Forte progression des Ecologistes autour de Landerneau
La ville de Landerneau n’a pas échappé à la poussée du vote écologiste lors des élections européennes de 2009. Sans atteindre, toutefois les très hauts niveaux obtenus dans les grandes villes (Quimper, Rennes, Brest, Lorient…), la progression est néanmoins tout à fait spectaculaire, puisque le score passe de 9% en 2004 à 18% en 2009.
Ce score historique montre que les électeurs croient sérieusement aux propositions faites par les écologistes pour résoudre la double crise écologique et sociale à laquelle notre société se doit de faire face.
Au niveau de la communauté de communes de Landerneau-Daoulas les résultats sont similaires à ceux constatés à Landerneau. Sur l’ensemble des 22 communes la liste Europe Ecologie arrive en troisième position avec 18.38% des voix contre 21.24% pour le PS et 25.02% pour l’UMP. La liste écologiste arrive en tête à Hanvec et à l’Hopital-Camfrout et dépasse le niveau de 20% dans 8 communes. Félicitons les électeurs de La Forest-Landerneau qui portent la liste à 23.33%, et ceux de Daoulas à 22.81%.
Pour tenir compte de la recomposition du paysage politique le conseil communautaire devra modifier sérieusement ses orientations dans de nombreux domaines de son action (environnement, déchets, eau, économie, défense des services publics etc…)
Européennes. Score inespéré des écologistes
Le Télégramme du 8 juin 2009
La proclamation des résultats des élections européennes n’avait pas attiré grand monde, hier soir, aux Capucins. On s’en doutait un peu au terme d’une campagne qui n’a pas passionné les esprits.
La lecture des résultats par le maire, Patrick Leclerc, s’est déroulée dans un silence quasi religieux : ni applaudissements, ni cri de mauvaise humeur.
39,50% de participation
43,50% de participation en 2004 (trois points de moins qu’en 1999), 39,50% cette année (moins quatre points). Décidément, la mobilisation est en berne.
Sur la liste du grand Ouest, peu de noms connus suscitaient l’attention. Pas de Bernard Poignant en tête de liste du PS, pas de Gérard Borvon, second sur la liste des Verts, pas de Jo LeGuen pour porter les couleurs du Parti radical. Cette absence de têtes d’affiches régionales était aussi un handicap pour provoquer l’intérêt. Patrick Leclerc (Divers droite) déplorait ce faible taux « car les enjeux sont de taille. Mais, la campagne a été tardive et médiocre ». Pour Jean-Pierre Thomin (PS), le constat est même « dramatique car, pour la première fois, le parlement européen va nommer les présidents de commissions ».
Les écologistes gagnants
Sur la ville, la liste de Christophe Béchu (UMP) arrive en tête avec 27,06%. L’on assiste donc à un basculement des tendances puisque, voici cinq ans, Bernard Poignant du PS avait raflé la mise avec 39,23%. Même dans des bureaux de gauche comme Théo Le Borgne ou Kéranden, l’UMP est en tête. Par contre, le MoDem reçoit une gifle en ne franchissant pas la barre des 10%. En seconde position, la liste du PS menée par Bernadette Vergnaud qui totalise 22,54%. « La participation est si basse que l’on ne peut pas faire d’analyse », commente Jean-Pierre Thomin. Alors, les grands gagnants de ce scrutin, ce sont les écologistes dont la liste « Europe écologie » engrange 18% des suffrages (+3,47% pour Alliance écologiste indépendante) contre 9% en 2004 pour les Verts.
« C’est inespéré » pour le Vert Gérard Borvon. « Il n’est pas impossible de le grand ouest décroche cette fois un second siège ». Pour lui comme pour Christophe Winckler, l’élu de DES, le trio de tête d’Europe écologie a su faire une bonne campagne et « au moins il parlait d’Europe ». Et puis, le mouvement écologique « est en pleine ascension et est bien identifié sur le terrain local ».
Patrick Leclerc se réjouit de cette percée : « La dimension de l’environnement colle bien à la politique de la ville qui essaie d’être exemplaire avec son Agenda 21 ». Les autres listes se contentent de miettes, voire même d’aucune voix pour neuf d’entre elles. Jean-Pierre Thomin n’est pas étonné : « Il y a tellement de listes que ça en devient comique »
Dominique Le Bian-Rivier (Le Télégramme)