La semaine dernière s’est tenue la commission municipale consultative des usagers du bus. Cette réunion est importante car c’est l’occasion de faire le point sur le service de transport en commun à Landerneau.
Fréquentation
L’année 2011 a été une nouvelle fois marquée par la progression de la fréquentation : +4,7%.
C’est d’autant plus intéressant que cela s’inscrit dans la durée car, depuis la création du service du bus, la fréquentation n’a cessé d’augmenter. Cette dynamique permet de penser qu’en renforçant encore le service, la fréquentation pourrait progresser de façon significative. Les landernéens y sont prêts.
Absence de concertation
A l’occasion du renouvellement du contrat, Patrick Leclerc avait promis une large concertation. Celle-ci n’aura pas lieu.
Durant une année, D.E.S n’a eu cesse de rappeler qu’il était temps de lancer une telle concertation. Nous ne pouvons que déplorer la mise à l’écart de la population, des associations et des élus de l’opposition pour réfléchir et travailler sur l’évolution du service de bus à Landerneau.
Elargir à la communauté de communes
Le fait marquant est aussi la léthargie avérée de la communauté de communes sur la compétence «transport en commun». Pourtant il y a beaucoup à faire, et elle pourrait commencer par le transport des salariés, son domaine de compétence. Il y a déjà deux ans, D.E.S avait lancé l’idée que la CCPLD pourrait créer un service de navettes à destination des salariés des zones industrielles. Le Maire de Landerneau avait trouvé cette idée intéressante. Le bureau de la communauté de communes dont c’est la responsabilité, est resté de marbre !
Le comité de pilotage de Landerneau s’est réuni mercredi dernier.
Le comité de pilotage est dépouillé de sa fonction de «pilote»
Le rôle d’un comité de pilotage est de définir les orientations et d’examiner comment celles-ci sont mises en œuvre. Il devrait donc pouvoir travailler et donner son avis sur les actions. A Landerneau la situation est toute autre; le comité de pilotage ne pilote rien du tout.
La dernière réunion a été l’occasion pour le Maire de présenter son auto-évaluation grâce à un document très synthétique (le document détaillé ne sera envoyé qu’ultérieurement). Il n’a pas donné l’impression d’être soucieux de recueillir l’avis des membres à propos de l’évaluation ou de tenter de faire émerger des propositions.
Pré-bilan de l’agenda 21 de la ville
Bien que les informations transmises n’aient été présentées que de façon orale ou très synthétique, il est possible de tirer à ce stade un certain nombre d’enseignements:
1 – Manque d’une direction politique claire.
L’étude montre que l’agenda 21 de la ville ne donne pas de résultats visibles vis à vis de l’extérieur (par exemple : « on continue à artificialiser l’espace »).L’impression générale est que les projets sont initiés et non menés à leur terme. Au sein des équipes municipales, il apparaît que les résultats obtenus sont plutôt le fruit de bonnes initiatives des agents, plutôt que d’orientations provenant d’une ligne directrice. A l’évidence il manque un échelon fédérateur.
2 – Dans le détail
Sans vouloir égrener les différents projets de l’agenda 21, il est clair que de grands efforts sont à faire en faveur des moyens de déplacements doux (mettre un frein à la croissance de la voiture) pour réduire la consommation d’eau de la ville et la production de déchets en faveur des économies d’énergie dans les bâtiments publics et les habitations en faveur de la biodiversité (ne pas la détruire avec la voie de Lanrinou) pour que la ville assume sa responsabilité sociale vis à vis de ses fournisseurs en cessant par exemple, d’acheter des pavés chinois produits dans usines dont nous ne connaissons pas les conditions de travail.
Pour conclure, je pense que le Maire n’a pas bien pris la mesure de ce qu’impose un Agenda 21 pour la ville. Nous proposons qu’il désigne un élu ayant la responsabilité de suivre ce dossier. Appuyé par agent de la ville à plein temps (*), cet élu animerait les séances de travail d’un véritable comité de pilotage et suivrait les différents projets de la ville pour s’assurer de la mise en œuvre des dispositions de l’Agenda 21.
(*) Lors du prochain conseil municipal il est prévu de supprimer cette fonction !
Le travail fait dans le cadre de Natura 2000 Rivière Elorn visant à éradiquer les plantes invasives ou contenir leur progression le long de la rivière est à encourager. Il nous rappelle que la ville de Landerneau est également concernée par cette problématique.
En effet, à l’occasion des deux derniers comités de pilotage de l’agenda 21, j’ai insisté pour que la ville s’attache au problème des plantes invasives. Nous devons regretté que rien n’a été tenté.
Rappelons que les plantes invasives sont originaires d’autres parties du globe terrestre et trouvent chez nous des conditions de développement qui leur permettent d’envahir certains espaces en étouffant littéralement la végétation locale. En les laissant croitre à l’infini on assiste à la banalisation du milieu naturel et une baisse de la biodiversité.
Si le long de l’Elorn les problèmes sont liés à la propagation de la Renouée du Japon ou de la Balsamine de l’Himalaya, à Landerneau les plantes fautives ne sont pas les mêmes et sont aussi principalement au nombre de deux :
- Le Buddleia (ou arbre à papillions). Il est originaire du centre de la Chine et a été introdui en France par la famille Vilmorin à la fin du XIXième. Sa propagation s’est ensuite accélérée après la seconde guerre mondiale, car l’arbuste trouvait dans les décombres des bombardements un terrain idéal pour assurer sa croissance. C’est sans doute la raison de son abondance dans la région brestoise. Pour limiter son expansion un bon coup de pioche suffit, par contre il faut aussi agir auprès des jardineries afin qu’elles retirent cet arbuste de leurs rayons. A Landerneau des talus le long de la voie ferrées sont envahis, la friche de l’ex-garage Renaut est également une très belle pépinière clandestine entretenue par la ville.
- L’herbe de la pampa est facile à repérer grâce à ses énormes touffes et son aspect de roseau. Elle est originaire d’Amérique du sud (Chili, Argentine). C’est une invasive récente qui s’est développée à partir des jardins dans les années 80. Son aspect décoratif ne doit pas faire oublier que c’est une des pestes hautement nuisibles pour certains milieux, en particulier les bords d’étang, les prairies ou les dunes. A Landerneau, elle tend à se développer sur le domaine public (voie ferrée, friches). Il faut agir vite car elle a une faculté de multiplication étonnante. Pour elle la solution, c’est le tracto-pelle.
DES forme le vœux que cela conduira à sensibiliser la municipalité de Landerneau sur ce sujet et contribuera à sortir de sa léthargie l’agenda 21 de la ville.
Dès 2008, DES manifestait auprès de la municipalité de Landerneau et auprès de la Communauté de communes pour indiquer que nous avions le devoir de développer le service du logement en faveur des personnes âgées. En effet dès cette époque nous craignions que le foyer Claude Pronost ne périclite suite à sa mutation en EPAHD. Il est bon de rappeler que le code de l’action sociale et des familles préconise, dans son article L231-3, que les communes ou les centres communaux d’action sociale créent des foyers, en vue de fournir aux personnes âgées des repas à des prix modérés (*) ainsi que des salles d’accueil. Tout ceci disparaitrait ?
Depuis l’arrivée de la droite à Landerneau, notre inquiétude s’est accentuée car le choix de confier au secteur privé et financier la part du lion a accentué le risque de voir disparaître le service public du logement des personnes âgées à Landerneau. La récente décision consistant à fermer par étape la cuisine du foyer est également un grand motif d’inquiétude.
Certes Patrick Leclerc n’annonce pas encore la fin du service, mais il prépare clairement les esprits en précisant que tout se fera en douceur et de façon diplomate. Restons lucide, la voie est tracée !
Face à cette politique de casse du service public, D.E.S se tourne vers la communauté de communes pour lui demander de prendre pleinement en compte sa responsabilité en matière de logements pour les personnes âgées. Qu’elle cesse de passer son temps à développer des bâtiments industriels pour le compte d’entrepreneurs, qu’elle cesse de construire des rocades inutiles, qu’elle cesse de se précipiter à construire une salle de sport de haut niveau à la demande Patrick Leclerc …mais qu’enfin, elle s’intéresse aux personnes.
(*) A Landerneau les tarifs des repas sont d’environ 10 euros alors que certaines collectivités, en gros de la même taille, appliquent des tarifs nettement inférieurs de 3,50 à 12 euros selon le quotient familial.
L’intervention du Maire de Landerneau et du directeur des services techniques à propos de la décharge sauvage de Kergreis est tout à fait stupéfiante.
Rappelons-nous les décisions municipales.
Lors du conseil municipal du 5 décembre 2008, je posais une question orale pour connaître les intentions de la nouvelle majorité concernant cette décharge (voir pièce attachée).
Durant ce même conseil, Patrick Leclerc me remerciait d’avoir soulevé le problème et indiquait publiquement que, dès 2009, la décharge serait réhabilitée (nivellement de la parcelle, implantation d’un bois d’essences locales ». (Voir la pièce jointe). Vous noterez qu’à l’époque le Maire de Landerneau ne manquait pas de pointer les agissements de particuliers et dédouanait les services municipaux ! Aujourd’hui il a changé de stratégie car il revendique les faits.
Que faire ?
La première chose à faire est d’oublier très vite la teneur des propos du Maire de Landerneau et lui demander de mettre en pratique les décisions prises par le conseil municipal (vote du budget). Cette décharge doit être fermée, réhabilitée et rendue à la nature après boisement.
La seconde chose à faire consiste à réaliser un véritable centre de tri des déchets inertes et arrêter d’entasser n’importe comment toutes les catégories de déchets (*). Les parcelles adaptées à cette activité au sein de zones industrielles ne manquent pas, y compris dans les communes limitrophes (site du Sivalom par exemple).
Evidement cela nécessite qu’on y travaille sérieusement et qu’on y consacre réellement un budget. Il est clair que cela coutera plus cher que d’entasser des déchets n’importe comment, sans aucune préoccupation environnementale, à la source d’un ruisseau…heureusement que Landerneau a entrepris une démarche Agenda 21.
(*) On peut d’ailleurs se demander si le bitume frais présent dans cette décharge, et mélangé à d’autres gravas hétéroclites, est réellement un déchet inerte !
Les propos de Monsieur Joel Bernard, directeur du Festival, et repris dans l’article du Télégramme du 15 août 2011 concernant la notion de service public interpelle au plus au point l’association DES.
Une définition communément admise du service public désigne l’ensemble des activités à but non lucratifs exercé par ou pour le compte de la puissance publique, dans le but de satisfaire une demande sociale devant être disponible pour tous.
Force est de constater que ce festival ne correspond aucunement à cette définition, aussi l’association DES demande la mise en place d’une commission chargée d’établir les coûts de cette manifestation (lucrative pour l’organisateur) supportés par les collectivités et par l’Etat dans les domaines suivants :
- mise à disposition d’installations et de personnels communaux :
- démontage et remontage des installations sportives
- montage et démontage des éclairages publiques supplémentaires
- mise en place et retrait des déviations et barriérages associés
- remise en état des biens communs détériorés (stades, plantations etc …)
- nettoyage des lieux publics hors zone réservée au festival
- sûreté, notamment les gendarmes venus renforcer l’effectif normal
- sécurité, plus particulièrement les sapeurs-pompiers consolidant le dispositif ordinaire
- assainissement et traitement des déchets
- subventions accordées par la ville, la communauté de communes et éventuellement par d’autres collectivités.
Dans un souci de transparence et d’honnêteté dans l’utilisation des ressources financières publiques destinées uniquement à servir l’intérêt général, l’association DES demande que toute la lumière soit faite sur les dépenses engagées pour cette manifestation non prises en charge par l’organisateur et que ce rapport soit publié dans le journal de la Ville.