Pourquoi privatiser le centre de tri de Brest ?
A l’occasion d’un dossier relatif au tri des déchets domestiques on apprenait que Brest métropole avait décidé de confier la gestion de son centre de tri à une entreprise privée.
Ce centre de tri, qui emploie une quarantaine de personnes, pour la plupart sous contrats aidés, traite les déchets de Brest métropole et de la communauté de Landerneau-Daoulas.
La raison invoquée par Jean-Luc Polard, vice-président de Brest métropole, est « la collectivité n’a pas à faire d’insertion ». C’est donc pour lui une double réussite : d’une part la gestion d’un équipement public est confié au privé et d’autre part la collectivité abandonne la mission indispensable de réinsertion par l’économie de personnes en difficulté. Si ce n’est pas une politique ultra-libérale et anti-sociale, il faudra m’expliquer ce que c’est.
Les dossiers permettant la réinsertion par l’économie ne font pas légion. Le secteur du tri des déchets permet de telles activités, il est donc du devoir d’une collectivité de développer ces initiatives et de les faire vivre car il ne faut pas compter sur Veolia et autres pour faire du social.
Si l’entreprise qui sera choisie décide d’embaucher les employés du centre de tri selon un contrat de travail normal, à un niveau de rémunération basé sur le SMIC et non le RMA alors je me serai trompé dans mon analyse.