Motion TGV Paris-Brest/Quimper – Déclaration
La motion présentée comporte plusieurs points auxquels les écologistes sont opposés. Cependant par souci de consensus, je souhaite présenter un amendement qui, s’il était adopté, me permettrait de voter pour la motion malgré les points négatifs.
Tout d’abord, je voudrais expliquer les points pour lesquels je ne suis pas d’accord avec le texte de la motion:
- Cette motion ne prend pas en compte l’objectif principal qui se fait jour et qui est défini à Paris. Il s’agit en priorité de relier Paris à Rennes en 1h30, de Paris à Nantes, et d’assurer une jonction Rennes-Nantes pour desservir l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. J’en veux pour preuve la déclaration de Jacques Kühn le président de la CCI de Brest qui déclarait, il y a quelques mois, que les bretons avaient été roulés dans la farine. Il déplorait la finalité principale du projet visant à relier l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et déplorait également l’abandon de la technologie du pendulaire, solution que les Verts avaient proposée dès 1998. Le sénateur François Marc atteste aussi de cette vision justifiant l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes dans une intervention publique qu’il a faite il y a un an au Sénat. Les écologistes ont toujours proposé que la priorité soit accordée à la modernisation du réseau breton.
- Je ne comprend pas que le conseil municipal s’arque-boute sur la demande de mettre Brest à 3 heures de Paris. En effet cela consiste à admettre implicitement que les TGV ne s’arrêteront plus à Landerneau et qu’il faudra aller chercher les jeunes ou bien les personnes âgées à la gare de Brest avec les pertes de temps que cela implique. Pour un landernéen, réclamer cet objectif de durée consiste à se tirer une balle dans le pied.
- Texte de l’amendement : « le conseil municipal de Landerneau demande aux conseil généraux de Bretagne et au conseil régional de Bretagne de revoir leur participation au projet de financement pour l’affecter de façon majoritaire au réseau ferré breton. »
Explication | Financement du projet global (millions d’euros) |
RFF | 1 020 |
Etat | 776 |
Pays de Loire | 94 |
Conseil régional de Bretagnet | 634 |
Conseil général des Côtes d’Armor | 72 |
Conseil général du Finistère | 104 |
Conseil général d’Ile et Vilaine | 90 |
Conseil général du Morbihan | 0 |
Ville de Rennes | 90 |
Ville de Saint Malo | 9 |
Le coût de la partie bretonne du projet global atteignant environ 214 000 000 euros, on voit bien que les collectivités bretonnes pourraient subvenir seules aux besoins de financement de la modernisation du réseau ferré breton. Elles ont donc tout intérêt à prendre leur destin en mains en réorientant leur participation financière.
A lire également l’article TGV Ouest. Les bretons roulés dans la farine.