Landerneau “signe” pour l’incinération
«Refuser l’incinération pour Landerneau/Daoulas» était le titre de notre communiqué de presse du 24 octobre 2008. Ce communiqué suivait l’annonce de l’arrêt du compostage sur le site de Saint Eloi à partir du mois de janvier 2009 et sa substitution par l’incinération. On nous avait répondu à l’époque: «ne vous inquiétez-pas, ce n’est qu’une mesure transitoire….».
Ces déclarations ne visaient-elles qu’à nous endormir ?
On peut se le demander dans la mesure où, durant l’été, le conseil du SIVALOM a décidé d’interrompre sa démarche de rénovation de l’usine et de conforter la filière incinération.
Ce revirement est étonnant, car lors du conseil du SIVALOM du mois de mars 2009, les élus affirmaient que l’objectif était de déposer un permis de construire pour une unité de compostage moderne en septembre 2009. L’explication se trouve probablement dans la négociation, ou bien le bras de fer entre BMO et le SIVALOM qui a eu lieu en juin. A l’issu de cette intervention, les élus du SIVALOM se sont finalement résignés à suivre l’avis du vice-président de BMO, enjoignant le SIVALOM à renoncer à son projet et à privilégier les incinérateurs du Finistère.
Alors que les écologistes et les associations de protection de la nature demandaient de planifier la fermeture des incinérateurs du département en surnombre, les élus du SIVALOM confortent l’incinération et n’affrontent pas l’enjeu de la valorisation organique des déchets. De ce point de vue, et avec l’accord de BMO, ils foulent du pied l’une des mesures phare du plan départemental d’élimination des déchets du Finistère approuvé en début d’année 2009 puisqu’il était prévu, à brève échéance, de rénover et créer une plateforme de valorisation des déchets organiques dans le nord du département.
L’abandon du projet par les élus du SIVALOM est également marqué par une décision de nature idéologique. En effet, le site de Saint Eloi sera rénové, mais à ce jour on ne sait rien de la fonction de l’outil qui sera créé. Par contre il a déjà été décidé de confier sa gestion à une société privée. Cette démarche est scandaleuse et doit être dénoncée.
Lors du précédent mandat, la gestion du SIVALOM a été marquée par la politique de l’abandon, aujourd’hui c’est le désordre et l’approximation qui règnent. Ceci est tout à fait déplorable alors que nous devrions prendre à bras le corps la problématique des déchets en limitant les volumes et en améliorant les valorisations matières.