Notre-Dame-des-Landes. Le nouveau piège de François Hollande.

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Par , 13 février 2016 11 h 26 min

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Le communiqué de eelv Bretagne

Le Président de la République annonce la tenue d’un référendum sur le projet NDDL, dont le résultat lierait le Gouvernement avant octobre prochain. François Hollande dispose de tous les éléments pour décider l’abandon du projet.

En préalable, l’engagement présidentiel de suspendre travaux et expulsions jusqu’à épuisement des recours doit être maintenu.

Pour la première fois depuis avril 2014, François Hollande réaffirme que tous les recours ne sont pas épuisés. Si la justice française ou européenne venaient à trancher contre les autorisations « loi sur l’eau » et « espèces protégées », actuellement en appel, le référendum sera caduque et l’abandon du projet inéluctable.

Ensuite, le travail lancé par la ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, doit aller à son terme avant tout lancement de référendum.

La mise à plat des informations et la mise en débat d’alternatives doivent être présentées et étudiées. Il a été dit tout et n’importe quoi sur ce projet. Beaucoup de données demeurent à ce jour inaccessibles. Cette semaine encore le Cedapa a montré que certains chiffres utilisés pour justifier le projet étaient grossièrement erronés. Le référendum doit mettre à disposition des données claires, lisibles et consensuelles. De plus, se limiter à mettre en débat le projet de nouvel aéroport, sans alternative, serait une mascarade. L’optimisation de Nantes-Atlantique et la mise en réseau des aéroports du grand ouest doivent être également mises en débat, avec comparaison des coûts de chaque projet et du niveau de service global.

Par ailleurs l’organisation d’un référendum d’ici octobre impose des délais trop courts qui, vu la complexité du dossier, n’offriront pas les conditions d’un vrai débat public, permettant à chacun-e de se former un avis éclairé.
Dans l’hypothèse où cette consultation aurait lieu, elle devrait se dérouler à l’échelle des deux régions concernées, à savoir la Bretagne et les Pays de Loire.

Aujourd’hui plus que jamais nous appelons nos concitoyen-nes à se mobiliser contre ce grand projet inutile ; à rejoindre l’Atelier Citoyen sur la rénovation de Nantes Atlantique et à venir le samedi 27 février au rassemblement organisé à Notre Dame des Landes.

Michel FORGET, secrétaire régional EELV Bretagne

Gaëlle ROUGIER, co-présidente du groupe écologiste à la Ville de Rennes

Morvan LE GENTIL, président du groupe écologiste à Rennes Métropole.

Matthieu THEURIER, co-président du groupe écologiste à la Ville de Rennes

EELV désapprouve la participation de Emmanuelle Cosse au gouvernement.

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Par , 11 février 2016 20 h 44 min

EELV prend acte du remaniement intervenu ce jour et de l’entrée d’Emmanuelle Cosse au ministère du logement.

EELV désapprouve cette participation et regrette cette décision personnelle alors que la politique gouvernementale est malheureusement incompatible avec des orientations écologistes, de justice sociale, solidaires, et à même de construire une société apaisée.

En conséquence du départ d’Emmanuelle Cosse, et en vertu des statuts, David Cormand, jusqu’ici secrétaire national adjoint est désigné secrétaire national par interim dans le cadre d’une direction collégiale. Le bureau exécutif tiendra une conférence de presse vendredi 12 février 10h30 au siège d’EELV 6 bis rue Chaudron 75010 Paris.

Julien Bayou, Sandrine Rousseau, porte-parole nationaux

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Rappel sur France Info il y a seulement six mois :

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“Emmanuelle Cosse, la secrétaire régionale d’EELV, a réagi jeudi, à son arrivée à l’université d’été du PS à la Rochelle, aux départs de Jean-Vincent Placé et François de Rugy. Elle a pointé ceux qui se lancent “dans des aventures personnelles au moment où c’est l’intérêt collectif qui aurait dû primer“. Elle a aussi dénoncé les “renoncements” du gouvernement actuel.”

Après avoir dénoncé “l’aventure personnelle” de Jean Vincent Placé et les “renoncements” du gouvernement Valls, Emmanuelle Cosse les rejoint au gouvernement. Comme Le Drian en Bretagne, Hollande a trouvé ses “écolos”.

Cosse.02

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Le mot de Philippe Meirieu :

Chères amies, chers amis,

Je suis ce soir entre la tristesse et la colère. Ce remaniement politicien et électoraliste ne trompe personne : aucune action en profondeur ne pourra être engagée et menée à bien avant 2017 ; en revanche, notre mouvement apparaît, aujourd’hui, comme un marchepied efficace pour les ambitions individuelles (comme le PRG où le petit nombre des militants et des cadres permet d’espérer des promotions rapides !). Pour nous qui prétendons incarner le bien commun, c’est un comble !

Entendons-nous bien : je ne suis pas hostile, de manière systématique, à la participation à des exécutifs, mais dès lors que le mouvement le décide et l’assume. Cela a été le cas en 2012. Cela n’est pas le cas aujourd’hui. Ce déni de démocratie intervient, de plus, dans un contexte particulièrement délétère au plan national, avec une politique qui, après une série de graves renoncements, ne cesse de faire allégeance au “nouveau management public” et autres habillages d’un libéralisme dévastateur.

Mais finalement, je vais faire en sorte que la tristesse et la colère laissent la place à la détermination et à la solidarité avec toutes les militantes et tous les militants qui demeurent fidèles au mouvement. Serrons nous les coudes plus que jamais et cherchons inlassablement à convaincre et à montrer que l’écologie est la seule voie d’avenir. Le “nouveau départ” n’est pas au gouvernement – qui peut croire encore cela ? – mais dans EELV si nous en prenons collectivement les moyens.

Amicalement

Philippe Meirieu

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Au sujet du référendum pour Notre Dame des Landes, voir le communiqué eelv Pays de Loire :


NDDL : « Nous posons quatre conditions pour un referendum »

et l’article de Médiapart :

Notre-Dame des Landes: le droit permet-il l’organisation d’un référendum local ?
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Communiqué de eelv Bretagne.

Ce ne sont pas les écologistes qui entrent au gouvernement, ce sont des écologistes, sur décision personnelle, qui acceptent des portefeuilles.

EELV Bretagne, comme EELV nationalement, désapprouve totalement l’initiative individuelle d’Emmanuelle Cosse, ancienne secrétaire nationale, qui s’exclue de ce fait de notre mouvement.

Plus que jamais, la politique gouvernementale est incompatible avec des orientations écologistes, sociales et solidaires.

Ce remaniement signe la faiblesse de François Hollande et l’essoufflement des institutions de la 5ème république qui en sont réduits à des débauchages individuels pour poursuivre l’action du gouvernement et préparer les prochaines présidentielles.

En Bretagne, les écologistes sont rassemblés et collectivement ils poursuivront leur réflexion et leurs actions pour un projet régional écologiste, citoyen et solidaire.

Michel FORGET, Secrétaire Régional EELV Bretagne

Yannick JADOT, Euro député EELV

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Non à la Centrale de Landivisiau. Chantier bloqué à la Martyre.

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Par , 10 février 2016 11 h 44 min

Créée en 2012, l’association « Landivisiau doit dire non à la centrale » a arrêté, hier, un chantier de l’entreprise RTE, près de Landerneau. Une tentative de passage en force de la filiale d’EDF, selon les militants. Faux, selon RTE, qui parle de « travaux d’anticipation ».

Le Télégramme

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Ils étaient une vingtaine, hier matin, devant les véhicules de chantier, près du carrefour du Keff, sur la commune de La Martyre, près de Landerneau. Les membres de l’association « Landivisiau doit dire non à la centrale au gaz » (LDDNC) ont appris, lundi, par un arrêté municipal de la commune de La Martyre, que « des travaux de génie civil de la future ligne souterraine RTE » allaient débuter hier. « Même si ce n’est pas clairement dit, nous sommes persuadés qu’il s’agit ici du début du tracé vers la future centrale d’une ligne à très haute tension (THT) », expliquent les représentants de l’association. « Pour nous, c’est clair, s’il ne s’agit que de travaux de génie civil, pourquoi poser ces gaines ? C’est symbolique. Ces travaux à La Martyre sont les premiers mètres d’un raccordement vers Landivisiau et nous considérons que c’est un passage en force de la part de RTE (filiale de EDF). Depuis le début de ce projet, la démocratie citoyenne est méprisée », pestent-ils.

Des recours juridiques non suspensifs

L’association déclare, en effet, que tous les recours juridiques n’ont pas encore été étudiés. Précisons qu’ils ne sont pas suspensifs. « Par ailleurs, l’Union européenne a émis des doutes sur la nécessité de cette centrale au gaz, qui fonctionnera au détriment d’autres énergies, non fossiles celles-là, et renouvelables. Nous affirmons également, grâce aux études, notamment du cancérologue Dominique Bellepomme sur les effets des « empilages de sources de pollutions », que cette centrale sera nuisible pour les riverains avec, notamment, les rejets, dans l’air, de particules fines. » Et de rappeler la présence, à proximité, de la base militaire de Landivisiau et de la RN12, comme facteurs polluants déjà existants. « Comme pour l’amiante, les risques de maladies graves ne pourront être visibles que dans plusieurs années.
Il s’agit, pour nous, d’un risque sanitaire majeur, à long terme. En outre, l’UE a des doutes quant à l’appel d’offres. » Bruxelles regrettait, effectivement, qu’il n’ait été ouvert qu’à un seul type de technologie, celui d’une « centrale de production d’électricité de type cycle combiné à gaz (CCG) » (lire le Télégramme du 14 novembre 2015).

Sitôt creusée, sitôt bouchée

La mobilisation, au pied levé, des membres de LDDNC a, de facto, entraîné la clôture du chantier, situé près de l’entrée de La Martyre, sans heurts. « Nous attendons, maintenant, que la tranchée creusée ce matin soit rebouchée et que le site soit sécurisé », déclarent en choeur les manifestants, bien en place malgré les intempéries (pluie, grêle et vent). « Il faut que RTE soit prévenue : nous ne nous arrêterons pas avant d’avoir obtenu satisfaction, que ce soit devant les tribunaux ou lors d’actions de terrain de ce genre. »

Des « travaux d’anticipation » avant la pose d’un giratoire

Pour RTE, la situation est différente. Hervé Macé, directeur du projet explique : « Les travaux que nous avons engagés portent sur une anticipation de la construction d’un giratoire à cet endroit, sous l’égide du Conseil départemental, et se limitent à la pose de fourreaux (des tuyaux dans lesquels les câbles seront ensuite tirés) ». Il ajoute : « La pose de ces fourreaux en tranchées, sur 300 m environ, a été décidée pour ne pas avoir à casser le giratoire dans le futur, lorsque nous raccorderons. Ce serait dommage. » Refusant de se prononcer sur les arguments de LDDNC (pollution, critiques de l’UE…), Hervé Macé assure néanmoins que des représentants de RTE ont eu, ce matin, « des échanges dans un bon climat » avec les militants anti-centrale. Toutefois, cela ne devrait pas empêcher l’électricien de poursuivre ses « travaux d’anticipation », des contacts avec le Conseil départemental seront repris prochainement.

Le Télégramme

Saint-Urbain, dans le Finistère, ouvre ses portes aux réfugiés.

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Par , 9 février 2016 15 h 04 min

C’est un coup de fil auquel Fanch Dantec ne s’attendait pas. Le téléphone a sonné quelques jours après la parution dans la presse régionale d’un article racontant comment les membres de sa petite association, Accueil Solidarité SaintUrbain, se préparaient à accueillir des réfugiés dans ce petit village du Finistère. Au bout du fil, un ancien employé de l’abattoir Gad de Lampaul-Guimiliau, à quelques kilomètres. Il fait partie des 889 employés licenciés en 2013. Très énervé, l’homme lui lance : « Vous voulez accueillir des étrangers alors que des gens d’ici n’ont pas de travail ? Ça ne va pas ? Vous n’êtes pas bien de faire ça ! »

Lui-même a « galéré » avant de trouver un autre emploi. Fanch Dantec l’a écouté, patient. L’offensive était virulente, mais l’homme s’est calmé. « Cet homme avait plein de clichés dans la tête », raconte-t-il aujourd’hui. Comme l’idée que les réfugiés accueillis allaient toucher 1 000 euros d’aide par mois. « Il n’a sûrement pas changé d’avis. Mais au moins on a discuté plus sereinement par la suite. »

Saint Urbain

Voir l’article du Monde

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René Louail : l’agroalimentaire et l’agriculture industrielle vont piloter la politique environnementale bretonne.

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Par , 8 février 2016 14 h 33 min

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Voir aussi :

Crise agricole. La boussole du Président de la Région vire à 180°.

Les amis de Le Drian en action.

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La “Celtic interconnector” c’est quoi ?

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Par , 5 février 2016 9 h 37 min

C’est le projet dont on ne veut surtout pas parler dans les milieux politico-industriels bretons tant il ferait s’écrouler le mythe d’une Bretagne “péninsule électrique” et prouverait l’inutilité d’une centrale électrique à gaz à Landivisiau.

Le projet.

RTE et son homologue irlandais, EirGrid, ont signé un protocole d’accord en vue d’étudier la faisabilité d’une interconnexion électrique sous-marine reliant la France et l’Irlande, et appelée « Celtic Interconnector ».

Des études exploratoires avaient démontré, dans un premier temps, l’intérêt de relier électriquement les deux pays. Des études sont maintenant en cours, notamment l’étude des fonds marins, et viendront préciser la faisabilité de l’ouvrage à construire.

Cette interconnexion électrique relierait la Bretagne à la côte sud de l’Irlande, sur une longueur totale d’environ 600 km, dont 500 km pour sa partie sous-marine.

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Voir : http://ec.europa.eu/inea/sites/inea/files/1.6-0024-frie-s-m-15_action_fiche_final_0.pdf

Compte tenu de sa longueur et de sa capacité (environ 700 MW), seule la technologie du « courant continu » est envisageable. Ce choix nécessite l’installation, à chaque extrémité (côté français et côté irlandais) d’une station de conversion alternatif / continu, pour relier la liaison au réseau général, qui fonctionne en courant alternatif. Cette technique est également utilisée sur les futures liaisons d’interconnexion vers l’Espagne, l’Italie ou ultérieurement l’Angleterre.

La décision de donner une suite ou non au projet sera prise en accord entre les deux gestionnaires de réseau, RTE et EirGrid, à l’issue des études de faisabilité, à savoir mi-2016. Le projet pourrait alors voir le jour d’ici 2025.

Note : une rumeur persistance fait état de sondages sur la côte du Nord Finistère.

Bénéfices attendus de l’interconnexion.

Cette interconnexion bénéficierait aux consommateurs français, irlandais mais aussi européens en permettant :

– Une meilleure sécurité d’approvisionnement,

– Un accompagnement de la transition énergétique grâce à une meilleure insertion des énergies renouvelables,

– Une meilleure utilisation du mix énergétique par la mise en commun des moyens de production, notamment aux périodes de pointe,

– L’amélioration des échanges d’électricité entre le Continent et les Iles Britanniques,

– Un renforcement du Marché Unique de l’Electricité Européen.

Un projet d’intérêt commun.

Le projet Celtic Interconnector présente un enjeu national et européen majeur puisqu’il s’inscrit dans la transition énergétique française et européenne. A ce titre, il a été désigné le 14 octobre 2013 par la Commission et le Parlement Européens comme « projet d’intérêt commun » (PIC) au titre du règlement européen sur les infrastructures énergétiques.

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voir page 27 de la liste des projets retenus

Il vient en outre d’être sélectionné par la Commission Européenne pour recevoir des subventions visant à couvrir financièrement une partie des études de faisabilité.

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Voir encore l’article de EDF :

Pourquoi un projet de ligne électrique sous-marine entre la France et l’Irlande ?

Construire une ligne sous-marine de 600 kilomètres entre la France et l’Irlande n’apparaît pas en premier lieu comme une évidence. Pourtant un tel projet pourrait être une réelle opportunité pour les deux pays. Le gestionnaire du réseau électrique irlandais EirGrid et son équivalent français RTE (Réseau de transport d’électricité) viennent ainsi de conclure un protocole d’accord concernant la réalisation d’une liaison électrique entre les deux pays.

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Un des sites possibles pour l’arrivée du câble en Bretagne ?

Renforcer la sûreté électrique du nord-ouest de la France

Avec des capacités de production électrique inférieures à 10 GW, l’Irlande, faiblement industrialisée et faiblement peuplée, n’est pas un acteur important sur le marché européen de l’électricité.

Pourtant, la création d’une liaison directe avec cette île offrirait des avantages à la France. En effet cette ligne relierait l’Irlande à la partie nord-ouest de l’hexagone. Or cette partie du pays, et plus particulièrement la Bretagne, est l’une des plus sensibles au risque de panne du réseau électrique.

Située en terminaison du réseau électrique français, la Bretagne produit moins de 10% de l’électricité qu’elle consomme. La création d’une interconnexion avec l’Irlande renforcerait donc la sûreté électrique de la région, notamment lors des pics de consommation.

Par ailleurs, même si elle vend davantage d’électricité qu’elle n’en importe sur les marchés européens, la France gagnerait à disposer d’une nouvelle interconnexion, sachant qu’il revient parfois moins cher d’acheter de l’électricité à un voisin que d’en produire sur son propre territoire.

Optimiser l’intégration au réseau de la production éolienne irlandaise

L’Irlande possède déjà une interconnexion de 500 MW avec la Grande-Bretagne et une deuxième ligne de capacité équivalente reliant l’île au Pays-de-Galles entrera en service en 2017. Mais elle tirerait également profit d’une nouvelle interconnexion avec un pays étranger.

Disposant d’un appareil de production limité, l’Irlande va dans les années à venir se doter de nouvelles installations électriques marines, notamment de parcs éoliens offshore : l’objectif de l’Irlande est de produire 40% d’électricité renouvelable d’ici 2020.

Mais l’éolien est une énergie intermittente et un mix électrique qui en comprendrait une trop forte proportion menacerait nécessairement la sécurité électrique de l’île en raison des inévitables fluctuations de la production. La possibilité d’acheter de l’électricité française pour compenser les déficits de production de son parc éolien serait donc une réelle opportunité pour l’Irlande.

Plus globalement, cette ligne permettrait de mieux intégrer la production éolienne dans les réseaux électriques européens : « La construction de cette interconnexion permettrait de faire foisonner la production éolienne irlandaise avec celle issue des régimes de vents continentaux, facilitant ainsi l’intégration des énergies renouvelables dans le système électrique européen », précise Pierre Bornard, le vice-président de RTE.

Le projet concerne une ligne électrique sous-marine de 600 kilomètres d’une capacité de 700 MW, une puissance équivalente à l’alimentation électrique de 450.000 foyers. « Le projet, s’il est mis en œuvre, devrait aboutir d’ici 2025 », a déclaré le Président d’EirGrid, Fintan Slue.

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