurer la sécurité d’alimentation. Le solde des importations ne représenterait plus que 20% de l’électricité consommée en 2025, contre 90% aujourd’hui.

Sources :

Le Pacte Énergétique Breton (notamment pages 4, 9 et 10 concernant la CCCG)

Le Scénario électrique alternatif breton

ABERRATION ÉCONOMIQUE

Pour construire la centrale, trois investissements majeurs sont nécessaires, qui font actuellement l’objet de trois enquêtes publiques distinctes :

1 – Construction de la centrale elle-même. Cet investissement est porté par Direct Énergie ;

2 – Construction d’une nouvelle conduite de gaz Plumergat / Pleyben permettant d’alimenter la centrale. Elle sera à la charge du contribuable ;

3 – Construction de lignes électriques à haute tension pour livrer le courant. Également à la charge du contribuable.

S’il est difficile de trouver des estimations précises quant aux coûts engagés pour la réalisation de ces trois investissements, on estime que la centrale coûterait à elle seule environ 300 millions d’euros et que le chantier de raccordement gazier entre Pleyben et Plumergat s’élèverait a minima à environ 1 million d’euros du kilomètre, soit plus de 100 millions d’euros pour la globalité du tracé.
Logiquement, la réalisation de la conduite de gaz et de nouvelles lignes électriques à haute tension sont entièrement tributaires de la réalisation de la centrale à Landivisiau. Dès lors, pourquoi avoir scindé ces trois phases d’un même projet en trois enquêtes publiques distinctes les unes des autres ? Peut-être pour permettre aux autorités de refuser la saisine de la Commission Nationale du Débat Public, qui s’effectue pour des projets évalués à plus de 300 millions d’euros ?

A ces coûts d’investissement s’ajoutera en phase d’exploitation une redevance payée par l’État de 40 000 000 d’euros / an sur 20 ans, soit une somme colossale de 800 000 000 d’euros sur deux décennies (qui plus est, reconductible une fois).
Il est bon de noter que le projet de Centrale à Cycle Combiné Gaz de Landivisiau serait le seul en France à « bénéficier » d’une telle aide publique. Sans ces subventions publiques, les autres CCCG françaises connaissent de graves difficultés financières. Le meilleur exemple en est la centrale à gaz de Toul – également propriété de Direct Énergie – mise en service fin 2012, qui a été placée en arrêt au printemps 2014 car non rentable et très récemment revendue à un fond de pension américain.
Dans ces conditions de modèle économique déficitaire, pourquoi Direct Énergie voudrait-il donc construire une nouvelle centrale à gaz à Landivisiau ? Cette manne publique de 800 millions d’euros n’est peut-être pas étrangère à cette décision…

Cette aide annuelle de 40 millions d’euros, si elle était plutôt engagée dans des chantiers de rénovation énergétique des bâtiments, permettrait sans doute de créer près d’un millier d’emplois non délocalisables dans le secteur du BTP, en plus de réduire la consommation d’énergie desdits bâtiments. En comparaison, il est permis de se demander combien d’emplois la CCCG de Landivisiau permettrait de créer en phase d’exploitation… À titre informatif, la centrale à gaz de Montoir-de-Bretagne (une unité de 435 mW, soit sensiblement la capacité prévue du projet landivisien), employait en avril 2013… 28 personnes !

Sources :

Verbund ferme temporairement ses deux centrales à gaz françaises

KKR acquiert les centrales françaises de Pont-sur-Sambre et Toul

Montoir (44) : centrale flambant neuve… à l’arrêt

En conclusion, Dynamique d’avenir dénonce des incohérences et des insuffisances graves dans le projet de création de la centrale à gaz de Landivisiau.

Tout d’abord, nous déplorons une enquête de Direct Énergie incomplète et partiale autant sur le plan qualitatif que quantitatif, et qui ne permet pas une analyse objective de l’impact de la centrale sur la santé des riverains.

En deuxième lieu, nous constatons que la nécessité énergétique de la construction de la centrale, censée assurer la sécurité électrique de la Bretagne, n’est pas établie et que toutes les pistes alternatives n’ont pas été explorées.

Enfin, nous posons clairement la question des motivations réelles de Direct Énergie, entre l’efficacité énergétique et économique affichée, au service d’un territoire et d’une communauté, et les intérêts privés de l’entreprise.
En conséquence, notre association demande aux commissaires enquêteurs d’émettre un avis négatif sur le projet de centrale présenté par la société Direct Énergie.

Dynamique d’avenir : solidarité, écologie, citoyenneté
Association Loi 1901
Contact : www.dynamiquedavenir.org

Centrale électrique à gaz de Landivisiau : un projet polluant pour l’environnement.

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Par , 28 octobre 2014 22 h 24 min

Communiqué de presse de S-eau-S.

L’association S-eau-S a déposé deux mémoires auprès de la commission d’enquête dans le cadre de l’enquête publique concernant l’éventuelle implantation d’une usine électrique à gaz à Landivisiau

Le premier concernant la pollution de l’air a relevé de graves manques dans l’étude d’impact, en particulier sur la pollution par les particules fines qui peuvent provoquer une atteinte fonctionnelle respiratoire, le déclenchement de crises d’asthme et la hausse du nombre de décès pour cause cardio-vasculaire ou respiratoire, notamment chez les sujets sensibles et les enfants en bas âge.

Le second porte sur les rejets liquides. Ceux-ci, chargés de produits dont certains sont particulièrement toxiques pour les organismes aquatiques et peuvent entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement, sont rejetés sans traitement préalable dans la station d’assainissement de Landivisiau.

S-eau-S relève que, au moment ou des campagnes sont menées pour inciter les consommateurs à ne pas verser leurs déchets chimiques dans l’évier ou les toilettes, on ne peut accepter qu’un industriel soit autorisé à déverser des quantités importantes d’effluents toxiques dans le réseau d’assainissement collectif.

C’est pourquoi S-eau-S, considérant que cette usine serait un élément de pollution grave pour l’air, l’eau, l’environnement et la population de Landivisiau, demande aux membres de la commission d’enquête ainsi qu’aux autorités compétentes de formuler un avis négatif pour sa construction.

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Voir aussi les deux mémoires déposés par S-eau-S.

Centrale électrique à gaz de Landivisiau. Mémoire déposé par S-eau-S sur la pollution de l’air.

Centrale électrique à gaz à Landivisiau. Rejets polluants dans la station d’assainissement.

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Centrale électrique à gaz à Landivisiau. Rejets polluants dans la station d’épuration.

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Par , 27 octobre 2014 11 h 06 min

Nous présentons ici le mémoire déposé par S-eau-S auprès de la commission d’enquête publique au sujet des liquides polluants qu’il est prévu de rejeter directement dans la station d’épuration de Landivisiau sans traitement préalable.

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Station d’assainissement Landivisiau.

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Mémoire présenté dans le cadre de l’enquête publique concernant l’implantation d’une centrale électrique à gaz à Landivisiau.

Le présent mémoire portera sur l’usage des produits chimiques utilisés pour le fonctionnement de la centrale avant d’être rejetés dans l’environnement. Les encadrés du présent mémoire sont extraits du document présenté par le demandeur ( pièce 2. présentation de la société et du projet).

Nous nous attacherons ici à l’eau utilisée pour des besoins industriels.

La simple mention de l’usage d’un “nettoyant acide” et d’un “anti-scalant à base de phosphonate” nous semble très insuffisante. Quelles quantités ? Quelle dilution dans l’eau ? Quelles normes concernant l’usage et le rejet dans l’environnement de ces produits ?

Il faut nous reporter au tableau des produits stockés (p 77) pour en savoir plus sur l’ensemble des produits utilisés pour les différentes opérations.


Nos remarques sur quelques-uns de ces produits :

Ammoniaque : après dilution, le rejet de 27t de cet élément contribuera à rejeter, après traitement dans la station d’épuration, des nitrates dans l’Elorn déjà excédentaire. Un tel rejet ne justifierait-il pas une autorisation spécifique ? Pour mémoire un projet d’installation de dénitratation à l’usine de Pont ar Bled avait été rejeté pour cause de déversement dans la rivière des nitrates extraits.

Biocide : sa nature n’est pas précisée. Son action biocide sur la flore de la station d’épuration mérite d’être analysée.

Carbohydrazide : ce produit est noté comme non classifié ce qui est loin d’être le cas. Dans la nomenclature européenne il est noté Nocif (Xn) et dangereux pour l’environnement (N), en particulier “toxique pour les organismes aquatiques, peut entraîner des effets néfastes à long terme pour l’environnement aquatique”.Retour ligne automatique
Voir :http://wercs.acros.com/DirectWebViewer/private/document.aspx?prd=ACR40397~~PDF~~MTR~~CLP1~~FR~~2013-02-20%2016:11:09~~CARBOHYDRAZIDE

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Les eaux polluées versées directement dans le réseau d’assainissement.

Remarque générale : la nocivité à des titres divers des produits utilisés est-elle compatible avec leur rejet direct dans une station d’épuration conçue pour traiter des effluents domestiques, puis dans le milieu naturel ?

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On note dans le résumé non technique (rubrique 7.2) que d’autres polluants sont émis :

Sous le précédent tableau il est noté que :

Nos remarques :

Est-il suffisant de se contenter d’un “accord de principe” de la SAUR quant à l’acceptation de ces effluents. Est-ce d’ailleurs à la SAUR, le fermier délégué, à donner son accord et non pas aux élu(e)s du SIALL.

Faut-il attendre l’éventuelle “mise en exploitation de l’installation” pour qu’une “convention de rejet soit établie” au risque de constater alors que l’acceptation de ces rejets soit impossible dans la station.

Par ailleurs :

Comment accepter qu’un industriel soit autorisé à déverser des quantités importantes d’effluents toxiques dans le réseau d’assainissement collectif alors que :

. des campagnes sont menées pour inciter les consommateurs à ne pas verser leurs déchets chimiques dans l’évier ou les toilettes (voir exemples ci-dessous).

. les déchetteries ont été équipées pour recevoir ces déchets.

Notre demande :

. que l’étude réalisée par la SAUR, si elle existe, de l’acceptabilité des effluents de l’usine dans la station d’épuration de Landivisiau soit jointe au dossier.

. si cette étude n’existe pas, qu’elle soit réalisée et donne lieu à enquête publique.

. que cette étude soit soumise à l’approbation du Conseil Supérieur d’Hygiène Publique de France.

. que soient données les raisons pour lesquelles on n’impose pas à l’usine le mise en place d’une station d’épuration autonome de nature industrielle comme cela est imposé à d’autres industries sur le bassin de l’Elorn.

. si ces raisons sont insatisfaisantes, que l’industriel soit mis en demeure de réaliser cette installation.

Ces demandes impliquent naturellement une nouvelle enquête publique et l’invalidation de la présente enquête.

Ces remarques et demandes ainsi que celles que nous avons formulées dans un précédent mémoire sur la pollution de l’air nous amènent à considérer que cette usine, si elle était construite, serait un élément de pollution grave pour l’environnement et la population de Landivisiau. C’est pourquoi nous demandons aux membres de la commission d’enquête ainsi qu’aux autorités compétentes de formuler un avis négatif pour sa construction.

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C’était il y a un an…

Juillet 2013, avant de suivre une réunion du schéma départemental d’assainissement à Landivisiau, Pierre Maille, accompagné d’élus a fait halte à la station d’épuration afin de se rendre compte de visu de son efficacité. Ces élus auront-ils le soucis de préserver cette efficacité en refusant les effluents toxiques issus de la centrale ?

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Voir aussi la position de Eau et Rivières de Bretagne.

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Eolien à Brest, attendu depuis plus de trente ans.

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Par , 16 octobre 2014 8 h 10 min

Même l’arsenal militaire en fait la promotion : l’éolien est le nouvel avenir de Brest.

Pourtant, il y a plus de trente ans, le “Projet Alter breton”, proposait déjà une Bretagne sans pétrole et sans nucléaire pour l’année 2015.

Alors, pourquoi ce retard ?

Voir extrait de “Plogoff, un combat pour demain” : Plogoff. Une victoire volée.

Les énergies nouvelles, nous en avons rêvé.

Se passer du nucléaire et même du pétrole sans revenir à la bougie, telle est la proposition du plan “Alter” breton rendu public à quelques jours du début de l’enquête d’utilité publique. Le projet, initié à l’échelle de toute la France par le “groupe de Bellevue” (un groupe de chercheurs pluridisciplinaires et de militants proches du PSU), comprend autant de volets qu’il y a de régions.

Celui qui concerne la Bretagne est le premier à être publié. Lors de sa présentation, à Audierne le 6 janvier1980, Paul Tréguer chercheur au CNEXO et Annie Le Gall, ingénieur agronome le présentent comme un “message d’espoir pour tous ceux qui craignent l’avènement du nucléaire”. L’équipe de rédacteurs regroupe des chercheurs de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), de l’institut d’études marines (IEM), du Centre national pour l’exploitation des océans (CNEXO), de l’Université de Bretagne occidentale (UBO).

” Il est temps décidément de tuer des mythes qui ont la vie dure”, annoncent ses auteurs en introduction, et en particulier celui du “modèle de développement industriel” qui apporterait le bonheur à l’humanité. Ce modèle de société “à l’américaine”, transforme l’ensemble des secteurs de l’économie pour réaliser un objectif : la croissance par la production massive de biens industriels. On produit et on vend n’importe quoi pourvu que ça rapporte. Qu’importe si les matières s’épuisent, si certaines régions sont véritablement laminées par ce rouleau compresseur…”

Pour apporter à la Bretagne l’énergie dont elle a besoin, ils ont exploré quatre voies principales : l’énergie marémotrice (13%), la biomasse (44%), les éoliennes (21%), le solaire (22%).

L’objectif n’est pas uniquement technique. Ce qui est “révolutionnaire” dans le projet ALTER, explique Paul Tréguer, “ce ne sont pas tant les éoliennes sur nos côtes ni les chauffe-eau solaires sur nos toits, mais bien le projet de société que ces techniques sous-entendent”. Une société capable de satisfaire à ses besoins tout en stabilisant sa consommation. Une société qui ne fasse pas de la consommation de biens périssables un critère de réussite sociale. Une société qui s’affirme solidaire de tous les peuples du monde.

Un projet “ALTER-mondialiste” en quelque sorte.

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Landivisiau. Non à la centrale. Manifestons samedi 18 octobre.

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Par , 15 octobre 2014 18 h 54 min

Nous sommes à mi-parcours dans la phase des 3 enquêtes publiques qui se déroulent actuellement sur notre territoire et qui se termineront le vendredi 31 octobre prochain.
Nous demandons à tous (proches y compris qui habitent sur notre territoire ou ailleurs en France) d’exprimer leurs avis CONTRE ces 3 projets : la centrale à gaz, le gazoduc, et la ligne électrique THT souterraine. Les modèles de contributions sous format word sont téléchargeables sur notre site internet en cliquant sur le lien : http://www.nonalacentrale-landivisiau.fr/3-enquetes-publiques-du-15-septembre-2014-au-31-octobre-2014/

Il reste encore 3 semaines…

Nous appelons également à manifester notre hostilité publique au projet de centrale dans la rue à Landivisiau le samedi 18 octobre 2014, à partir de 10 heures du matin. Le départ du cortège se situera place Jeanne d’Arc (au cheval derrière la mairie).Nous demandons à tous de relayer largement cette annonce.
Nous devons faire savoir à M. le Préfet du Finistère, que nous ne lâchons rien !

Association Landivisiau doit dire non à la centrale.

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La consommation d’électricité en Ile-de-France : 3,3 fois celle de la Bretagne et importée à 92%.

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Par , 12 octobre 2014 14 h 39 min

Samedi 11 octobre 2014. Les responsables de la centrale électrique de Dirinon dans le Finistère invitent à une porte ouverte.

Initiative intéressante au moment où, pour faire la promotion de projet de centrale électrique au gaz à Landivisiau, on agite la menace de la fermeture à court terme de celle de Dirinon.

Visite guidée par un technicien qui manifestement croit à son outil. Certes la centrale de Dirinon contribue à l’émission de CO2 mais ses quelques heures de fonctionnement n’en font pas un contributeur majeur en Bretagne. Les indications données sur sa maintenance et sur sa rentabilité laissent penser que son utilité est réelle et que son avenir ne devrait logiquement pas être menacé.

Un bémol : lors de la présentation de diapositives qui a précédé la visite on en arrive à l’habituelle formule : la Bretagne ne produit que 12% de son électricité !

Question faussement naïve d’un visiteur présent : L’Ile de France produit-elle la totalité de son électricité ?

Réponse de l’intervenant EDF : je ne sais pas !

Du coup l’idée nous vient d’y aller voir et nous vous invitons à en faire de même.

La réponse se trouve sur le “Bilan électrique 2013 de la région Ile-de-France” établi par RTE.

La réponse est immédiate : L’Ile-de-France importe 92% de son électricité !

https://i0.wp.com/seaus.free.fr/local/cache-vignettes/L500xH341/conso._ile_de_france.03-a3564.jpg

Il ne s’agit pas d’alimenter l’opposition entre Régions et Capitale mais de constater simplement que personne ne cherche à culpabiliser nos compatriotes de cette belle région francilienne pour leur déficit en production électrique.

Alors si une communicant de EDF ou d’ailleurs vous dit ignorer la consommation de l’Ile de France vous pourrez lui répondre : 3,3 fois celle de la Bretagne et importée à 92% !

On pourra lire aussi avec intérêt le “Bilan électrique 2013 de la France”

Noter en particulier ce passage :

La consommation d’électricité en France tend à se stabiliser.

L’année 2013 est caractérisée par un premier semestre particulièrement froid et pluvieux avant que la tendance ne s’inverse ensuite. Sur l’ensemble de l’année, les températures sont en moyenne inférieures de 0,8°C aux températures normales et sont un peu plus froides qu’en 2012, malgré l’épisode de la vague de froid de février 2012.

En conséquence, la consommation brute* s’établit à 495,0 TWh, en augmentation de 1,1% par rapport à 2012. Cette hausse, liée à la thermosensibilité de la consommation française, s’inscrit dans un paysage européen dont la tendance générale au premier semestre est orientée à la baisse, notamment en Allemagne, Italie et Espagne.

La consommation annuelle globale de ces trois pays a baissé de 2,7% entre mi-2012 et mi-2013. La consommation de la Grande-Bretagne est quant à elle stable.
Après correction des divers effets conjoncturels – aléa météorologique, année 2012 bissextile, variation des soutirages du secteur énergie – on constate que la consommation de la France à fin décembre 2013 s’établit à 476,2 TWh, quasiment au même niveau que celles de 2011 et 2012″

En Bretagne aussi la consommation stagne :

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