Voie de Lanrinou : réponse à l’interview de Triskalia

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Par , 13 juin 2011 9 h 30 min

Dans les colonnes du Télégramme du 9 juin, un article «Voie de Lanrinou : des années d’attente» est publié, basé sur l’interview de Frédéric Soudon, directeur de la communication de Triskalia.
Son propos a le mérite de poser clairement les bases du débat et il l’aborde en basant son argumentation sur des faits précis. Ceci est tout à son honneur car il communique des données essentielles qui n’avaient pas encore été rendues publiques.
Nous apprenons que seulement 50 camions entrent et sortent de la coopérative quotidiennement, ce qui représente un trafic moyen de 10 par heure dont l’essentiel se fait en direction ou en provenance du nord, c’est à dire de la RN12. A partir de ces données il est enfin possible de débattre en terme précis sur l’utilité de la voie de Lanrinou.

Aujourd’hui nous souhaitons l’aborder sous 2 angles:

Soulager le centre ville de Landerneau
Nous comprenons Frédéric Soudon lorsqu’il souhaite que le centre ville soit soulagé du trafic de camions générés par la coopérative. C’est ce que nous avait dit le directeur lorsque nous l’avions rencontré en 2003. Par contre nous ne le rejoignons pas lorsqu’il affirme que la voie de Lanrinou soulagerait significativement le centre ville. L’étude de transport de la communauté de commune nous a appris qu’aux heures de pointe, la voie de Lanrinou ne détournerait que 85 véhicules par heure alors que ce sont 1 330 véhicules qui transitent en ville au même moment. L’impact de la voie ne serait donc que de 6%, ce qui est notoirement insuffisant.
La bonne proposition c’est d’utiliser des itinéraires de contournement de la ville qui peuvent être aménagés et fléchés. Cela permettrait à Landerneau de ne plus être une des dernières villes de France à autoriser le transit des poids lourds en ville.

Sous l’angle financier
A la différence de la coopérative, la collectivité doit aussi aborder le sujet sous l’angle financier. Le budget de la route est de 9 000 000 d’euros, soit de l’ordre de 14 000 000 avec les frais financiers. Si on rapporte ce montant au trafic potentiel de poids lourds sur une période de 30 ans (375 000 camions selon les données de Triskalia), il apparaît que l’investissement représente 37 euros par rotation, sans compter le rallongement des trajets qu’imposerait la voie de Lanrinou. C’est considérable ! A titre de comparaison le péage du pont de Normandie est 3 fois moins cher… autant dire que la Voie de Lanrinou serait la route la plus chère de l’ouest.

Revenons sur terre et arrêtons de dépenser l’argent public de cette façon. Aujourd’hui, la priorité c’est sécuriser les parcours existants et investir dans les transports en commun afin de nous permettre de réduire les transports individuels.

Projet d’occupation d’une friche industrielle ZI de Lanrinou

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Par , 15 mai 2011 21 h 23 min

Le projet d’occupation d’une friche industrielle sur la zone de Lanrinou est une bonne nouvelle pour qui aime voir un vieux bâtiment trouver une seconde vie.

Le futur repreneur semble inquiet si la voie Lanrinou ne se fait pas. Nous souhaitons le rassurer.

En effet, le schéma de report du trafic de poids lourds en dehors de Landerneau que D.E.S. a proposé permettra de faire face en libérant le centre ville de Landerneau. En passant par la route du Forestic, les chauffeurs venant du nord feraient d’ailleurs un trajet beaucoup plus court que si on leur demande de passer par l’hypothétique voie de Lanrinou.

La communauté de communes ne nous fera pas une deuxième fois le coup du chantage ! Rappelons-nous que Gelagri avait officialisé son départ du site de Lanrinou (20/01/2000) moins d’un mois après que le commissaire enquêteur ait donné un avis favorable à la voie de Lanrinou (30/12/1999). Nous n’étions pas dupes à l’époque, nous ne le serons pas aujourd’hui.

Valon du Tourous

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Par , 27 mars 2011 20 h 10 min

La décision du tribunal administratif donnant raison à l’association des riverains du vallon du Tourous contre la ville de Landerneau, est une belle victoire pour l’environnement car elle reconnaît la nécessité de protéger les zones humides et parce qu’elle réfute un projet d’aménagement bouleversant complètement cette zone.

En réalité c’est l’aboutissement d’un long processus qui a démarré en 1997, date à laquelle, le maire Jean-Pierre Thomin, proposait de réserver 10 ha de prairies humides du fond du vallon du Tourous et son ruisseau pour y réaliser une zone de loisirs et d’équipements publics. Nous nous étions élevés contre ce projet lors de la révision du POS, puis étions intervenus à plusieurs reprises au fil des années pour tenter de convaincre l’équipe municipale de retirer ce projet.

DES se réjouit que le tribunal ait basé son argumentation sur les « erreurs d’appréciation » de la municipalité puisque ce projet aurait largement défiguré « une zone humide au sein d’un vaste espace boisé classé ». Les atteintes à l’environnement sont d’ailleurs clairement indiquées : remblaiement, drainage des sources, asséchement de zone humide.

A son arrivée à la mairie Patrick Leclerc connaissait la situation et aurait dû entamer un dialogue avec les riverains du vallon pour gérer cette situation conflictuelle. Nous ne comprenons pas pourquoi il a préféré choisir la manière forte en limogeant l’adjoint à l’urbanisme qu’il avait nommé, et en laissant le dossier s’envenimer au plus haut point, risquant même l’annulation du PLU. Il a également très mal apprécié la dimension environnementale du dossier et les erreurs de la ville, car rappelons-nous que lors du dernier conseil municipal, il n’était pas loin de crier victoire.

Réunion d’information : NON A LA CENTRALE !

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Par , 5 février 2011 10 h 31 min

Collectif GASPARE-Pays de Landerneau

NON À LA CENTRALE !

Lanvian (Saint-Divy – Guipavas) ou ailleurs
PROJET INADAPTÉ, DANGEREUX, COÛTEUX.

INADAPTÉ :

Commençons par, véritablement, faire des économies.
D’autres moyens existent et peuvent être développés. Le photovoltaïque, le thermique solaire, la biomasse, l’éolien, l’hydrolien.
Utilisons intelligemment les moyens existants comme le barrage de Guerlédan.

DANGEREUX :

Avec la possibilité d’explosion de cette structure de type Seveso, la dangerosité de cette centrale réside dans les problèmes de santé et les atteintes à l’environnement qu’elle provoque : rejets dans l’atmosphère (oxydes d’azote, dioxyde de soufre…), lignes à haute tension, impact sur l’eau …

COÛTEUX :

Cette infrastructure est estimée à 350 millions d’€, sans compter les lignes à haute tension, l’approvisionnement en gaz… Soit plus de 700 millions d’€, pour une durée de 40 ans. Où sont les économies ? Où est le Grenelle de l’environnement?

Pour en savoir plus, retrouvons-nous le,

MERCREDI 9 Février à 20h30
A Landerneau
Salle du FAMILY
Pour une réunion d’information et de débats.



Agrandir le plan

Email : collectif.gaspare@gmail.com

L’étude de trafic de la voie de Lanrinou confirme son inanité

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Par , 26 janvier 2011 8 h 36 min

L’intervention du président de la CCPLD au côté de trois autres maires lance le débat sur la problématique transport pour notre territoire. Sur le principe, ceci est positif surtout que nous notons que plusieurs propositions de DES sont reprises comme par exemple les transports à la demande, ainsi que le transport des salariés vers les zones économiques.
Mais il convient de ne pas se laisser perturber par ces annonces et revenir sur le sujet principal, c’est à dire l’étude sur les transports. Rappelons que celle-ci a été demandée par le conseil général afin de mesurer l’intérêt de la voie de Lanrinou.
Pour D.E.S., il n’y a aucun doute ; l’étude renforce notre conviction contre ce projet et apporte des éléments tangibles pour l’abandonner :

  1. seuls 850 véhicules emprunteraient la voie de Lanrinou, soit un peu plus d’un véhicule par minute. Autant dire que ce faible chiffre montre qu’elle est inutile.
  2. l’étude révèle que durant les dix dernières années les déplacements ont baissé de façon régulière et que la tendance s’accélère. La baisse atteint aujourd’hui 2,4% par an. En prolongeant cette tendance nous arriverions à une baisse de 22% en 2020, niveau significatif qui confirmerait un véritable changement dans nos modes de déplacements ce qui devrait être encouragé par la communauté de communes.
  3. l’étude ose conclure que si la route était construite on assisterait à une augmentation du trafic autour de Lanrinou de l’ordre de 440% pour atteindre au minimum 3 730 véhicules/jour ! Cette hypothèse d’augmentation exponentielle du trafic nous conduit à faire deux observations. Toute construction de route entraine inévitablement une augmentation du trafic, mais certainement pas de 440% – ceci n’est pas crédible. En réalité beaucoup de chiffres fournis par le cabinet sont infondés comme par exemple compter 1300 allers et retours par jour pour les collégiens du futur collège, sans doute 2 fois les camions de la coopérative et aucun développement du service de transports en commun.

Les élus communautaires ont aujourd’hui une grande responsabilité. Soit ils confirment l’ancrage de notre territoire dans les schémas du siècle dernier visant à favoriser la voiture, soit ils font le pari sur l’avenir en offrant le moyen de se déplacer autrement qu’en voiture individuelle. Dans ce second cas ils pourront affecter les 9 millions d’euros que la CCPLD est prête à mettre dans la voie de Lanrinou, au développement d’offres de transports en commun et de transports à la demande à l’échelle de la communauté de
communes.

Retour sur les vœux du Maire de Landerneau 2011

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Par , 16 janvier 2011 22 h 10 min

Ce qui frappe au premier abord c’est que Patrick Leclerc n’a pas présenté les vœux de son équipe, ni ceux du conseil municipal, mais les siens. Au lieu de valoriser le travail du conseil municipal, il a fait le choix symbolique d’être seul sur scène.

Au second abord, nous avons été frappés par la longue énumération des projets de travaux de la ville. En procédant ainsi Patrick Leclerc montre qu’un de ses objectifs principaux est de faire beaucoup de travaux et de mesurer l’efficacité de son travail en fonction des millions d’euros investis. Certains projets sont bons (passerelle de la poste, zone 20, zone bleue, salle de sports de Kergreis, ….), mais une telle énumération ne permet pas de trouver un sens politique à son l’action de la ville.

Patrick Leclerc n’a pas évoqué la dimension écologique des projets. L’année 2009 a été marquée par un record historique de la consommation énergétique de la ville, l’année 2010 a brillé par un autre record historique, celui des surfaces imperméabilisées (sentier de halage, parking St Ernel, Champ de foire, Zone Mescoat etc….). Tout ceci s’est fait sans utiliser des méthodes alternatives (revêtements absorbants, pelouses rases, …) qui permettent de réguler les eaux pluviales.

DES déplore que, comme l’année dernière, le maire de Landerneau n’a pas évoqué la politique sociale de la ville, comme si celle-ci était le cadet de ses préoccupations. Il aurait été intéressant d’expliquer ce qu’il compte faire pour sortir le Foyer Claude Pronost de ses difficultés financières qui posent un problème de fond en matière d’accueil de nos ainés. La ville de Landerneau devrait également être motrice pour tenter de faire émerger un centre intercommunal d’action sociale.

Pour faire suite à une année qui semble avoir été marquée par un excès de dépenses de fonctionnement, Patrick Leclerc a prévu d’augmenter les impôts en 2011. Sur ce sujet son argumentation est tronquée car il omet d’ajouter aux augmentations d’impôts qu’il a annoncées, l’augmentation mécanique des bases de la fiscalité. Dans ces conditions les augmentations à Landerneau sont certainement supérieures à l’inflation.

Concernant la Voie de Lanrinou, Patrick Leclerc a posé plusieurs questions auxquelles il a répondu que la Voie de Lanrinou allait tout résoudre. DES souhaite apporter ses propres réponses et démontre que la Voie de Lanrinou ne résout pas les questions posées par Patrick Leclerc :

Questions de Patrick Leclerc Réponses de D.E.S.
Quel développement voulons-nous ? DES ne partage pas l’idée que la ville de Landerneau doit se développer à tous crins. Il faut avant mener une politique solidaire tournée vers le plus grand nombre et prenant en compte les défis environnementaux auxquels nous sommes confrontés.
Comment écarter les poids lourds du centre ville ? Il faudrait déjà que Patrick Leclerc soit en mesure de nous indiquer le nombre de camions traversant la ville. Néanmoins, des solutions de contournement de la ville existent et n’ont pas été contestées.
Comment éviter l’étalement urbain ? En ne construisant pas la voie de Lanrinou qui planifie l’étalement urbain sur les terres agricoles au sud de la ville.
Comment faire face à l’augmentation de la population ? En réhabilitant les centres villes. Cela doit se raisonner au niveau du Pays de Brest, car la diminution de la population de Brest, qui a été encouragée par des aménagements routiers, est un sujet de préoccupation.
Comment développer la zone économique de Lanrinou ? Nous notons que la communauté de communes n’a pas de projet à cet endroit et que au contraire elle a développé de nombreuses zones économiques en bordure de la RN12.
Comment améliorer la desserte de l’hôpital et du futur second collège public de Landerneau ? En utilisant les 9 millions d’euros prévus pour la voie de Lanrinou en créant un service de transports en commun au niveau de la communauté de communes.

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