Des consommateurs inégaux
Intervention au conseil du SIVU du 12 mars 2002
Tous les efforts de persuasion entrepris par Gérard Borvon lors du précédent mandat pour dénoncer les négalités du prix de l’eau à Landerneau viennent d’être ruinés en quelques semaines, et le SIVU, présidé par Pascal Inizan et Jean-Pierre Thomin, vient de prendre une décision inacceptable pour les consommateurs domestiques.
Rappelons qu’en 1997, il avait été décidé d’augmenter progressivement le prix accordé aux gros consommateurs pour, qu’en 2002, il atteigne le niveau du prix de revient de l’eau. Cela avait permis de décider une baisse de 10 % du tarif de l’eau des particuliers qui aurait dû être appliquée en 2002.
Ces décisions allaient dans le bon sens, mais elles ont été complètement annulées. La baisse du prix pour les particuliers a été remplacée par une hausse (1,3 %). Quant aux gros consommateurs, ils peuvent se frotter les mains car leur tarif va être divisé par deux et ils vont bénéficier d’un prix très nettement inférieur au prix de revient de l’eau.
Pour D.E.S, il s’agit de subventions déguisées qui vont nuire aux consommateurs domestiques, aux artisans et aux petits consommateurs industriels. Pascal Inizan déclarait (conseil municipal de janvier) que jamais il ne vendrait l’eau en dessous de son prix de revient. Deux mois plus tard, nous constatons, qu’en temps que Président du SIVU il propose le contraire.
Deux autres raisons, tout aussi importantes, m’ont conduit à voter contre ce projet :
- Abandon de l’entretien des compteurs par la CEO.
- Baisse du renouvellement des réseaux, alors qu’on sait que l’âge moyen du réseau à Landerneau est de 50 ans !
La proposition que j’ai faite lors de la réunion du SIVU était, je le pense, des plus raisonnables. Elle consistait simplement à respecter l’engagement pris devant les citoyens en 1997 et approuvé par les conseils municipaux.
Je persiste à penser qu’il faut avant toute modification du contrat, attendre la fin de la période de 5 ans, soit décembre 2002, qui visait à mettre à plat les tarifs et à éviter que des ventes soient faites en dessous du prix de revient. C’est la position que j’ai adopté lors du dernier comité du SIVU. A titre de comparaison, à Brest, les tarifs sont inférieurs de 24 % pour les particuliers, et sont supérieurs de 250% pour les gros consommateurs. Pourtant l’eau vient de la même usine !