En démissionnant de force l’adjoint à l’urbanisme, Patrick Leclerc a adopté une attitude très décevante. Alors qu’il se plait à se donner une image d’homme de dialogue cherchant à tout faire pour éviter les conflits, il a préféré utiliser la manière forte et la sanction.
Tout d’abord la décision de Patrick Leclerc ne changera rien sur le fond. Ce n’est pas parce qu’il a supprimé ses délégations à Marc Daniel que la ville est dégagée du risque d’annulation de son PLU par la justice. Celle-ci a été saisie bien avant, elle doit suivre son cours de façon indépendante.
Comme nous l’indiquions dans notre précédant communiqué, le Maire de Landerneau avait pourtant tout le temps de chercher une solution pour apaiser le conflit qui oppose la municipalité avec les riverains du Tourous. En laissant s’enliser cette affaire, celle-ci a fini par prendre une telle dimension que le Maire a pensé utile d’employer la manière forte.
Avant d’en arriver à de telles extrémités, nous aurions préféré l’entendre sur le fond du problème et savoir si selon lui, il y avait eu ou non des exactions de la part de l’ancienne équipe municipale en matière d’urbanisme.
Refusons ce projet de centrale au gaz de 450 MW à Guipavas.
L’objectif est simple, il s’agit de conforter la consommation d’électricité alors que c’est une politique de réduction des consommations d’électricité qu’il conviendrait de mener.
Cette centrale est soit-disant prévue pour éviter le black-out lors des jours de fortes consommations. Son coût dépasse quand même les 3 milliards d’euros. S’il s’agit d’éviter le black-out, commençons par faire des efforts durant ces périodes. Le Maire de Landerneau a reconnu que la ville n’en avait pas fait en novembre 2010 et qu’elle n’avait pas l’intention non plus d’en faire lors des prochains épisodes de grand froid (sans commentaires!).
C’est pour cela que DES participait à la cérémonie des voeux du Maire de Guipavas pour faire entendre un voeux différent, “Que la centrale ne se fasse pas”
L’article paru ce jour dans la presse à propos d’une éventuelle annulation du PLU de Landerneau appelle un certain nombre de commentaires de notre part.
Tout d’abord, D.E.S. souhaite rappeler que notre groupe avait voté contre le PLU proposé en mars 2007 pour plusieurs raisons (voie de Lanrinou, cours de récréation de l’ecole du Tourous, décharge sauvage de la ville à Kergreis, antennes etc…). En ce qui concerne le vallon du Tourous, nous avions indiqué notre ferme opposition à la réalisation d’une route ou même d’un sentier dans le fond du vallon. Les zones humides sont des espaces riches en biodiversité qu’il convient de préserver et nous comprenions l’émoi des riverains (communiqué du 7 février 2007). Nous souhaitons également rappeler que le fond du vallon du Tourous avait été classé en « espace réservé » par la ville, non pas lors de l’élaboration du PLU, mais plusieurs années avant au moment de la révision du POS. D.E.S avait d’ailleurs signalé son inquiétude car la municipalité se gardait bien de dévoiler ce qu’elle comptait y faire.
Face à la possible annulation du PLU, la ville de Landerneau a maintenant le devoir de mettre les bouchées doubles pour réviser ou déposer un nouveau PLU. Qu’il soit annulé ou maintenu, la tâche est de toute façon considérable et les projets ne vont pas manquer. Il conviendra d’élaborer un PLU qui mette au premier plan la qualité de la vie et non pas la recherche du développement urbanistique et l’étalement urbain. Parmi les grands dossiers que nous souhaitons voir avancer :
que faire des espaces réservés de la voie de Lanrinou lorsque la CCPLD aura de façon inéluctable abandonné ce projet ?
que faire des espaces constructibles le long du tracé de la voie de Lanrinou ?
repenser les déplacements pour favoriser la marche et les déplacements doux
revoir les règles d’urbanismes pour permettre à chacun de construire des maisons économes en énergie et en utilisant des matériaux sains.
Pour y parvenir, il faudra les efforts de tous et nous serons très vigilants pour que l’équipe municipale associe le plus grand nombre à la réalisation de ce projet (membres d’associations, riverains de projets, élus de l’opposition).
Ce dimanche 19, opération “replantage” sur la parcelle déboisée.
Une cinquantaine de militants et de riverains ont planté ce dimanche après-midi 80 arbres (chênes, pommiers, hêtres, noisetiers ….) Allée du Bois à Landerneau sur le tracé du projet de voie de Lanrinou à l’endroit même où la communauté de communes à déboisé.
N’ayant pas la possibilité de s’exprimer au niveau du SIVU, DES souhaite réagir à la récente décision d’adhérer à la SPL
La première question qui nous vient à l’esprit est « quelles sont les raisons qui ont conduit à rejeter la régie publique ? ». A cette question le SIVU ne répond pas, ce qui est compréhensible puisque l’étude commandée sur l’analyse des coûts et sur l’audit de Veolia ne sera disponible qu’en fin d’année. Pourtant la décision d’opter pour la SPL a été prise en octobre et implique le rejet de la régie. Cette précipitation ne peut s’expliquer que par la pression exercée par BMO sur les membres du SIVU. En tout état de cause, il est clair que ce n’est pas une réflexion sereine qui a prévalu.
Attachons-nous maintenant à la SPL, puisque c’est la décision qui a été prise.
La bonne nouvelle apparente est la volonté de rompre avec Veolia et de se séparer de ce carcan qui pèse sur la facture d’eau. C’est vrai, SAUF si la SPL ne nous impose pas d’autres carcans. Nous trouvons dans la lecture des statuts plusieurs motifs d’inquiétudes :
BMO détient 90% du capital. Comment peut-on imaginer que le SIVU pourra résister au rouleau compresseur BMO. Patrick Leclerc indique qu’il y aura une minorité de blocage à propos des décisions d’investissement. C’EST FAUX. La lecture des statuts montre que le vote se fait à la majorité, c’est à dire avec les seules voix de BMO. La minorité de blocage n’est envisagée que pour la révision des statuts.
Pratique démocratique à minima. Les seules obligations de restitution prévues sont de rendre compte une fois par an des comptes de la SPL et des éventuelles modifications statutaires. Les statuts de la SPL ne garantissant pas la transparence, on peut craindre une gestion des plus opaques.
Les statuts ne garantissent pas une gestion publique de l’eau puisque la SPL pourra passer des marchés avec des entreprises extérieures avec la plus grande liberté. On peut même craindre qu’après avoir chassé Veolia par la porte, cette société ne revienne par la fenêtre.
Enfin, il faut dénoncer le fondement même sur lequel est basé la SPL. La lecture des statuts est édifiante. En 22 pages le mot « usager » n’est employé qu’une seule fois, tandis que des mots comme « actionnaire », « souscriptions d’actions », « augmentation de capital », « bénéfices », « distribution de dividendes »…. émaillent les statuts. De plus, 3 pages sont consacrées à la rémunération des administrateurs (élus), du président (élu) et du directeur qui peut être nommé parmi les élus. Toutes ces dispositions constituent un véritable motif d’inquiétude pour la démocratie. En tout état de cause les statuts de la SPL ne correspondent pas à l’idée que nous nous faisons des services publics.
Pourtant nous voulons garder espoirs le SIVU a la possibilité de revendre ses participations. C’est le vœux que nous formons. Il est temps que le SIVU revoit sa stratégie et étudie sérieusement une régie 100 % publique et de proximité à l’échelle de notre territoire quitte à l’élargir à celui de la communauté de communes. Nous avons réussi cela avec brio concernant l’assainissement, pourquoi ne pas le tenter avec la distribution de l’eau ?
La motion présentée comporte plusieurs points auxquels les écologistes sont opposés. Cependant par souci de consensus, je souhaite présenter un amendement qui, s’il était adopté, me permettrait de voter pour la motion malgré les points négatifs.
Tout d’abord, je voudrais expliquer les points pour lesquels je ne suis pas d’accord avec le texte de la motion:
Cette motion ne prend pas en compte l’objectif principal qui se fait jour et qui est défini à Paris. Il s’agit en priorité de relier Paris à Rennes en 1h30, de Paris à Nantes, et d’assurer une jonction Rennes-Nantes pour desservir l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. J’en veux pour preuve la déclaration de Jacques Kühn le président de la CCI de Brest qui déclarait, il y a quelques mois, que les bretons avaient été roulés dans la farine. Il déplorait la finalité principale du projet visant à relier l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et déplorait également l’abandon de la technologie du pendulaire, solution que les Verts avaient proposée dès 1998. Le sénateur François Marc atteste aussi de cette vision justifiant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans une intervention publique qu’il a faite il y a un an au Sénat. Les écologistes ont toujours proposé que la priorité soit accordée à la modernisation du réseau breton.
Je ne comprend pas que le conseil municipal s’arque-boute sur la demande de mettre Brest à 3 heures de Paris. En effet cela consiste à admettre implicitement que les TGV ne s’arrêteront plus à Landerneau et qu’il faudra aller chercher les jeunes ou bien les personnes âgées à la gare de Brest avec les pertes de temps que cela implique. Pour un landernéen, réclamer cet objectif de durée consiste à se tirer une balle dans le pied.
Texte de l’amendement : « le conseil municipal de Landerneau demande aux conseil généraux de Bretagne et au conseil régional de Bretagne de revoir leur participation au projet de financement pour l’affecter de façon majoritaire au réseau ferré breton. »
Explication
Financement du projet global (millions d’euros)
RFF
1 020
Etat
776
Pays de Loire
94
Conseil régional de Bretagnet
634
Conseil général des Côtes d’Armor
72
Conseil général du Finistère
104
Conseil général d’Ile et Vilaine
90
Conseil général du Morbihan
0
Ville de Rennes
90
Ville de Saint Malo
9
Le coût de la partie bretonne du projet global atteignant environ 214 000 000 euros, on voit bien que les collectivités bretonnes pourraient subvenir seules aux besoins de financement de la modernisation du réseau ferré breton. Elles ont donc tout intérêt à prendre leur destin en mains en réorientant leur participation financière.