A quand un débat sur l’eau à Landerneau ?
Alors que le contrat avec VEOLIA prend fin en 2012, la municipalité de Landerneau donne l’impression de se désintéresser de l’avenir de la gestion de l’eau. C’est pourtant une occasion de développer les services publics et d’instaurer une gestion limpide. L’eau privée n’a-t-elle pas la réputation d’être 30% plus chère que l’eau publique ?
Si chez nous c’est le calme plat, il faut savoir qu’à Brest le débat est actif. Les conférences se succèdent. Le prochain épisode verra l’intervention d’Anne Le Strat, une conseillère de Paris, qui expliquera comment il a été possible de reprendre la gestion publique de l’eau à Paris, alors que Veolia et la Lyonnaise des eaux se partageaient le marché depuis des décennies.
Récemment, Danielle Mitterand et Jean-Luc Touly ont fait la démonstration que l’eau n’était pas une marchandise et qu’elle devait être gérée exclusivement dans l’intérêt général et non pour des intérêts particuliers. L’analyse faite par la fondation France Libertés montre la nécessité de sortir l’eau des arcanes de l’OMC. Les États doivent inscrire l’accès à l’eau pour tous dans leur constitution et doivent remplacer la logique de la rentabilité par celle de l’intérêt général.
Le modèle français de privatisation de l’eau est malheureusement souvent pris en exemple par l’OMPC pour les pays du sud au détriment des plus pauvres. Pour combattre ceci, il est de la responsabilité des citoyens français de reprendre en main leur gestion de l’eau afin de ne pas contribuer à l’enrichissement des multinationales et leur donner encore plus de pouvoir de prédation.
A Landerneau la gestion publique de l’assainissement a fait ses preuves. Si les élus de gauche et de droite qui gèrent en commun le SIVU ne voyaient pas l’intérêt évident de la reprise en gestion publique de l’eau, nous pourrions considérer qu’ils feraient preuve d’un dogmatisme absolu.
Tambour de Ville – Landerneau Avril 2010
Appel de France Libertés aux maires de France pour une gestion publique de l’eau