Pour une vraie politique de gestion des déchets

Par , 21 avril 2005 16 h 51 min

Les récentes décisions du SIVALOM et les déclarations de son président, Jean-Pierre Thomin, appellent de la part de D.E.S. quelques remarques.

Tout d’abord, la décision de relooker l’usine de St Eloi était attendue depuis des années tant l’état de délabrement apparent du site est patent. Il n’y a donc pas lieu de pavoiser sur cette décision, mais plutôt de rester dans ses petits souliers et d’agir rapidement.

Cependant, le problème principal de l’usine ne réside pas dans son apparence, mais dans sa fonction et son devenir pour lequel aucune réponse ou même piste ne sont données. Rappelons, que depuis sa mise en service pour le compostage elle n’a fait l’objet d’aucune modernisation significative ce qui la conduit à être aujourd’hui pratiquement à bout de souffle. Cette politique visant à ne pas définir un horizon clair, s’est traduite par le départ de certains de nos partenaires comme Plabennec et ne nous a pas permis d’accueillir d’autres communautés comme celle du Pays Léonard. Ces communautés n’avaient sans doute pas été convaincues par les équipements du SIVALOM et avaient sans doute remarqué l’absence de vision d’avenir.

Sur ce point ce ne sont pas les déclarations lénifiantes du président du SIVALOM qui nous rassurent, puisque année après année, il assure qu’une réflexion permanente sur le devenir de l’usine est en cours. Or dès 1996, l’association D.E.S était intervenu pour la modernisation du site. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de réfléchir, mais d’agir rapidement.

Pour D.E.S, en matière de gestion des déchets dans le Pays de Landerneau-Daoulas, parler de l’usine de St Eloi occulte le véritable enjeu. L’essentiel n’est-il pas de mettre en place une politique de réduction des déchets produits et récoltés ? Ainsi à Landerneau on collecte plus de 300 kg par habitant et par an, tandis que les communes qui ont fait les efforts nécessaires atteignent des chiffres inférieurs à 100 kg par habitant. Voila le véritable enjeu ! Il est temps que la communauté de communes mettent en place une politique conduisant à de tels résultats. Pour y parvenir, il faudra y consacrer plusieurs années. Des solutions existent qui ont fait leur preuve. Elles concernent des actions liées à la collecte, soutenues par une communication adaptée et encouragées par le paiement d’une redevance liée aux quantités de déchets produits par chacun et non d’une taxe injuste.

Petit à petit nos idées font leur chemin. La communauté de communes a fini par mettre en place une collecte sélective, gageons qu’elle mettra en place une politique de réduction des déchets collectés.

Les commentaires sont fermés

Panorama Theme by Themocracy