La consommation d’électricité en Ile-de-France : 3,3 fois celle de la Bretagne et importée à 92%.
Samedi 11 octobre 2014. Les responsables de la centrale électrique de Dirinon dans le Finistère invitent à une porte ouverte.
Initiative intéressante au moment où, pour faire la promotion de projet de centrale électrique au gaz à Landivisiau, on agite la menace de la fermeture à court terme de celle de Dirinon.
Visite guidée par un technicien qui manifestement croit à son outil. Certes la centrale de Dirinon contribue à l’émission de CO2 mais ses quelques heures de fonctionnement n’en font pas un contributeur majeur en Bretagne. Les indications données sur sa maintenance et sur sa rentabilité laissent penser que son utilité est réelle et que son avenir ne devrait logiquement pas être menacé.
Un bémol : lors de la présentation de diapositives qui a précédé la visite on en arrive à l’habituelle formule : la Bretagne ne produit que 12% de son électricité !
Question faussement naïve d’un visiteur présent : L’Ile de France produit-elle la totalité de son électricité ?
Réponse de l’intervenant EDF : je ne sais pas !
Du coup l’idée nous vient d’y aller voir et nous vous invitons à en faire de même.
La réponse se trouve sur le “Bilan électrique 2013 de la région Ile-de-France” établi par RTE.
La réponse est immédiate : L’Ile-de-France importe 92% de son électricité !
Il ne s’agit pas d’alimenter l’opposition entre Régions et Capitale mais de constater simplement que personne ne cherche à culpabiliser nos compatriotes de cette belle région francilienne pour leur déficit en production électrique.
Alors si une communicant de EDF ou d’ailleurs vous dit ignorer la consommation de l’Ile de France vous pourrez lui répondre : 3,3 fois celle de la Bretagne et importée à 92% !
On pourra lire aussi avec intérêt le “Bilan électrique 2013 de la France”
Noter en particulier ce passage :
La consommation d’électricité en France tend à se stabiliser.
L’année 2013 est caractérisée par un premier semestre particulièrement froid et pluvieux avant que la tendance ne s’inverse ensuite. Sur l’ensemble de l’année, les températures sont en moyenne inférieures de 0,8°C aux températures normales et sont un peu plus froides qu’en 2012, malgré l’épisode de la vague de froid de février 2012.
En conséquence, la consommation brute* s’établit à 495,0 TWh, en augmentation de 1,1% par rapport à 2012. Cette hausse, liée à la thermosensibilité de la consommation française, s’inscrit dans un paysage européen dont la tendance générale au premier semestre est orientée à la baisse, notamment en Allemagne, Italie et Espagne.
La consommation annuelle globale de ces trois pays a baissé de 2,7% entre mi-2012 et mi-2013. La consommation de la Grande-Bretagne est quant à elle stable.
Après correction des divers effets conjoncturels – aléa météorologique, année 2012 bissextile, variation des soutirages du secteur énergie – on constate que la consommation de la France à fin décembre 2013 s’établit à 476,2 TWh, quasiment au même niveau que celles de 2011 et 2012″
En Bretagne aussi la consommation stagne :
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