Le débat ouvert ces derniers jours à propos de la petite enfance montre que la situation à Landerneau est critique. Le manque de places est patent et très certainement lié à un défaut de prévoyance de l’équipe sortante. Il y a urgence à réaliser les deux projets, la crèche d’entreprises à Plouédern et la crèche municipale à Landerneau.
L’étude menée par la CAF permet de mesurer l’ampleur de la demande. En 2006, sur 161 pré inscriptions, seulement 25 places ont pu être accordées.
Il est clair que dans le contexte de développement de la population landernéene, ne pas avoir prévu suffisamment de places de crèche a été une grave lacune. Le bon sens aurait voulu que la décision de construire une nouvelle crèche ait été prise en tout début de mandat, et non en fin. Les futurs parents qui bénéficieront de cet établissement attendront l’ouverture jusqu’en 2011 ou 2012. DES avait d’ailleurs déploré ce retard lors du vote de la programmation pluriannuelle, il y a un an en 2007.
Concernant ce nouvel équipement D.E.S. opte sans hésitation pour un service public et non pour le fonctionnement au travers d’une structure indépendante. Cette crèche sera complémentaire de la maison de Pierrot et la Maison de l’enfance gérées par la Farandole avec laquelle le partenariat avec la ville doit se poursuivre. Il faudra également étudier des mesures de rationalisation entre ces structures tant en terme de services que de moyens humains. Le rapprochement entre La Farandole et Don Bosco tel qu’il semble se dessiner aujourd’hui est un sujet de préoccupation pour D.E.S. qui devra être débattu rapidement au sein du conseil municipal.
La crèche d’entreprises de Plouédern (Loc ar Bruc) portée par la Communauté de Communes a d’emblée été saluée par D.E.S. car elle permettra de répondre à une partie de la demande. Le projet se rapprochant de son terme, il est temps de débattre de son mode de gestion. Nous souhaitons que cette crèche soit accessible à tous les salariés des entreprises de la communauté de communes et pas seulement aux salariés des entreprises qui le souhaitent, c’est-à-dire celles qui sont bien structurées avec un comité d’entreprise ou bien disposant de ressources suffisantes. Cette crèche construite par la communauté de communes doit être un service public et non une crèche privatisée de fait.
Le bâtiment de la crèche d’entreprise devrait être construit selon des normes HQE (haute qualité environnementale). Pour poursuivre la logique de la démarche jusqu’au bout, nous avons proposé que la crèche utilise des couches lavables et réutilisables. De grands progrès ont été faits par les fabricants, ce qui a permis de rénover ce concept avec des matériaux économiques et réutilisables. Ce serait une formidable occasion d’en faire la promotion et ainsi de réduire de façon très importante les volumes de déchets. C’est un enjeu pour la collectivité car 200 naissances à Landerneau par an représentent 240 tonnes de déchets de couches non recyclables.
Le programme de D.E.S. comporte un volet sur le centre aéré (CLSH) du fait du manque de places et parce que la structure d’accueil (Trémaria) n’est pas du tout adaptée. Il faut d’ailleurs rendre hommage aux animateurs qui y font un travail admirable dans des baraquements retapés et sur du bitume. Le projet de construction d’un ALGECO en 2009 est une mesure « rustine antidurable », mais pourtant proposée par l’équipe sortante. Nous ménerons rapidement une réflexion sur la construction d’un équipement moderne et adapté. A ce sujet, nous avions proposé qu’une partie de la cour de récréation de l’école du Tourous, soit dédiée à un tel équipement public, car l’endroit était idéal. Par contre le maire ne l’a pas entendu de cette façon et, l’oeil rivé sur la jauge d’augmentation de la population, a préféré privatiser la cour de récréation pour y construire un immeuble.