Valon du Tourous
La décision du tribunal administratif donnant raison à l’association des riverains du vallon du Tourous contre la ville de Landerneau, est une belle victoire pour l’environnement car elle reconnaît la nécessité de protéger les zones humides et parce qu’elle réfute un projet d’aménagement bouleversant complètement cette zone.
En réalité c’est l’aboutissement d’un long processus qui a démarré en 1997, date à laquelle, le maire Jean-Pierre Thomin, proposait de réserver 10 ha de prairies humides du fond du vallon du Tourous et son ruisseau pour y réaliser une zone de loisirs et d’équipements publics. Nous nous étions élevés contre ce projet lors de la révision du POS, puis étions intervenus à plusieurs reprises au fil des années pour tenter de convaincre l’équipe municipale de retirer ce projet.
DES se réjouit que le tribunal ait basé son argumentation sur les « erreurs d’appréciation » de la municipalité puisque ce projet aurait largement défiguré « une zone humide au sein d’un vaste espace boisé classé ». Les atteintes à l’environnement sont d’ailleurs clairement indiquées : remblaiement, drainage des sources, asséchement de zone humide.
A son arrivée à la mairie Patrick Leclerc connaissait la situation et aurait dû entamer un dialogue avec les riverains du vallon pour gérer cette situation conflictuelle. Nous ne comprenons pas pourquoi il a préféré choisir la manière forte en limogeant l’adjoint à l’urbanisme qu’il avait nommé, et en laissant le dossier s’envenimer au plus haut point, risquant même l’annulation du PLU. Il a également très mal apprécié la dimension environnementale du dossier et les erreurs de la ville, car rappelons-nous que lors du dernier conseil municipal, il n’était pas loin de crier victoire.