Le projet de réalisation d’une route de contournement sud de Landerneau dite “voie de Lanrinou”, s’il venait à voir le jour, aurait des conséquences graves sur les finances de la CCPLD et servirait surtout des intérêts privés au détriment de l’intérêt général.
Le contexte économique que nous vivons, qui ne cesse de s’aggraver, comme en témoigne l’augmentation des chiffres du chômage, nécessite une prudence particulière des investissements des collectivités. D’autant plus que plusieurs sources de financements actuelles régressent (taxe professionnelle) ou ne progressent plus (taxe foncière, taxe d’habitation) et que la recette de la prochaine CET “contribution économique territoriale” (remplaçant la taxe professionnelle) sera dépendante de l’attribution d’une compensation relais de l’Etat peu crédible compte tenu du déficit abyssal auquel il doit faire face.
Aussi, pour soulager les finances de nombreux foyers, il convient que la Communauté de Communes favorise des projets qui permettent à chacun de réduire ses dépenses.
Parmi ses projets pour lesquels la compétence devrait revenir à la CCPLD, le développement des transports en commun et la création de pistes cyclables sécurisées permettraient une réduction sensible du budget “transport” des habitants. La nécessaire cohérence de ces réseaux avec l’existant nécessite une coordination à l’échelon communautaire. Ces travaux seraient également l’occasion de mettre en accessibilité les voiries aux personnes souffrant d’un handicap permanent ou temporaire.
L’extension du tri sélectif avec les sacs jaunes et la mise à disposition de composteurs individuels ou collectifs permettraient de réduire le budget allouer au traitement des déchets et donc, à terme, d’alléger la taxe relative aux ordures ménagères (TEOM).
La Communauté de Communes se doit aussi d’informer, d’aider et d’inciter les habitants aux économies d’eau et d’énergie. Les conséquences d’une rupture d’alimentation électrique, en raison de températures extrèmes (chaudes ou froides), auraient des conséquences directes sur le fonctionnement des entreprises locales dont certaines sont très fragilisées par la crise.
Ayant la compétence SPANC sur le territoire, la CCPLD se doit également de relayer l’information sur les méthodes alternatives aux sanitaires traditionnels couteux de part leur consommation en eau potable. La récupération de l’eau de pluie doit être la règle pour les toilettes utilisant l’eau. La fiscalité associée doit évoluer en conséquence.
Le temps est venu de développer des projets utiles et bénéfiques à toute la pollutation tout en économisant pour résorber les déficits. La privatisation des profits et la socialisation des pertes par l’impôt n’est pas une méthode de gestion pérenne ; les citoyens ne l’accepteront plus.