la voie de Lanrinou. Un débat instructif en 2009 à la CCPLD.
Le groupe Europe Ecologie les Verts de Landerneau-Daoulas a annoncé ne pas soutenir la liste qui se présente sous le titre “Landerneau pour Tous” aux élections municipales de mars 2020. Sans avoir rejeté d’emblée une liste écologiste ouverte à d’autres forces politique, le groupe a constaté la part dominante prise et affichée, dans le collectif, par la “gauche” landernéenne qui a cautionné toutes les orientations anti écologistes de l’alliance droite-gauche qui a dirigé la communauté de communes de Landerneau Daoulas lors des récents mandats. Un exemple avec le problème de la voie de Lanrinou.
Voie de Lanrinou: il n’y a pas que des convaincus
Publié par le Télégramme le 30 mars 2009 à 00h00
La séance de vendredi soir n’a pas fait l’impasse sur la voie de Lanrinou. Cette fois, la délibération portait sur l’enquête parcellaire qu’il faut reprendre. Et pour cause: la déclaration d’utilité publique a été obtenue, voici près de dix ans. Un tiers des terrains seulement est acquis. Ce laps a permis la délocalisation, au 1er janvier dernier, de la ferme Marrec sur le territoire de Dirinon. Quant au tracé, il a aussi évolué. On s’oriente désormais vers un axe qui relierait le rond-point du Stum, à Dirinon, à Lanrinou, en Pencran. Mais, Christophe Winckler n’est plus seul à s’opposer à cet aménagement. D’autres délégués doutent, comme Jean-Jacques Cozian, le maire de Saint-Divy, qui se dit «de moins en moins convaincu par la nécessité de faire porter ce projet par la communauté de communes. D’autres zones d’activités économiques sont aussi mal desservies, il faut y penser dans un souci d’équité».
«Où est l’intérêt communautaire?»
Pour le maire de Saint-Divy, la motivation économique «s’efface devant l’intérêt communal. La voie de Lanrinou est une belle aubaine pour l’urbanisation de Landerneau mais où est l’intérêt communautaire». Christophe Winckler embraye: «Les terrains constructibles grignotent vers le futur tracé. À terme, la voie économique deviendra une rue de Landerneau». Patrick Leclerc, le maire de Landerneau, n’est évidemment pas d’accord: «L’économie, c’est un tout: des salariés, des gens qui cherchent à se loger, des entreprises qui ont besoin de routes».
«Quand on prétend faire du développement durable, on essaie de trouver des alternatives comme des dessertes par navettes, sinon on fait juste de la communication sur l’Agenda 21 et tant pis si on m’accuse encore de jouer contre mon camp», a répliqué Christophe Winckler. Il était en effet le seul délégué landernéen à avoir ce discours farouche.
«Landerneau a besoin d’une voie de contournement complète. Elle est la seule agglomération à ne pas enavoir», a par exemple, dit Henri Morvan, le conseiller municipal PS.
Un débat public
Christophe Winckler a réclamé un «débat public» sur le sujet pour parler de choix, de coût, de financement. D’autres, comme Yvon Bescond, le maire de LaForest-Landerneau y voient l’occasion d’aborder la prolongation de la voie de Lanrinou. «Il faut en faire l’axe qui permettra de relier le nord et le sud du département». Patrick Leclerc abonde dans ce sens. «C’est à hauteur de Landerneau qu’il faudra franchir l’Élorn. Ne ratons pas cette opportunité. Nous n’aurons pas une seconde chance».