Comment revenir à une eau en gestion publique ?
C’est le thème du débat organisé à Brest le 29 avril à 20 h 00 à la maison des syndicats (Harteloire).
Cette soirée est basée sur les témoignages d’Anne Le Strat (élue de Paris en charge de l’eau) et de Daniel Bosquet (ex-élu de Cherbourg) qui sont chacun à l’origine de la reprise en gestion publique de l’eau à Paris et à Cherbourg.
Cette soirée fait suite à un débat qui a eu lieu en mars et où Danielle Mitterand avec Jean-Luc Touly ont expliqué pourquoi l’eau devait être gérée dans l’intérêt général et non pour des intérêts particuliers. N’a-t-il pas été démontré que l’eau privée est 30% plus chère que l’eau publique ?
Durant cette soirée qui s’est déroulée dans une salle comble à Brest, le choix entre la régie publique et la délégation de service public a été placé dans une perspective politique. Par exemple, si à Landerneau, en 2012, les élus décidaient de reprendre la main à la fin du contrat de Véolia, ils montreraient leur attachement à la qualité du service public et montreraient aussi leur opposition à la main-mise des multinationales de l’eau dont les stratégies commerciales sont connues et conduisent à des inégalités dramatiques au détriment des plus pauvres dans les pays du sud. Il est temps qu’en temps qu’usagers de l’eau nous sessions d’enrichir ces empires économiques et par voie de conséquence de les renforcer.
A Landerneau, la ville a pu reprendre l’assainissement en régie. Cela a permis de baisser le tarif pour les usagers et à la ville d’engranger des bénéfices utiles pour les futurs travaux. Si la ville n’avait pas pris cette décision, nous aurions assisté à l’évasion des bénéfices au profit des actionnaires boursiers. Ce qui a été possible pour l’assainissement des eaux usées peut se faire pour l’eau potable.
Puisque la municipalité de Landerneau et le SIVU donnent l’impression de se désintéresser de cette question, rendons-nous à Brest pour poursuivre la discussion.
Rendez-vous devant le Familly, le jeudi 29 avril à 19 h 15.